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Alexis Bernaut
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Comment rendre lisible une littérature contemporaine issue de l'immense pays de Chine, avec ses peuples (un quart de la population mondiale), sa diaspora infatigable dispersée aux quatre coins de la planète, sa pensée politique unique (?) et ses dérives supposées, sa censure congénitale et son ordre policier, son gigantisme architectural, ses millions de travailleurs qui constituent encore l'atelier du monde même s'il est remis en cause à la fois par la pandémie et par le spectre d'une récession sans précédent du fait des conséquences de l'enfant unique... Les enjeux sont hors normes, hors de toute mesure, pour cet empire qui se dit du milieu et qui veut clairement accroître sa domination partout. La littérature, en regard, ne pèse pas bien lourd - et pourtant ! Les six jeunes auteurs réunis ici ont tous une vision un peu différente pour avoir goûté aux douceurs de l'étranger, de l'ailleurs, de l'exil ou simplement du voyage. C'est à la fois leur charme, leur vigueur et leur originalité.
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La tentation est grande de réduire le Texas à quelques clichés. Un Sud caricatural avec ses armes, son puritanisme, ses paysages de western et un mur qui fermerait les frontières avec le Mexique voisin. Mais ce serait ignorer que nous sommes là face à un État plus vaste que la France, le plus grand des États-Unis d'Amérique après l'Alaska qui, de Houston au désert de Big Bend, de Dallas aux rives du Rio Grande, offre une incroyable diversité géographique et humaine. Quoi de commun entre le fermier dans son ranch, qui domine d'immenses étendues inhabitées, et les ingénieurs confinés du Centre spatial de Houston qui rêvent de fusées et de conquête de l'espace ? On connaît le Texas des tueries de masse mais on a oublié que les premiers mots de Neil Armstrong victorieux, effectuant ses premiers pas sur la lune, furent : « Allo, Houston, ici la lune ! ».
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La littérature sud-africaine est formidable, entre les talents reconnus de Nadine Gordimer, Eugène Marais, Alan Paton, Wilbur Smith, ou le prix Nobel 2003 John Maxwell Coetzee...
D'autres voix contemporaines se font désormais entendre, et la collection «?Miniatures?» en est l'occasion. Quelle richesse?! quelle diversité?! Quelle maîtrise de la langue et de sa modernité pour dire le pays nouveau sorti de l'apartheid, même si rien n'est simple?! Les six auteurs réunis ici nous donnent à nous Occidentaux un témoignage magnifique sur une transformation fondamentale au sein d'un pays aux multiples identités. -
La métaphore du passage au marbre dit à la fois le renouvellement, la réparation après un accident et une étape, un déplacement dans une région où les collines et les montagnes, le sol qu'on arpente sont un marbre à révéler. Une région, riche en mystique, qui se donne donc à lire comme un livre, un ensemble de signes à déchiffrer.
Alexis Bernaut donne des poèmes comme on se révèle à une personne chère. Il explore comme il s'explore, proposant une lecture double des paysages extérieur et intérieur, à la fois exploration sensuelle et profonde, requérant lenteur, patience et immobilité?; et instantanéité, vitesse, fugacité. -
Un miroir au coeur du brasier
Alexis Bernaut
- Le Temps Des Cerises
- Vivre En Poesie
- 3 Septembre 2020
- 9782370711991
Ce recueil, le second d'Alexis Bernaut, réunit des poèmes écrits à différents moments au cours des dernières années. Il y a ici des poèmes d'amitié (dédiés au poète américain Sam Hamill, récemment décédé et dont il fut l'ami et le traducteur ou au poète détenu Khaled Miloudi rencontré lors du prix Blaise-Cendrars dont ils furent tous deux lauréats). Il y a aussi parfois des poèmes de colère - inspirés ou non par l'actualité - et d'autres, portant encore la trace de plongées en eaux plus profondes.
Le chien aboie à l'écho de la montagne.
Qu'il lui rende son aboiement - Tu sais, le chien.
Moi aussi j'ai aboyé.
à mes rêves, à mes amis, mes quatre murs.
Et même mes dieux, si j'en avais eu.
Je leur aurais aboyé dessus - J'ai aboyé à la vie.
Dans l'espoir qu'elle me rende.
L'écho de mon premier cri.
J'ai aboyé.
Moi aussi.
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C'est oublié, c'est fini.
D'ailleurs c'est déjà la nuit.
Le fracas le frôla, à peine l'a-t-il senti.
Il s'est endormi.
L'année 2012 a vu (outre la publication numérique d'Au matin suspendu) le saut historique et sans précédent de l'autrichien Felix Baumgartner. Le 5 octobre 1812, à Paris, au Champ-de-Mars, un autre Autrichien, horloger de son état, Jacob Deghen, essayait de prendre les airs à bord d'une machine volante de son invention. Échec. Un siècle entre eux, un Autrichien encore, François ou Franz Reichelt, essayait un parachute de son invention du haut du premier étage de la tour Eiffel. Journalistes et caméras étaient présents. Échec mortel ; c'était le 4 février 1912.
TY2 nous mène de la Pologne au 13e arrondissement de la capitale. TY2, c'est un modèle de locomotive qui a convoyé des déportés dans les camps de la mort. À la fin du XXe siècle, le plasticien Jean-Michel Frouin la faisait venir aux Frigos et en faisait le coeur d'une oeuvre impressionnante.
La Ville, c'est le cadre, onirique et réel de l'apprentissage et des poèmes d'Alexis Bernaut. C'est la marque des siècles et en particulier du XXe, c'est Paris qui compte autant d'arrondissements qu'elle a compté de siècles. C'est le lieu de la rencontre entre vivants et défunts, au matin suspendus.
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