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Emil Szittya
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Le cabinet de curiosités : Souvenirs d'une vie de bohème
Emil Szittya
- Seguier
- 29 Février 2024
- 9782840499596
Un journal de bord inclassable, à la fois galerie de portraits déjantée et recueil de ragots invérifiables, sorte d'encyclopédie des marges ou de bottin mondain des bas-fonds, qui tient autant du pamphlet dadaïste que de la littérature hobo d'un Jack London ou d'un Kerouac.
Rencontres avec de drôles de phénomènes, des vagabonds, des criminels, des saltimbanques, des illuminés, des moeurs sexuelles étranges, des sociaux-démocrates, des syndicalistes, des communistes, des anarchistes, des politiciens et des artistes
À l'aube du XXe siècle, un vent d'audace et de révolte souffle sur l'Europe. Partout, le tumulte emplit les cafés, les ateliers d'artistes sont en ébullition, les usines tournent à plein régime, la guerre menace. Ce monde nouveau qui est en train d'émerger foisonne en spécimens aussi étranges que fascinants. Par chance, Emil Szittya les collectionne. Pionnier de toutes les avant-gardes, ce voyageur infatigable a arpenté les routes du continent pendant plus de vingt ans. En 1923, il décide de rassembler les souvenirs des rencontres faites en chemin dans ce
Cabinet de curiosités. Au fil des pages, on y trouvera épinglées une faune bariolée d'excentriques en tous genres, mais également beaucoup des personnalités qui ont marqué son temps : Apollinaire, Cendrars, Jaurès, Marinetti, Tzara, la bande à Bonnot...
Il en résulte un journal de bord inclassable, à la fois galerie de portraits déjantée et recueil de ragots invérifiables, sorte d'encyclopédie des marges ou de bottin mondain des bas-fonds, qui tient autant du pamphlet dadaïste que de la littérature
hobo d'un Jack London ou d'un Kerouac. -
Petit roman-reportage sur la vie de Soutine et sur la réalité triviale et miséreuse des années 1910 et 1920 à Paris. Ni essai d'histoire de l'art, ni biographie, ce sont des vignettes éclatantes où apparaissent, Modigliani, des marchands d'art cyniques, un commissaire de police hors du commun.
Soutine et son temps fut initialement publié en 1955 à la Bibliothèque des Arts, douze ans après la mort de Soutine, dont Szittya fut pourtant l'un des premiers ardents défenseurs (de même qu'il reconnut très tôt le génie de Chagall). Sous forme de « petit roman-reportage », comme il le désigne lui-même, Szittya s'inscrit dans une démarche volontairement provocante, qui cherche à tout prix à démystifier une époque (les années 1910 et 1920 à Paris, notamment) en réalité triviale et miséreuse, tout en rendant justice au personnage ô combien tragique et « dostoïevskien » que fut Soutine. Ni essai d'histoire de l'art, ni biographie, Soutine et son temps se décline en vignettes éclatantes, où l'on croise Modigliani, des marchands d'art cyniques, un commissaire de police qui tient plus du mécène que du maton. Soutine n'y est ni héros ni archange, il reste intact face à une époque qui semblait incapable de comprendre un peintre hors du commun, éternel vagabond, voyou, voyant.