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Jean Charles Blais
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Dans Bouvard et Pécuchet (1881), roman inachevé publié à titre posthume, Gustave Flaubert campe l'histoire d'un duo parmi les plus truculents de la littérature. Deux compères frénétiques, voulant tout expérimenter, grapillent des bribes de savoir au fil de leurs lectures sans jamais rien comprendre convenablement, incapables finalement de parvenir à quoi que ce soit.
Tourmentés d'introspection, ils reviennent, décidés cette fois à «vivre pépère». Pour cela ils entament un grand ménage parmi les débris de savoir glanés et, pour redorer leur blason, se lancent un nouveau défi : écrire la fin du livre qui ternit leur image. Se doutent-ils seulement que ces pages, dont ils se croient une nouvelle fois les héros, dissimulent un nouveau tortionnaire ? Ce nouvel auteur, penché sur leur figure, manie à son tour les bribes de choses lues (Joyce, Proust, Cingria, Balzac, Borges...) que sa mémoire - ce buvard pelucheux - a bien voulu accrocher au passage. La littérature, prise au piège, se retourne sur elle-même : le style n'est-il jamais spontané ? -
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Comment regarder une ville ? pour appréhender la présence de la ville contemporaine il faut revisiter la mémoire des lieux et la nature des territoires.
Martigues, ville maritime, a traversé le xxe siècle en combinant son littoral méditerranéen remarquable par la variété de ses aspects, sa tradition industrielle et portuaire constituant un monde à part entière et le noyau urbain ancien se démultipliant en sites et formes d'habitats de la modernité. marcel roncayolo et jean-charles blais mènent ici une expérience croisée inédite afin de déchiffrer la ville, en s'appuyant sur l'exemplarité de ce territoire pour établir ensemble un nouveau langage et " parler de la ville ".
L'historien traverse le temps des transformations jusqu'à la ville contemporaine à partir d'une alternance mettant en scène l'histoire et la géographie des lieux. il utilise notamment la précision d'une cartographie qui s'enrichit au fil des siècles des représentations picturales sensibles et didactiques (loubon, ziem, dufy, derain. ). ses analyses s'attardent sans nostalgie sur l'image fixée par le photographe témoin du patrimoine vivant.
En contrepoint, le peintre, à l'écoute des lieux habités et des paysages, a choisi de " re-dire " la ville, composant avec le nom des lieux, les photos peintes, les formes et photoformes pour écrire son " projet pour martigues ". martigues, ville de mémoire et " île du moderne ", se confronte également au regard des utopistes, architectes et écrivains avec les contributions de paul nelson, italo rota, antoine grumbach et jean-christophe bailly.
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Aujourd'hui, c'est la rentrée scolaire. Gérard la gerboise est fier ! Il transporte son magnifique sac à dos tout neuf. Le problème, c'est qu'il est vide. Presque vide. Dans son sac d'école, Gérard a emmené une seule chose : un livre. Il n'a pas d'autre matériel scolaire. Tout un défi pour le plus petit élève de la classe ! Heureusement, notre rongeur ne manque pas d'imagination...