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Jean Amila
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Traduction fictive attribuée à Jean Meckert
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Convient-il de condamner un Général dont la gloire repose sur le massacre inutile de dizaines de milliers de Poilus et qu'on appelle le Boucher des Hurlus ? Dans les réjouissances de l'Armistice, les adultes timorés n'y songent plus guère. Mais quatre mômes, de huit à treize ans, au crâne tondu parce que fils de mutins fusillés en 1917, ne pensent qu'à ça. Il y a un monumental assassin intouchable qu'il faut juger et exécuter. Et ils s'y mettent.
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On ne voyait rien que le ciel bas, sauf quand la barque piquait du nez... Vingt ans après, dans l'alignement blanc parfait des croix, le cimetière militaire américain d'Omaha Beach offre sur la mer calme un point de vue à couper le souffle... Le sergent Reilly se souvient. Il est le gardien de ces tombes ; la mémoire et le seul survivant de la 4? section. Il a refait sa vie et connaît les magouilles sordides des paysans locaux. Un petit monde matois, sous tension, à l'affût... Que le père Delouis casse sa pipe et révèle un secret bien gardé et la mort, à nouveau, rôdera sur la dune...
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Doudou Magne, alias Géronimo, passerait partout inaperçu avec ses cheveux longs, ses sandalettes et sa moto... Sauf à la Brigade criminelle, où il est O.P. Car on conçoit mal qu'un flic puisse être hippie fleuri, à bandeau indien sur le front et insigne pacifiste sur la poitrine... Même s'il embarque sur un bateau ivre dont le nom évoque la fin du monde.
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«À moi, Comte, deux mots !... Deux mots, ou deux guillerettes dans les tripes ! Et voilà le Comte étendu pour le compte ! Alors, dans certain milieu, ça commence à bouger. Parce que le Comte, ennemi public et gros-bras numéro Un, il vaut sûrement plus de briques qu'un ministère de la Reconstruction. L'héritage est fabuleux. Un bon milliard à se partager. De gré ou de force ! Chacun dans sa partie veut chausser les bottes du mort ! Oui, mais le Comte n'est peut-être pas si mort que ça...»
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Il y a douze ans on l'appelait le gorille de Ville-d'Avray dans tous les journaux... Cinq ans de pénitencier. Motif : a littéralement décortiqué deux surineurs méchants, avec ses seules grosses pattes. On a beau être le roi des bons mecs, c'est un lourd passé. Et Geo ne croit pas utile d'en aviser sa jeune femme jusqu 'au jour où un quidam à Légion d'Honneur lui escamote son Yvette... Alors, faut y aller ! Et il y va !
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Papa est ouvrier sellier, Maman est championne de plongeon et Fifille prépare son bac. Mais la petite famille pratique aussi la cambriole. Ce n'est ni la pègre ni la police, qu'ils vont croiser. Et ceux qui viennent vers eux sont des héros du plastic et de la grenade, et pour tout dire d'un seul mot : des soldats. Alors on comprend pourquoi les blindés viennent prendre la maison sous le feu de leurs canons.
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Que faire quand le complice d'un hold-up fiche le camp avec le magot pour aller s'établir à Tokyo, dans les machines à sous ? On traverse le globe pour aller lui causer du pays. Même si le commun des mortels est occupé par une guerre mondiale. Question d'honneur ! Mais les militaires ont aussi des comptes à régler. Dissuasion rédemptrice, les innocents paieront ! Comme toujours !...
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Frappé au crâne, le fou ouvrit le bec et lâcha ses poissons. Alors le grand oiseau noir fonça sur eux et les goba en plein vol. «Voilà, dit la Chinoise, le fou a oublié aussitôt ; il va se remettre à pêcher, et ça va recommencer. Tant que la frégate noire aura faim, elle sera nourrie par l'oiseau blanc» - « C'est pour ça qu'on l'appelle fou ?» - « Nous sommes des milliards de fous exploités par des pirates.»
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Annette reconnut le corps carbonisé. Sans émotion. Ce mariage n'avait jamais été une réussite.Mais flairer qu'un flic avait pu abattre l'époux-voleur, prendre les millions et maquiller le crime en accident, c'était déplaisant.Il fallait donc que les femmes, épouse et maîtresse, s'unissent contre la police. Pour le meilleur et pour le pire.
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Pas facile pour Marie-Anne, jeune institutrice convaincue de son rôle, de s'apercevoir qu'absolument tout le village de Normandie où elle vient d'arriver est dédié à la distillation clandestine d'eau-de-vie ! Curé comme gendarmes se bouchent le nez et ferment les yeux. Calva pour les gosses aux récrés de huit, dix et douze heures ! Rien ne se perd, tout se consomme et le pommier gouverne. Des hommes pour cela veillent, dans l'intérêt général, à ce que la loi ne fasse surtout pas son travail. Car qui dit perquisitions dans les fermes, dit mobilisation générale des fourches et émeute dans l'heure. Mais rien à faire ! Marie-Anne a vingt ans, le regard noir, et n'est pas près d'accepter qu'on lui saoule ses petits élèves. Les familles peuvent hurler, la guerre est ouverte. Et derrière la farce se trouve aussi le drame des filles de ferme trouvées noyées dans les mares...
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Les belles âmes éprouvent une timide jouissance au récit d'hécatombes humaines, c'est admis. Mais qu'un petit mec s'amuse à cyanurer des clébars et il aura droit aux foudres des rombières «protectrices des animaux», soudain furibardes et vengeresses, très capables d'aller jusqu'au meurtre pour bien faire comprendre qu'on vit sous le règne du clebs-roi, à quatre ou à deux pattes.
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«- Tu ne veux pas te déboutonner, constata le commissaire. Alors, ma petite, gare à toi et à ton bébé ! Le tuyau que tu me refuses, tes amis l'obtiendront après t'avoir torturée, défigurée à jamais ! - Je ne sais rien ! répéta Claire en frissonnant. L'infirmière-chef, indignée, repoussa le policier. - Sortez ! Ce n'est pas une prison ici, mais une pouponnière ! Faire ça à l'heure de la tétée, c'est une honte.»
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Trois campeurs sauvagement assassinés, à proximité d'une ferme bas-alpine... Voilà qui est fort alléchant pour les envoyés spéciaux de la grande presse. Ces gens ont-ils été massacrés par les ploucs voisins ? Ou bien par les occupants d'une mystérieuse bagnole ? Le commissaire en pince pour la première hypothèse. Mais Géronimo, le jeune flic-hippy contestataire, n'est pas d'accord. Et il part en guerre contre les barbouzes et autres faux derches des vacheries parallèles.
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Marceau, décorateur du Faubourg Saint Antoine, semble être victime d'une tentative d'empoisonnement. Serait-ce sa femme ? C'est du moins l'avis d'un couple de vrais amis. D'autant que le bonhomme, alerte quinquagénaire, vit la moitié de son temps avec une jeune amie
qui est elle-même victime d'un attentat mystérieux qui la laisse aveugle. L'épouse est-elle réellement coupable ? Ou bien le grand fils légal, magistrat de vieille école ? Mais Marceau lui-même a aussi d'excellentes raisons de se venger d'une petite garce.