Le deuxième volume de la série est consacré à Hésiode et à son poème moral, Les travaux et les jours (vers 1 à 382), traduit en français et en chinois, toujours dans l'esprit de faire connaître des textes grecs et latins porteurs des éléments fondateurs de la civilisation euro-méditerranéenne. La publication explicite les principes de base de l'éthique populaire des Grecs : la démesure conduit les hommes à une folie qui les déshumanise et engendre tous les maux, alors que la justice constitue la loi à laquelle ils doivent se soumettre. Etre juste, c'est se fixer pour règle d'éviter de vouloir dominer autrui et de tout faire pour échapper à la tentation de se détourner du vrai et du bien.
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Ce nouveau numéro de Tôzai explore le monde poétique du haïku japonais, le plus petit poème du monde. Ce recueil emmène le lecteur au coeur de la ville de Limoges, le long de la rivière qui la traverse, la Vienne, pour une promenade automnale et poétique où la nature tend à éveiller le citadin à l'impermanence des choses et à l'appréciation de l'ici et maintenant.
Qu'est-ce que l'entre-deux-morts ? L'espace dans lequel la vie empiète sur la mort et la mort empiète sur la vie.
Job, Lazare, Antigone, Yvain, Juliette, Don Quichotte, Esméralda, Dracula, Alice, Molloy et Lol V. Stein..., figures de cet entre-deux, nous conduisent au-delà de la limite de la vie et de la mort, sur des terres arides, qui ont l'éclat de la beauté. En ce lieu, les morts sont maintenus en vie par le désir des vivants, leur mémoire, leurs représentations imaginaires, leur peur, ou leur foi. En ce lieu, les vivants sont voués à une vie rendue insupportable par l'excès de leur souffrance, le deuil, l'abandon, l'humiliation, l'exil, ou l'exclusion sociale.
Là se jouent alors les positions éthiques, quand parait une vérité de l'être, quand le désir rencontre la pulsion de mort, quand se délient les métaphores. Des textes de psychanalyse, de philosophie, des textes religieux, permettent d'interroger et de penser cet entre-deux; des textes littéraires en restituent les formes et l'émotion. Ainsi l'enjeu de l'entre-deux-morts se découvre-t-il comme passage vers une vie plus vivante.
Les confréries religieuses, associations fraternelles de laïcs - et parfois aussi de religieux - ont connu un grand succès en Limousin depuis le 12e siècle, puisqu'elles se sont comptées par centaines en Haute-Vienne, Creuse, Corrèze ainsi que dans le Confolentais et le Nontronnais qui appartenaient au diocèse de Limoges jusqu'à la Révolution. Aujourd'hui chargées de la garde des reliques et de la diffusion du culte des saints régionaux, elles sont surtout connues du grand public pour l'organisation des grandes Ostensions, qui ont lieu tous les sept ans. A ce titre, elles font partie intégrante du coeur de l'identité limousine.
Depuis quelques années, les historiens redécouvrent l'importance que ces sociétés fraternelles ont prise dans la société médiévale, particulièrement entre le 13e et le 16e siècle, où l'homme seul n'avait pas de place. Par ailleurs, les grandes transformations sociales et religieuses observées en Limousin comme dans toute l'Europe occidentale du 12e au 20e siècle - place des laïcs dans l'Eglise, réformes protestante et catholique, place de l'individu dans la société, par exemple - ont sans doute conditionné les évolutions des missions remplies par les confréries ainsi que leur recrutement et leur spiritualité. Dès lors, il est nécessaire de dépasser l'imagerie folklorisée à laquelle renvoient les confréries limousines pour s'intéresser de près aux sources à partir desquelles peut s'écrire leur histoire du Moyen Age à nos jours.
Dans cet ouvrage collectif et pluri-disciplinaire, tous les questionnements de la recherche actuelle sont abordés, en autres ceux-ci : quelle est la place que les confréries ont occupée dans la sociabilité limousine, à côté des autres réseaux que sont la paroisse, les communautés de prêtres et les ordres religieux ? Quelles sont les conditions qui ont présidé à leur naissance et à leur développement à partir du 12e siècle ? Quelles ont été, avant et après la Révolution, leurs différentes missions, leur fonctionnement, leur recrutement, leur patrimoine mobilier et la commande d'objets d'art qui est à leur initiative ?