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SLUBAN KLAVDIJ
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"Entre parenthèses" : Photo Poche Société n°12
Sluban Klavdij
- Actes Sud
- 21 Septembre 2005
- 9782742757145
Dans un texte, la pose de parenthèses signifie qu'on attache une attention particulière à ce qu'elles enferment. Dans le titre que Klavdij Sluban donne à ce livre, il s'agit plutôt d'une mise à part, d'une sortie du champ de la normalité. Les parenthèses sont les portes de l'enfermement. Pendant des années, dans les centres de jeunes détenus de l'ex-Union soviétique ou de Serbie, Sluban a reconstitué ce qu'il avait créé avec succès en France : un atelier où il révèle aux prisonniers la magie de la photographie. Avec patience et compétence, il a montré à ces exclus du monde comment ils pouvaient prendre possession de cet univers carcéral et se l'approprier, au moins visuellement, pendant la durée de leur détention.
Sluban ne porte aucun jugement sur ceux qui sont ses élèves plus que des prisonniers. Il ignore la nature de la faute. Il se contente d'assister ces jeunes délinquants dans une démarche qui les passionne et de photographier à son tour ces lieux et ces visages qu'il côtoie depuis dix ans. Cet apprentissage de l'image se fait en noir et blanc. Car le gris est la couleur de la prison. C'est aussi la couleur qu'affectionné Sluban dans ses travaux personnels ici présentés. Un gris que perce parfois un rayon de lumière, comme le signe avant-coureur d'une libération, comme le seul remède au désespoir. -
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Klavdij Sluban
Klavdij Sluban, Christine Delroy-Momberger
- Actes Sud
- Photo Poche
- 8 Juin 2022
- 9782330127534
L'écriture photographique de Klavdij Sluban, empreinte de références littéraires, installe une distance vis-à-vis de son sujet et de l'actualité immédiate. L'évènement est un prétexte : il traduit un moment qui reflète tant la réalité rencontrée que le sentiment de l'auteur. Toujours orienté vers l'Est, le photographe franco-slovène emplit de son regard des endroits désertés, voire inhabitables. Il exprime son point de vue avec une éthique artistique sans compassion ni complaisance. Ses images sont fortes car elles sont habitées.
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Balkans-transit
François Maspero, Klavdij Sluban
- Points
- Points Aventure
- 3 Octobre 2013
- 9782757837009
Albanie, Macédoine, Grèce, Bulgarie, Roumanie, Bosnie : François Maspero relate cinq ans de périples dans les Balkans. Les paysages et les pierres parlent, les voix des hommes s'entrecroisent. Le regard des voyageurs suit les traces de l'Histoire : anciens empires, nationalismes, sociétés communistes... « C'est peut-être cela, le pari du voyage ? Au-delà des émerveillements ou des angoisses de l'inconnu, retrouver le sentiment d'être de la même famille. Parfois, ça tourne mal. Mais le pari vaut d'être fait, non ? »
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Les deux photographes Klavdij Sluban et Diana Lui à Maisons-Laffitte se sont impliquées dans un travail de résidence fondé sur une immersion dans le milieu hippique de Maisons-Laffitte qui donne lieu à ce livre et à une exposition. Le Centre des monuments nationaux présente, en partenariat avec la Ville de Maisons-Laffitte, le Conseil général des Yvelines et en collaboration avec la Société des Amis du Château. Les "Deuxièmes rencontres photographiques de Maisons-Laffitte" sur le thème de l'hippisme, qui se déroulent du 25 juin au 3 octobre 2010, sont produites par le Centre des monuments nationaux et soutenues par la ville de Maisons-Laffitte.
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Ce premier opus du tryptique «Lignages» de Serge Airoldi contemple à travers un hublot, et avec un peu de chagrin, le voyage humain, ses péripéties, ses naufrages et ses quiproquos, avec aussi Fellini, quelques rhinocéros, et Klavdij Sluban.
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Lauréat du prix Niépce (2000) et du prix Leica (2004), Klavdij Sluban, photographe français d'origine slovène établi à Paris, poursuit, à 44 ans, l'approfondissement d'une oeuvre rigoureuse et cohérente.
Initié aux subtilités du tirage noir et blanc auprès de Georges Fèvre, titulaire d'une maîtrise de littérature anglo-américaine, il renonce progressivement à l'enseignement pour se consacrer exclusivement à la photographie.
Souvent empreints de références littéraires (Beckett, Milton), les nombreux voyages photographiques de Sluban ne sont pas guidés par l'actualité chaude et immédiate. La mer Noire, les Caraïbes, les Balkans, la Russie, peuvent se lire chez lui comme les cycles d'approfondissement successifs d'une proximité patiente aux réalités rencontrées. Ses noirs profonds, ses silhouettes à contre-jour confèrent à son écriture photographique une droiture et une justesse exemptes de tout didactisme ou exotisme.
Depuis 1995, Klavdij Sluban, quand il ne voyage pas, anime des ateliers photographiques auprès de jeunes détenus. Cet engagement, commencé en France (Fleury-Mérogis) avec le soutien d'Henri Cartier-Bresson, Marc Riboud et William Klein, s'est poursuivi dans les camps disciplinaires et centres de détention des pays de l'Est (Ukraine, Géorgie, Moldavie, Lettonie), y compris dans les enceintes disciplinaires de Moscou et de Saint-Pétersbourg.
De Transsibériades, projet qui lui vaut cette distinction européenne, il dit : «De l'Est de mes origines à l'Est des origines, de cette Europe en marge à l'Empire du Milieu, j'ai poursuivi au-delà du dernier arrêt le chemin ouvert par un père et une mère immigrés qui ne se doutaient pas qu'en envoyant leur enfant âgé d'un an et demi par le Simplon Express de Paris en Yougoslavie, celui-ci ne descendrait jamais du train. Depuis des années, à force de tant d'allers et de retours, de retours et d'allers, la pratique assidue de certains tronçons de route offre le même plaisir au voyageur que telle page de livre au lecteur averti ou telle sonate au mélomane. Moscou-Pékin par le Transsibérien, sept jours. Pékin-Lhassa par le Transtibétain, trois jours, Saint-Pétersbourg sur la mer Baltique-Odessa sur la mer Noire. ça dépend de beaucoup de choses (neige, connections, retards.), sans oublier les voyages des Balkans, toujours susceptibles d'être détournés, à cause d'une guerre, d'une panne, d'un mariage.
Le voyageur ne se laisse pas bercer, il participe activement à l'élaboration du voyage. Il se projette dans le paysage, il en lit les signes qui dévoilent sa topographie, son histoire, ses plaies.
Et lorsqu'il s'assoupit, le voyageur garde les yeux grands ouverts.»
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