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Belén Gopegui
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Après tous les recueils consacrés au monde hispanophe (Mexique, Argentine, Colombie, Cuba...) il était temps que la collection « Miniatures » rende raison à la maison mère, l'Espagne. Grâce au travail acharné de la traductrice Marianne Millon, qui s'est rendue sur place à plusieurs reprises, nous avons réuni pour ce volume la fine fleur de la nouvelle génération des auteurs espagnols qui donnent à voir et à entendre une nation fière, bien campée dans la modernité du monde, mais toujours marquée par des faits historiques lourds. L'espagne est un pays qui sait vivre...
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Una novela intergeneracional que disecciona las relaciones humanas y critica la desigualdad social y la deshumanización tecnológica.
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Tiroa kontzertuaren erdian - eleberrietan politikaz aritzeari buruz
Belén Gopegui
- Txalaparta
- 1 Juin 2011
- 9788481366167
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Unthrillersocial a través del cual Belén Gopegui, autora deLa escala de los mapas, nos cuenta la historia de dos mujeres que deciden luchar para hacer de este mundo un lugar más justo.
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Le thème central de ce livre est la révolution cubaine, qui autrefois a suscité tant d'espoirs et,
cinquante ans après, est partout discréditée. Ses principes - justice, solidarité, égalité - sont
bafoués au nom de l'absence de liberté, du moins telle que la démocratie universelle l'entend. Estce
à dire qu'il faut se plier au consensus et renoncer à toute critique du discours dominant, à toute
possibilité de rêve et d'utopie ? Renoncer à se battre ? Bélen Gopegui pose ces questions en se
servant du roman d'espionnage.
Laura Bahia, son personnage principal, meurt dès la première page dans ce qui semble être un
accident, puis apparaîtra comme un meurtre et enfin, comme un suicide. Laura Bahia est une jeune
espionne au service de la sécurité cubaine. Elle est chargée de faire croire à la CIA qu'un groupe de
dissidents cubains est prêt à donner des renseignements au gouvernement américain en échange
de trois millions de dollars. Elle va vivre avec son homologue américain, Philip Hull, une histoire
d'amour et de mort aussi émouvante que désespérée. Leur histoire est entrecoupée de neuf lettres
que Laura Bahia adresse au directeur imaginaire d'un journal à grand tirage, neuf lettres que l'on
dirait envoyées d'outre-tombe, où elle explique, les raisons de sa foi en la révolution, raconte sa
vie et sa passion, sachant qu'elle a échoué et qu'elle va mourir, afin qu'au moins l'espérance soit
sauve.
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- Manuela, professeur de lycée, attend du supermarché une livraison qui n'arrive pas. Elle s'absente et à son retour trouve ses courses sur le palier et les produits congelés avariés. Elle se plaint auprès du supermarché et le lendemain le livreur, un Equatorien, sonne chez elle : il a été mis à pied pour faute grave et la rend responsable de son licenciement.A partir de cet incident, Manuela entre en crise et décide de disparaître pendant trois mois. Elle s'installe dans une banlieue pauvre de Madrid et plonge dans la condition ouvrière. C'est sa manière à elle de s'engager. Son mari, Enrique, tente de maintenir à flot le noyau familial, sans comprendre le comportement de sa femme et tout en critiquant fortement celui de ses enfants. Susana, vingt ans, milite dans une association altermondialiste radicale, Marcos, 16 ans, se cherche une vocation et Rodrigo, 13 ans, est confronté à la violence dans son lycée.Autour de Susana, plusieurs personnages, des amis, des couples, cherchent à échapper à un travail qui les ennuie ou les rabaisse et voudraient redonner à leur profession une valeur utile, opposée au profit. Ils montent une association écologiste qui a pour but de fabriquer de l'oxygène à partir d'une algue et donc de démontrer qu'il est possible de contribuer à dépolluer la planète. C'est évidemment presque rien, mais cela leur permet de s'interroger sur notre époque où l'argent et le pouvoir des grandes entreprises ont détruit le socle collectif, le " nous" citoyen, et encouragé un individualisme aliénant. Des plus âgés, nostalgiques des combats des années soixante-dix, aux plus jeunes, qui ne savent pas quoi faire de leur désir d'engagement, ils s'efforcent, comme Manuela, et non sans déchirements, de trouver une cohérence entre leur vie privée et leur réflexion sur le monde.Belén Gopegui est un auteur puissant qui porte en elle une vision du monde et l'exprime dans un projet littéraire d'envergure.
- Belén Gopegui est née en 1963. Elle décide de se consacrer à la littérature après avoir obtenu sa licence en droit à l'université autonome de Madrid. En 1993, elle publie son premier roman L'échelle des cartes, et est unanimement saluée pour la maturité de son écriture. Elle a obtenu plusieurs prix littéraires en Espagne et est aujourd'hui considérée comme un écrivain singulier, dont la prose intimiste aux fulgurances poétiques rend compte avec force de son regard critique sur le monde d'aujourd'hui. Ses livres sont traduits dans une dizaine de langues.
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Dans un carnet destiné au garçon dont elle est amoureuse, Martina, 16 ans, tente de décrire le changement qui s'est produit en elle depuis la mort du père de son amie Vera, un homme dont la sensibilité et l'altruisme forçaient son admiration. Elle s'appuie sur des paroles de chansons rock et sur certains événements (par exemple une manifestation en Grèce où un jeune homme a été tué par la police) pour expliquer qu'il faut avoir une attitude nouvelle face au monde dans lequel elle et ceux de sa génération vivent. Ce nouvel état d'esprit rend plus difficile sa relation avec ses parents - son père vient d'être licencié - et avec son frère, mis en examen pour homicide involontaire dans un accident de la route. Elle décide alors de planifier une action spectaculaire et fait irruption dans le studio d'une station de radio, menaçant de se suicider si le technicien ne passe pas un thème d'Iggy Pop et ne la laisse pas lire un communiqué exigeant des locaux de réunion gratuits pour les jeunes.
Désir d'être Punk est un roman générationnel où la musique n'est pas seulement un symbole d'identification personnelle, mais un domaine d'exploration de voix, de rythmes, de mélodies dont l'auteur se sert pour dessiner son personnage.
En lisant le carnet de Martina, le lecteur songe, bien sûr, à Holden Caulfield et les analogies sont nombreuses entre ces deux personnages. A cinquante ans de distance ils représentent des générations différentes dans des contextes différents, et la grande réussite de Bélen Gopegui est de transmettre, par un traitement rigoureux du langage, la véracité de son personnage, portrait merveilleusement réussi de la jeune génération de notre époque.