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Table Juan-Pedro de l'Agasso
« J'ai rencontré quelques grands ancêtres, Shakespeare et Dostoïevski, les auteurs inconnus du Mahâbhârata, Corneille, Chateaubriand, Balzac, Proust. Ils m'ont appris ce que je savais sans doute déjà : un personnage ne peut nous toucher que lorsque nous avons trouvé en lui ce que nous appelons "vulnérabilité". Tout le théâtre, tout le cinéma, toute la littérature, toute forme d'expression repose sur la fragilité. Elle est notre source cachée, le moteur de toute émotion et de toute beauté. Acceptons-la. Revendiquons-la. Soyons frêles mais souples. Et calmes devant l'inconnu. Nous devons préserver notre fragilité comme nous devons sauver l'inutile. L'inutile, parce qu'il nous sauve du simple calcul productif, maître du monde. Il nous permet de nous en évader, il est notre issue de secours. La fragilité, parce qu'elle nous rapproche les uns des autres, alors que la force nous éloigne. »
Jean-Claude Carrière, Fragilité.
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?"J'ai rencontré quelques grands ancêtres, Shakespeare et Dostoïevski, les auteurs inconnus du Mahâbhârata, Corneille, Chateaubriand, Balzac, Proust. Ils m'ont appris ce que je savais sans doute déjà : un personnage ne peut nous toucher que lorsque nous avons trouvé en lui ce que nous appelons vulnérabilité . Tout le théâtre, tout le cinéma, toute la littérature, toute forme d'expression repose sur la fragilité. Elle est notre source cachée, le moteur de toute émotion et de toute beauté. Acceptons-la. Revendiquons-la. Soyons frêles mais souples. Et calmes devant l'inconnu. Nous devons préserver notre fragilité comme nous devons sauver l'inutile. L'inutile, parce qu'il nous sauve du simple calcul productif, maître du monde. Il nous permet de nous en évader, il est notre issue de secours. La fragilité, parce qu'elle nous rapproche les uns des autres, alors que la force nous éloigne", J.- C. C.
Jean-Claude Carrière est scénariste, dramaturge et écrivain. Il est notamment l'auteur d'Einstein, s'il vous plaît et, avec Thibault Damour, d'Entretiens sur la multitude du monde. -
Au coeur de l'hiver
Jean-Marc Rochette
- Les Etages
- Les Etages Illustre
- 20 Novembre 2024
- 9782957712953
Imaginez un ancien hôtel, niché dans un hameau de montagne déserté l'hiver depuis les années 60, et dont la route d'accès se ferme au 15 décembre pour rouvrir au 15 mars. Imaginez un couple qui décide de s'y installer à l'année et de vivre les émerveillements et les peurs d'un hivernage de 3 mois, à 1 600 mètres d'altitude, coupé du monde par la neige et les avalanches.
Avec Au coeur de l'hiver, Jean-Marc Rochette nous partage son installation dans le massif des Écrins et nous offre un formidable récit d'aventure intimiste. -
Quoi de plus iconoclaste qu'un herbier composé entre quatre murs, sans l'étendue de la nature ? Comme une contradiction dans les termes. L'herbier de prison de Rosa Luxemburg est une archive sans équivalent. Troublante et attachante, sa fragilité et son histoire en font un témoignage de résistance et d'évasion, une fabrique de formes et de joie, un document sur le sentiment politique de la nature, fondement de toute écologie.
Composé de sept cahiers datés d'avril 1915 à octobre 1918, l'herbier a pu être réalisé par la révolutionnaire emprisonnée grâce à l'amitié sans faille de quelques femmes, ses amies intimes dont la féministe Clara Zetkin. Au-delà des quelques fleurs et mauvaises herbes de la cour de la prison que Rosa glane lorsqu'elle sort sous surveillance, ce sont ses proches qui lui envoyèrent par lettres des spécimens séchés ou des bouquets fleurs fraîches qu'elle-même pressait. Aux planches de l'herbier répondent ainsi tout une correspondance où il est question de botanique, de nature, de romantisme allemand, d'amour de toutes créatures, et cela, « en dépit de l'humanité ». Rosa Luxemburg ne cesse d'encourager ses proches à garder leur joie de vivre et leur gaieté alors que les nuages qu'elle entraperçoit par une fenêtre à barreaux se chargent des couleurs de la guerre et de l'acier.
L'herbier et le rossignol est constitué de 133 planches botaniques accompagnées de la traduction des légendes manuscrites de celles-ci. Cet ouvrage recueille également une soixantaine de lettres, dans lesquelles la révolutionnaire évoque sa passion pour les plantes, ainsi que pour les animaux. Des documents inédits en français complètent le volume, notamment un journal où Rosa Luxemburg consigne les faits et gestes de sa vie d'incarcérée. De part sa richesse, cette édition est complètement originale et n'a pas d'égale ni en allemand ni en polonais -
«La Seine est le fl euve sur le bord duquel j'aurai passé l'essentiel de ma vie. Je me suis aperçu très tard que cette mince coulée grise et verte formait le centre d'un territoire réel et imaginaire, dont je n'avais cessé de vouloir déchiffrer le secret. » De la source à Troyes, de Samois à Évry, Bercy, Paris et au-delà, François Sureau suit les courbes de la Seine et rapporte de chacune de ses haltes un récit unique, étonnant et libre.
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Traduction fictive attribuée à Jean Meckert
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Obsédé par Polly, la jeune fille qu'il croit aimer, Jérôme Bauche se lance dans une quête hallucinée à travers une ville étrange, un peu Paris un peu Saint-Pétersbourg. Dans ce livre-monstre qui résonne comme un terrifiant éclat de rire, Martinet rend hommage à ses maîtres, Dostoïevski, Joyce, Gombrowicz ou Céline.
Depuis 1978, le chef d'oeuvre de Jean-Pierre Martinet ne cesse de fasciner. Longtemps mythique car épuisé, ce n'est qu'en 2008 que Jérôme a retrouvé les tables de librairies avant de soulever l'enthousiasme de milliers d'admirateurs fervents.
Aujourd'hui, pour son anniversaire, les éditions Finitude font paraître une nouvelle édition afin de gagner une nouvelle génération de lecteurs.
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De la diatribe considérée comme un des beaux-arts : Une anthologie de pamphlets séditieux dans l'Angleterre des siècles passés
George Orwell
- Insomniaque
- 18 Octobre 2024
- 9782376231080
La littérature séditieuse anglaise compte parmi ses contributeurs certains des plus célèbres écrivains?: Milton, Swift, lord Byron, William Morris... mais aussi nombre de «?petits-maîtres?» méconnus ou anonymes. Pamphlétaires et polémistes jouaient jadis un rôle central dans la diffusion des idées et contribuaient grandement à exacerber les débats et les conflits qui ont agité la société anglaise.
Ce recueil, qui compte une trentaine des écrits de combat qu'ils ont laissés, s'étend de la fin du Moyen Âge à la Première Guerre mondiale. Il révèle les convictions et les élucubrations, les fureurs et les rêves qui ont alimenté les controverses politiques et sociales dans l'Angleterre d'antan. Outre son intérêt littéraire, il fournit un aperçu historique des lutte de classe, mais aussi du choc des idées et des passions au pays qui a vu naître la société industrielle.
État donné que nombre des iniquités et des turpitudes que dénonçaient ces polémistes se sont perpétuées jusqu'à nos jours, le lecteur d'aujourd'hui trouvera dans leurs diatribes et leurs satires nombre d'observations qui sont d'une implacable actualité.
Ce choix de pamphlets radicaux ou rebelles s'inspire d'un recueil similaire, paru à Londres en 1950 et préfacé par George Orwell - lui-même collectionneur
passionné de brochures politiques, de tracts et de pamphlets.
Anthologie établie, traduite
et annotée par Philippe Mortimer -
C'est la fin de la Seconde Guerre mondiale, Roger Nimier a 20 ans et l'envie d'en découdre avec la littérature, ses maîtres et ses impostures. Le voici chroniqueur, et des plus fins.
Il glisse quelques conseils à André Gide, demande l'attribution du prix Nobel à Louis-Ferdinand Céline, donne sa recette pour devenir critique littéraire, polémique autour de l'adaptation cinéma par Vadim des Liaisons dangereuses de Laclos, passe de Tintin aux grands Américains. Nous sommes au coeur du Saint-Germain-des-Prés des années 1950, au coeur de l'art et des batailles entre la gauche et la droite.
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Dans Bouvard et Pécuchet (1881), roman inachevé publié à titre posthume, Gustave Flaubert campe l'histoire d'un duo parmi les plus truculents de la littérature. Deux compères frénétiques, voulant tout expérimenter, grapillent des bribes de savoir au fil de leurs lectures sans jamais rien comprendre convenablement, incapables finalement de parvenir à quoi que ce soit.
Tourmentés d'introspection, ils reviennent, décidés cette fois à «vivre pépère». Pour cela ils entament un grand ménage parmi les débris de savoir glanés et, pour redorer leur blason, se lancent un nouveau défi : écrire la fin du livre qui ternit leur image. Se doutent-ils seulement que ces pages, dont ils se croient une nouvelle fois les héros, dissimulent un nouveau tortionnaire ? Ce nouvel auteur, penché sur leur figure, manie à son tour les bribes de choses lues (Joyce, Proust, Cingria, Balzac, Borges...) que sa mémoire - ce buvard pelucheux - a bien voulu accrocher au passage. La littérature, prise au piège, se retourne sur elle-même : le style n'est-il jamais spontané ? -
On a connu ce dialecticien des bords de route enseignant en prison, barde de la sagesse voyoute et de la gymnosophie, féministe contemplateur et promoteur du gitanisme, on le découvre, pour ce sixième esclandre jovial au Dilettante, coureur des bois solitaire épris de la vie sylvestre, de sa faune fragile, de ses émois végétaux et de ses rôdeurs espiègles. De la camaraderie avec les sangliers à la patience des arbres, il nous dépeint les fastes forestiers avec une émotion d'accoucheur. Notre maïeuticien assiste au monde, à son souffle, à sa pousse, à ses drames minuscules et cela suffit. Mais Guyard s'appelle Guyard et la volée de bois vert (en vieux germain, Guyard c'est l'amateur de bois dur) n'est pas qu'un vain mot : sont dûment rossés tous les graphomanes eschatologiques qui attendent que la fin du monde arrive, les débitants en ensauvagement, les ermites télévisuels, les négociants en quotidien rugueux et autres disciples approximatifs de Muir et Thoreau.
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Indispensable précis de détestation du travail
Frédéric Schiffter, Muzo
- Le Dilettante
- 6 Novembre 2024
- 9791030801460
Schiffter nous livre, d'« Absentéisme » à « Zèle », non le Dictionnaire des idées reçues laborieuses, mais le lexique sadique des usiniers, l'argot des garde-chiourme contemporains, le patois toxique du bien-vivre en suant sa journée. Sa méthode est simple, débarbouiller le vocabulaire des hiérarques de l'entreprise pour le rendre à sa nue vérité noire. Avec lui, il n'y a plus d'acteur et de talent, de boîte et de bilan, de société, de cadre, de carrière ou de cible, mais des esclaves corvéables, soumis et diligents, et des maîtres à engraisser. La convivialité managériale et la performance reçoivent enfin une appellation correcte : celle de l'asservissement régulé et de l'abêtissement planifié du cheptel laborieux. Précis fort précieux en ces temps de start up modèle et de coolitude directoriale.
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Pour une stupide histoire de tromperie, Jean-Christophe Vitalon tue avec un couteau à pain son ami Anatole Bétancourt, turfiste repenti et désormais factotum dans une résidence seniors. "Jicé" vide alors son congélateur coffre bahut, y entrepose le cadavre et embarque quelques affaires dans un sac de sport. Jean-Christophe Vitalon a cherché asile dans un sous-sol. On y trouve normalement la paix et le calme.
Pas au 2, allée Jean-Bart, dans cette bonne ville de Nantes où, d'ordinaire, il ne se passe pas grand-chose. Enfin si, quand même parfois... Dans la veine de cet humour belge qu'il apprécie tant, Sylvain Chantal livre ici un récit grinçant, où l'absurde se vit entre parenthèses et l'haletante inaction entre quatre murs. C'est arrivé près de chez vous : oui, à la cave. Personnages empêchés, digressions savantes ou idiotes, adresses au lecteur, sautes de ton et d'humeur, on retrouve, dans Comédie en sous-sol, les ingrédients qui constituaient le sel de son précédent roman, Fièvre de cheval, mais en pire. -
Jackie Berroyer, c'est l'humaniste sans tabou, l'homme qui dit tout et le reste, à tous et aux autres, un être gonflé au Diogène, ce gaz rare, tour à tour hilarant et désolant. Presque mort à Venise mêle une évocation (enfin) déceptive de Venise (tout et plus a déjà été dit) à une randonnée planétaire entre l'île de Ré et Budapest, en passant par l'Arc de triomphe, le Japon, New-York, Bangui, le Sénégal... Il y a du missionnaire chez cet homme doux comme un séisme de magnitude - 1, appliqué à avoir toujours sous la main une flûte à décontracter, une mandoline à humoriser. Quoi qu'il arrive, une visite des égouts de Paris ou une tentative d'habiller le dessinateur Vuillemin en Loubavitch, un concert du jazzman Phil Woods ou une confession intime de Jean-François Stévenin, Jackie décompresse l'ambiance, le monde flue, Dieu s'en roule une. Une réussite qu'il tient de sa complexion intérieure ainsi définie : La nature a choisi mon genre, il sera du type à la va-comme-je-te-pousse, velléitaire, d'une infatigable paresse, radicalement mou et bouchon au fil de l'eau. Il vivra dans le frivole, que ça plaise ou non. Il ne sera utile en rien. Il faut faire ce qu'on peut avec ce qu'on est. Le moyens-du-bordisme est-il un humanisme ? Oui, et jovial avec ça.
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Sortant de l'hôpital où il est venu rendre visite à une amie chère prise dans les glaces d'un accident cérébral, l'auteur transforme sa mélancolie en promenade dans la nuit précoce de l'automne berlinois, autant pour se réchauffer que pour chasser la tristesse qui l'étreint. Une promenade comme une conversation intérieure, tout en capillarités, qui réinvente la notion de frontières et produit sa définition mouvante, évolutive de la littérature. Récit de voyage imaginaire, archéologie de la mémoire, le premier volume (Nord) d'une cartographie intime et buissonnière de la planète Mathias Enard.
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Domestique au service des bourgeois, elle est travailleuse, courageuse, dévouée. Mais ce week-end-là, elle redoute de se rendre chez les Daniel. Exceptionnellement, Madame a accepté d'aller prendre l'air à la campagne. Alors la petite bonne devra rester seule avec Monsieur, un ancien pianiste accablé d'amertume, gueule cassée de la bataille de la Somme. Il faudra cohabiter, le laver, le nourrir. Mais Monsieur a un autre projet en tête. Un plan irrévocable, sidérant. Et si elle acceptait ? Et si elle le défiait ? Et s'ils se surprenaient ?
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Pour s'évader de sa morne existence, Billy Fisher s'invente un monde imaginaire, ne prend rien au sérieux, frise le scandaleux, ment à ses copines, raconte qu'il va partir à Londres travailler pour un célèbre humoriste...Employé dans une entreprise de pompes funèbres, il rêve continuellement d'être ailleurs et s'empêtre dans des mensonges de plus en plus compliqués à gérer. Il lui suffit d'une journée dans cette petite ville du nord de l'Angleterre pour voir son monde vaciller.
Cette édition spéciale de ce livre culte en Angleterre propose une version illustrée par l'artiste marseillais Benjamin Vesco afin de prolonger l'esprit comique du livre à la façon d'une boite à malice. -
Orbital : Une journée, seize aurores
Samantha Harvey
- Flammarion
- Litterature Etrangere Flammarion
- 27 Mars 2024
- 9782080436832
À l'intérieur de la Station spatiale internationale, chacun des six astronautes s'affaire à sa tâche, traversé par des interrogations existentielles. Certains s'inquiètent du sort de leur mariage, l'un rêve d'emmener sa fille dans l'espace tandis qu'une autre fait le deuil de sa mère. Si loin et si proches de la Terre, les astronautes n'ont jamais autant eu l'impression d'en faire partie, mais aussi d'en être les gardiens. Le temps s'écoule au rythme des orbites autour de la Terre, qui tient le rôle principal de ce roman contemplatif, mélancolique et à l'humour délicat. L'écriture suspendue de Samantha Harvey propose une conquête poétique de l'espace aux côtés de ces six personnages en quête de sens.
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Les stripteaseuses ont toujours besoin de conseils juridiques
Iain Levison
- Liana Levi
- Litterature Etrangere
- 29 Août 2024
- 9791034909537
Mille dollars de l'heure. Un tarif qui ne se refuse pas quand on est avocat commis d'office obligé de passer ses journées, dimanches compris, à plancher sur les dossiers attristants de petits malfaiteurs sans envergure. Puis à négocier des peines avec un procureur plus puissant que soi mais tellement moins compétent. Alors Justin Sykes, lassé par ce quotidien déprimant, accepte pour ce tarif de se mettre, un soir par semaine, au service des filles d'un gentlemen's club et de passer la nuit dans le motel d'en face. Sans trop chercher à comprendre. Parce que, c'est bien connu, les stripteaseuses ont toujours besoin de conseils juridiques.
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« Il n'y a pas de poète qui soit plus aimé que Toulet de ses lecteurs et de ses lectrices : le mystère et la jalousie ont leur part dans ce culte. Il y a ainsi en Grèce ou en Italie des villages reculés ou des plages de rêve dont on garde pour soi les noms confidentiels. Le petit livre dont j'hésite et aspire à parler s'appelle Mon amie Nane.
Cette amie que Toulet veut nous montrer sous le linge n'est qu'une fille de joie - ou de tristesse. Aucun écrivain ne nous fait toucher du doigt avec plus de délicatesse les racines communes du plaisir et de la mélancolie. » Jean d'Ormesson.
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Mauvaises méthodes pour bonnes lectures
Eduard Berti, Etienne Lécroart
- La Contre Allee
- La Sente
- 5 Mai 2023
- 9782376650898
Comment devenir un·e bon·ne lecteur·ice ? Dans cette méthode de lecture insolite et décalée, Eduardo Berti propose 135 exercices pour lire d'une nouvelle façon.
Avec des instructions tour à tour, drôles, émouvantes, réconfortantes, sérieuses voire des plus hasardeuses, vous êtes invité·es à une grande leçon de désapprentissage littéraire au cours de laquelle vous serez amené·es à lire dans le mauvais ordre, à mélanger les histoires, à bousculer les classiques, ou encore à inventer des auteur·ices. Des expériences qu'il est possible de partager avec des proches, ou de réaliser individuellement, pour jouer avec les livres et, pourquoi pas, chercher des liens là où ils ne semblent pas exister.
Huit dessins originaux d'Étienne Lécroart viennent illustrer autant de méthodes. -
Les fantômes comme les chats choisissent leurs maîtres
Daniel Sangsue
- La Baconniere
- 22 Mars 2024
- 9782889601394
Le journal présenté ici est un journal thématique, sur les fantômes écrit par un spécialiste de la question.
On trouvera ainsi dans ce texte des recensions de films, de festivals fantastiques, des histoires de fantômes racontées à l'auteur mais surtout des lectures. Au-delà des croyances et des superstitions, ce livre regorge de courtes plongées dans le monde interlope des fantômes aujourd'hui. Toujours omniprésente, la perception des fantômes a beaucoup évolué mais ils représentent aujourd'hui encore le plus sûr moyen d'affronter les questions essentielles de notre existence: les relations humaines, la mort, la religion, la perte, le double, l'inconnu.... -
Par une belle journée de juin, deux amis se promènent dans Paris. Ils parlent d'Édouard Roberti, député, marié, père de trois enfants, qui à cinquante ans s'est amouraché d'une jolie secrétaire de vingt-cinq ans, Solange Mignot. Cette liaison s'est terminée au bout de trois ans par un crime. Qu'est-ce que la passion amoureuse ? Jusqu'où peut-elle mener ?
Dès les premières lignes, on est happé par ce grand roman publié à la NRF en mai 1963 ; des critiques soulignèrent que Dutourd inventait une nouvelle forme de roman.
De ce roman, Jean Giono écrivait :"Ce livre a pour plus de cent ans de lecteurs dans le ventre. Jean Dutourd est sans doute le premier grand romancier véritable non seulement de sa génération, mais de bien d'autres." Et Jean Paulhan :"Je suis très bouleversé. Que ce soit une grande chose, pas le moindre doute là-dessus : une grande chose comme personne n'en avait vu depuis longtemps. " André Thérive parle de"chef d'oeuvre insulaire", c'est-à-dire unique en son genre. Et Albert Cohen :"J'en suis enthousiaste. Ce livre est immense, un grand chef-d'oeuvre." -
Quand le jeune Youpe Laboume débarque en cours d'année dans la classe de Mlle Cochon, personne ne le trouve bizarre, d'autant qu'il manifeste aussitôt des qualités d'écolier modèle. L'institutrice découvre cependant vite pourquoi ce bon élève change d'établissement plus qu'il n'est raisonnable : au premier compliment qu'elle lui adresse le voilà qui entre dans une transe incontrôlable le propulsant aux quatre coins de la salle. Son camarade de pupitre, Émile Cacasse, plutôt habitué à se laisser oublier loin du tableau, se lie bientôt d'amitié avec ce singulier et bondissant garçon affamé de savoir et pénètre dans l'univers des Laboume, acrobates déclassés qu'il va essayer de tirer de la mouise et du saucisson d'âne.
Si l'on retrouve dans ces pages sautillantes l'inimitable verve de Franz Bartelt, seul écrivain capable d'imaginer un numéro de « danse molle », on y découvrira un monde enfantin dont la douceur et la naïveté viennent tempérer des singeries qui nous font bondir de joie. -
Le cabinet de curiosités : Souvenirs d'une vie de bohème
Emil Szittya
- Seguier
- 29 Février 2024
- 9782840499596
Un journal de bord inclassable, à la fois galerie de portraits déjantée et recueil de ragots invérifiables, sorte d'encyclopédie des marges ou de bottin mondain des bas-fonds, qui tient autant du pamphlet dadaïste que de la littérature hobo d'un Jack London ou d'un Kerouac.
Rencontres avec de drôles de phénomènes, des vagabonds, des criminels, des saltimbanques, des illuminés, des moeurs sexuelles étranges, des sociaux-démocrates, des syndicalistes, des communistes, des anarchistes, des politiciens et des artistes
À l'aube du XXe siècle, un vent d'audace et de révolte souffle sur l'Europe. Partout, le tumulte emplit les cafés, les ateliers d'artistes sont en ébullition, les usines tournent à plein régime, la guerre menace. Ce monde nouveau qui est en train d'émerger foisonne en spécimens aussi étranges que fascinants. Par chance, Emil Szittya les collectionne. Pionnier de toutes les avant-gardes, ce voyageur infatigable a arpenté les routes du continent pendant plus de vingt ans. En 1923, il décide de rassembler les souvenirs des rencontres faites en chemin dans ce
Cabinet de curiosités. Au fil des pages, on y trouvera épinglées une faune bariolée d'excentriques en tous genres, mais également beaucoup des personnalités qui ont marqué son temps : Apollinaire, Cendrars, Jaurès, Marinetti, Tzara, la bande à Bonnot...
Il en résulte un journal de bord inclassable, à la fois galerie de portraits déjantée et recueil de ragots invérifiables, sorte d'encyclopédie des marges ou de bottin mondain des bas-fonds, qui tient autant du pamphlet dadaïste que de la littérature
hobo d'un Jack London ou d'un Kerouac.