Da Costa Valerie
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Il a chez le sculpteur Robert Couturier une justesse du geste, un sens de l'équilibre, une retenue, que l'on retrouve dans toute son oeuvre et qui lui viennent peut-être de ses origines paysannes.
Sa jeunesse est marqué par la passion pour le dessin. Un dessin qui, comme sa sculpture, naît de la réalité, du souvenir d'un geste, d'un instant vécu. Arrivé à Paris à l'âge de six ans, il entre en 1920 à l'école Estienne dans un atelier de lithographie qu'il quitte deux ans plus tard pour commencer à travailler. Il exerce des petits métiers, tous en rapport avec l'art, qui l'amènent tout naturellement à la sculpture.
Sa rencontre avec Aristide Maillol en 1928 est décisive et Couturier, qui le considère comme un père spirituel, restera influencé par lui jusqu'en 1914. Robert Couturier participe à l'exposition internationale des arts et techniques dans la vie moderne de 1937 avec deux oeuvres marquantes. Le Jardinier, placé sur l'esplanade du Trocadéro, et les fantastiques mannequins du pavillon de l'Elégance construit par Emile Aillaud.
Ces femmes en plâtre aux corps étirés sont le premier signe de l'abandon d'une figuration harmonieuse et sereine pour un motif décharné et une matière exacerbée. Avec le Monument à Etienne Dolet de 1949, Couturier se libère définitivement d'une forme classique et s'impose, aux côtés d'Alberto Giacometti et Germaine Richier, comme l'un des représentants d'une nouvelle sculpture figurative. Son goût pour la concision, sa répulsion à trop dire, le font évoluer, dès le début des années cinquante, vers une sculpturetransparente, dans laquelle le vide est un matériau, la lumière une constituante de l'oeuvre, comme pour la Jeune Fille lamelliforme de 1950, la Femme dans un fauteuil ou encore les merveilleuses Nageuses suspendues dans l'espace.
Cette sculpture, qui presque toujours représente la femme, parfois le couple. Deviendra progressivement une écriture, un idéogramme, à la limite de l'abstrait sans jamais en franchir la frontière et gardant intact le pouvoir de suggestion, l'humanité tendre et souvent ironique, qui caractérisent Robert Couturier. Le sens du jeu , des choses légères et modestes lui a fait choisir le plâtre, matériau qui donne une grande liberté et permet d'incorporer les objets trouvés dont souvent naissent ses sculptures.
Un des fondateurs du Salon de mai, Robert Couturier a exposé aux biennales de Venise, Sao Paulo, Anvers, ainsi qu'aux nombreuses expositions collectives consacrées après guerre au renouveau de l'art français. Nommé en 1946 à l'Ecole nationale Supérieure des arts décoratifs de Paris, il y enseigne jusqu'en 1962, avant de rejoindre l'Ecole nationale supérieure des beaux-arts.
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Germaine Richier, la magicienne
Jean-Louis Andral, Valérie Da Costa
- Hazan
- 18 Septembre 2019
- 9782754111133
Catalogue officiel d'exposition Germaine Richier, La Magicienne au musée Picasso d'Antibes, du 6 octobre 2019 au 26 janvier 2020, puis au musée Beelden aan Zee de La Haye à partir mars 2020.
Depuis la rétrospective Germaine Richier qui s'est tenue à la Fondation Maeght en 1996, aucune autre en France n'a été consacré à cette grande sculpteure. L'exposition entend donner une nouvelle lecture de sa création et de mettre en lumière son oeuvre gravé et dessiné - aspect moins connu du travail de l'artiste - dans son rapport avec la sculpture.
Plus de 80 oeuvres sur papier, dessins et gravures de cette artiste ainsi qu'un ensemble de sculptures seront exposées, en collaboration avec la famille de l'artiste.
Germaine Richier (1902-1959) effectue ses études à l'Ecole des beaux-arts de Montpellier, dans l'atelier d'un ancien praticien de Rodin, puis à Paris où elle devient l'élève d'Antoine Bourdelle. Son oeuvre est marquée par un contraste entre les premières sculptures, à l'aspect lisse, et celles qui résultent du traumatisme de la guerre, nous mettant face à la destruction du monde - humain, animal et végétal. En 1950, sa sculpture, très contestée, le Christ crucifié, est mise en place dans l'église du Plateau d'Assy. En 1956, une grande rétrospective lui est consacrée au Musée National d'Art Moderne de Paris. -
Première étude consacrée à Germaine Richier (1902-1959), dont la carrière aura duré à peine plus de vingt-cinq ans, de 1934 à 1959, cet ouvrage vient combler une lacune dans le champ de l'histoire de l'art et surtout dans celui de l'histoire de la sculpture du XXe siècle. Plus un essai qu'une monographie traditionnelle, il privilégie l'étude de certaines oeuvres, adoptant le parti de montrer l'originalité de sa démarche artistique, la singularité d'un langage plastique qui a mis en place des repères tant thématiques que formels.
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Jean Dubuffet, paysages et lieux de promenades
Valérie Da Costa
- Galerie Lelong
- 9 Septembre 2022
- 9782868821584
Un ensemble de peintures de Jean Dubuffet réalisées en 1975, sur le thèmes du paysage, du voyage et de la déambulation, jamais montrées ensemble et jamais reproduites en couleurs.
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L'espace des images : art et culture visuelle en Italie 1960-1975
Stefano Chiodi, Valérie Da Costa
- Manuella
- 6 Mai 2022
- 9782490505388
Les publications sur l'art italien contemporain sont rares. Cet ouvrage collectif : L'espace des images. Art et culture visuelle en Italie 1960-1975 vient combler un vide éditorial en France sur ce sujet, à l'exception de certains travaux récents portant plus particulièrement sur l'Arte Povera.
Or, pendant ces quinze années, l'Italie a connu une période particulièrement fertile et riche culturellement, traversée par des renouveaux artistiques, littéraires et cinématographiques encore à l'oeuvre aujourd'hui. Ce livre entend faire un état de cette situation en réunissant des travaux récents de chercheuses et chercheurs italien.enne.s, français.e.s et américain.e.s travaillant sur ces questions et qui ont contribué à en apporter une nouvelle lecture.
Issues d'un colloque qui s'est tenu en 2019 entre Rome (Académie de France à Rome-Villa Médicis) et Paris (Institut culturel italien), les contributions ont été sélectionnées pour faire de ce livre un véritable ouvrage collectif, riche de ces multiples contributions, qui propose des relectures de l'oeuvre d'artistes bien connus (Alberto Burri, Federico Fellini, Pier Paolo Pasolini), ainsi que des redécouvertes de figures jusqu'à maintenant peu étudiées (Cloti Ricciardi, Eliseo Mattiacci, Paul Thek), des analyses thématiques, des rapprochements inédits entre le monde artistique et la production cinématographique et littéraire. Dans leur ensemble, les essais mettent en lumière de nouvelles clés d'interprétation d'un paysage artistique qui peut ainsi être parcouru en suivant des trajectoires multiples et originales.
Le titre de l'ouvrage, est un clin d'oeil à la première grande exposition sur l'art de l'installation et de l'environnement en Italie : « Lo spazio dell'immagine » (« L'espace de l'image »), qui s'est tenue en Italie à Foligno, en Ombrie, pendant l'été 1967 au Plazzo Trinci dont la couverture du catalogue reprenait l'image de l'oeuf suspendu de la Pala di Brera de Piero della Francesca (1472-74).
Une introduction et treize textes accompagnés d'illustrations et d'une bibliographie de référence constituent cet ouvrage qui paraîtra à l'occasion de l'exposition « Vita Nuova : Nouveaux enjeux de l'art en Italie 1960-1975 » au Musée d'art moderne et contemporain de Nice (MAMAC) (14 mai-2 octobre 2022), ce qui permettra à ce livre de trouver sa pleine place éditoriale en écho à l'exposition. -
Vita nuova : nouveaux enjeux de l'art en Italie, 1960 - 1975
Hélène Guénin, Valérie Da Costa, Laura Lamurri, Sara Miele
- Snoeck Gent
- 19 Mai 2022
- 9789461617323
Depuis l'exposition qui s'est tenue au Centre Pompidou en 1981 : « Identité italienne. L'art en Italie depuis 1959 », dont le commissariat était assuré par Germano Celant, il n'y a pas eu en France une exposition qui proposerait de repenser largement la scène artistique italienne. Or, l'Italie a connu une période particulièrement fertile et exceptionnelle du début des années 1960 jusqu'au milieu des années 1970 qui est aussi liée notamment à la richesse du cinéma et de la littérature de ces années.
L'exposition entend faire découvrir l'exceptionnelle vitalité de cette scène artistique profondément renouvelée par une jeune génération d'artistes (nés entre les années 1920 et les années 1940) actifs à Rome, Milan, Turin, Gênes et dont le travail commence à être exposé au début des années 1960 ; une génération porteuse de nouvelles manières d'appréhender et de faire de l'art illustrant ainsi une forme de vita nuova (« vie nouvelle ») - titre emprunté au livre éponyme de Dante (Vita Nuova) qui tout en étant une ode à l'amour affirme une nouvelle manière d'écrire - qui traverse comme un souffle l'art italien et contribue à faire sa reconnaissance internationale.
Ainsi, en lien avec les profondes transformations des pratiques artistiques internationales des années 1960, la culture italienne est marquée par différents enjeux sociétaux et politiques dont la création artistique se fait l'écho. Au cours des années 1960 et 1970, la transformation de l'Italie (industrialisation, boom économique, société de consommation, développement des mass media) engagent de nouveaux modes de représentation (picturaux notamment) qui sont influencés par le cinéma, la télévision, la presse et la publicité, et changent la manière dont les artistes représentent leur époque.
Face à ces bouleversements sociétaux, certains artistes, dans une conscience écologique, se tournent vers une forme d'art de la décroissance en choisissant de porter un regard attentif sur la nature qu'ils représentent avec des matériaux primaires ou artificiels. Conscients de ces bouleversements, ils investissent également le corps qui apparaît comme un médium qui traverse les processus créatifs et implique de nouveaux enjeux participatifs dans l'espace public notamment.
Tous ces modes d'expression (peinture, sculpture, photographie, vidéo, performance installation, environnement) couvrent ces années marquées par des engagements collectifs (Biennale de Venise, Triennale de Milan de 1968) et d'instabilité politique (attentats de la piazza Fontana à Milan en 1969, Golpe Borghese (coup d'état Borghese) à Rome en 1970).1960 correspond aux premières expositions personnelles de toute une nouvelle génération de jeunes artistes romains (Giosetta Fioroni, Mario Schifano, Franco Angeli, Jannis Kounellis...) qui donne une nouvelle orientation à l'art italien.
1975 se réfère à la mort traumatique de l'écrivain, poète et réalisateur Pier Paolo Pasolini qui a marqué considérablement la vie littéraire et cinématographique de cette décennie et qui clôt une époque.
L'exposition s'organise autour de trois axes qui sont envisagés de manière poreuse afin de montrer comment certaines problématiques se recoupent et traversent le travail de certains artistes (nature/corps/performance ;
Politique/corps/performance). Pensée de manière pluridisciplinaire, l'exposition souhaite aussi montrer les liens qui se sont établis entre la création visuelle, le design et le cinéma.
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Pino Pascali : retour à la Méditerranée
Valérie Da Costa
- Les Presses Du Reel
- 27 Juillet 2015
- 9782840667803
Ouvrage de référence, le premier en français consacré à l'oeuvre de Pino Pascali, figure centrale de l'Arte Povera et de l'art des années 1960.
Pino Pascali (1935-1968) est une comète de l'art italien du XXe siècle. En quatre années seulement, de 1964 à 1968, il a su créer une oeuvre exceptionnelle. Sa conception audacieuse de la sculpture, de par les matériaux employés, ainsi que sa réflexion sur l'exposition en font une figure centrale de l'art des années 1960.
Pino Pascali : retour à la Méditerranée est le premier livre consacré en France à l'artiste italien. L'oeuvre y est analysée en fonction de thèmes : la temporalité de la sculpture, la mise en scène de soi, la sculpture comme art environnemental, l'attachement à la Méditerranée, l'intérêt pour l'anthropologie.
Les propos de l'artiste, ainsi que les nombreuses archives, principalement celles conservées à la Fondazione-Museo Pino Pascali, constituent le matériau inédit de l'analyse de cette oeuvre bien au-delà de son rattachement à l'Arte Povera.
Ouvrage de référence, ce livre est moins une monographie exhaustive qu'une étude qui s'attache à considérer le travail sculptural de Pino Pascali au sein d'une conception plus élargie de la création ; une approche qui souhaite redonner à cette oeuvre sa place centrale dans le paysage de l'histoire de la sculpture moderne et contemporaine et en présenter son étonnante contemporanéité.
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Fabio Mauri ; le passé en actes
Valérie Da Costa
- Les Presses Du Reel
- Art Contemporain
- 14 Mars 2018
- 9782840669807
La première étude consacrée au travail performatif de Fabio Mauri.
Fabio Mauri (1926-2009) incarne en Italie la figure de l'artiste-intellectuel. Il a développé, à Rome, tout au long de la seconde moitié du XXe siècle, une oeuvre inclassable et extérieure aux divers mouvements artistiques qui ont ponctué la création italienne, une oeuvre hétérogène et colossale comme en attestent les archives conservées au Studio Fabio Mauri (Rome).
Fabio Mauri : le passé en actes est la première étude consacrée au travail performatif de l'artiste qui a commencé au début des années 1970 et s'est poursuivi jusqu'aux années 2000.
Construit à partir d'une large assise de sources, cet essai analyse la place de la performance dans son oeuvre ; la performance comme colonne vertébrale et moyen d'expression qui relie l'écriture, le dessin, la peinture, la mise en scène de théâtre, le cinéma, l'installation et couvre l'ensemble de ces années de création dans une conception artistique résolument pluridisciplinaire et transversale où la Seconde Guerre mondiale et le « ventennio fascista » sont au coeur de la pensée de l'artiste.
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Un essai sur la période italienne de l'artiste américain, jamais étudiée auparavant bien qu'elle ait profondément influencé l'imaginaire et l'oeuvre de Paul Thek.
Paul Thek (1933-1988), l'un des artistes américains les plus singuliers de la seconde moitié du XXe siècle, a toujours refusé d'appartenir aux courants artistiques dominants.
De 1962 à 1976, il voyage en Italie, multipliant les longs séjours. À Rome, il découvre la sculpture antique, les réalisations de la Renaissance, les églises baroques, mais surtout l'effervescence artistique de la capitale. En Sicile, avec son ami le photographe Peter Hujar, il regarde la mort à travers les reliquaires, les processions religieuses ou encore les extraordinaires catacombes des Capucins. Sur l'île de Ponza, il expérimente une vie méditerranéenne extatique, en osmose avec la nature et notamment la mer.
Autant d'attitudes qui sont à l'origine de son oeuvre, des célèbres Technological Reliquaries aux expositions installations novatrices jusqu'au retour à la peinture et au dessin.
Cet essai s'attache à analyser cette vie italienne qui, bien que n'ayant jamais été étudiée, a cependant profondément influencé l'imaginaire et l'oeuvre de Paul Thek. -
Luigi Pericle (1916-2001) : D'un monde à l'autre
Andrea Biasca-Caroni, Greta Biasca-Caroni, Valérie Da Costa, Elia Saunier
- Médiapop
- 20 Mars 2024
- 9782491436902
Le Musée des Beaux-Arts et le Musée National de l'Automobile - Collection Schlumpf accueillent la première exposition monographique en France de l'artiste suisse Luigi Pericle (Bâle, 1916 - Ascona, 2001). Né de père d'origine italienne et de mère française, Luigi Pericle fut illustrateur, peintre, écrivain et bien plus encore. Artiste reconnu dans les années 1960, il se révèle être un peintre prolifique avant de se retirer du monde pour se consacrer à son art et à ses recherches ésotériques. De ses dessins teintés d'humour à ses peintures aux sujets spirituels, Pericle est un artiste fascinant qui ne cessera, tout au long de sa vie, de passer d'un monde à l'autre... Les auteurs : Andrea et Greta Biasca-Caroni, fondateurs de l'association Archivio Luigi Pericle, Ascona Valérie Da Costa, maître de conférences HDR en histoire de l'art contemporain (xxe-xxie siècles) (Université de Strasbourg) Pascal Rousseau, professeur des Universités - Paris I Panthéon Sorbonne Elia Saunier, responsable scientifique du Musée National de l'Automobile de Mulhouse Chloé Tuboeuf Bizzotto, responsable scientifique du Musée des Beaux-Arts de Mulhouse
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Michele Ciacciofera : sans commencement et sans fin
Valérie Da Costa, Collectif
- Zaman Books
- 28 Septembre 2021
- 9791093781228
Une rétrospective des dix dernières années du travail graphique et sculptural (peintures, dessins, sculptures en verre soufflé, pièces textiles, céramiques...) de l'artiste sarde installé en France, dont l'oeuvre très incarnée est centrée sur la question de la mémoire, de l'archéologie et du sens de l'Histoire. L'ouvrage, qui constitue une introduction complète à sa pratique, met en lumière sa contribution majeure à la reconstitution d'un imaginaire transméditerranéen.
Sans commencement et sans fin est le catalogue accompagnant l'exposition de l'artiste Michele Ciacciofera au Musée d'art contemporain de la Haute-Vienne-Château de Rochechouart en 2021. C'est aussi une « archive de métamorphoses » témoignant d'une oeuvre polymorphe et en constante évolution.
Documentant les dix dernières années d'activité de l'artiste italien, l'ouvrage met en lumière sa contribution majeure à la reconstitution (et la revendication) d'un imaginaire transméditerranéen. Son expression visuelle et poétique s'étend à de nombreux domaines tous abordés par Ciacciofera ; qu'il s'agisse de pratiques ou de formes liées à l'artisanat et au théâtre populaire, à l'architecture millénaire, à des concepts mythologiques, à des codes symboliques, voire ésotériques.
Des signes distillés sur un chemin multipistes, dérivant entre les ports de Sicile, les montagnes du Rif et les vestiges de Tyr. Au cours de sa vie Michele Ciacciofera a sillonné la terre entière, guidé par le tropisme « des » Sud et cultivant l'esprit du cosmopolitisme. Ses pérégrinations paradoxalement « habitées » sont autant d'occasions de s'immerger dans un écosystème et de laisser son processus de création s'hybrider à son contact. Elles résonnent anachroniquement avec les multiples invasions qui ont façonné la terre natale de l'artiste, celle qui est au carrefour de toutes ses dérives, la Sardaigne : grecque, romaine, arabe, carthaginoise, espagnole... Tous les voyages de Ciacciofera reflètent le rite initiatique permanent des multiples sites archéologiques visités, pierres sondées, alphabets déchiffrés, qui émaillent de leur présence fantomatique les oeuvres de l'artiste. Il crée à la manière d'un archéologue qui ayant examiné une infinité d'objets en toute matérialité, se résout finalement à la recherche de leur aura perdue, plutôt que leur existence purement tangible.
Publié à l'occasion de l'exposition éponyme au Musée d'art contemporain de la Haute-Vienne-Château de Rochechouart, du 5 mars au 13 septembre 2021.
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Né à Brest en 1962, Bruno Perramant, vit et travaille à Paris. Cet artiste est très marqué par l'histoire de l'art, la littérature et le cinéma. Sur la toile il ne joue pas seulement avec les couleurs mais aussi avec les mots et la narration. Il travaille ses compositions sous la forme de grands ensembles appartenant à un même cycle ou une série comme : les fantômes, les grottes, les baleines... Coloriste subtil, il accorde une importance capitale à la couleur en utilisant pour ses toiles, des teintes peu saturées, qui gardent cependant leur éclat et leur vivacité, en opposition à un fond sombre.
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Ettore Spalletti : ombre d'azur, transparence
Valérie Da Costa, Hans Ulrich Obrist, Corà Bruno
- Mousse Publishing
- 2 Juillet 2020
- 9788867493944
Le Nouveau Musée National de Monaco présente un nouveau projet d'Ettore Spalletti, dont le commissariat est assuré par Cristiano Raimondi - réalisé spécialement pour les espaces de la Villa Paloma -, à travers un parcours constitué de trente oeuvres réparties en sept environnements dans les trois étages de la villa. Les espaces pensés et produits par l'artiste mettent en scène, de manière non chronologique, tous les aspects de son travail par la présentation de nouvelles productions importantes mais aussi d'oeuvres historiques provenant de son atelier ou d'importantes collections privées.
L'atelier de l'artiste est le point de départ à partir duquel se construit le parcours de l'exposition. Comme un chef d'orchestre, il réorganise l'espace où il conçoit son intervention à travers des parcours de couleurs et de volumes qui deviennent des projections de sa dimension spirituelle et du paysage qui l'entoure depuis sa naissance, afin de nous plonger dans une atmosphère de spiritualité universelle et de rigueur.
Le Nouveau Musée National de Monaco présente ce nouveau projet dans le cadre d'un programme d'expositions dédié à des artistes qui, comme Thomas Schütte, Richard Artschwager, Erik Boulatov, Mike Nelson, Alfredo Volpi, ont développé une recherche autonome, indépendamment des mouvements ou courants artistiques, entièrement tournée vers la fusion des arts et l'expérience concrète de l'espace.
Publié suite à l'exposition éponyme au NMNM - Villa Sauber, Monaco, en 2019.