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arnaud maïsetti
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L'écriture, la pensée et la vie de Bernard-Marie Koltès (1948 - 1989) sont liées dans un pacte qu'il forgea à vingt ans devant un théâtre de Strasbourg et qui jamais ne sera rompu : être soi-même l'auteur de sa vie. Il ne possédait qu'une morale : celle de la beauté. Et qu'une loi : le désir.
On connaît de Koltès la trajectoire fulgurante : la rencontre avec Chéreau au début des années 1980, les pièces jouées à Nanterre-Amandiers, la reconnaissance publique et critique. On sait aussi combien cette oeuvre a pu donner l'image de son temps. On sait moins combien cette vie aura surtout été ailleurs, qu'elle s'est jouée dans les confins de cités perdues, entre le delta du Niger, au coeur de la jungle du Guatemala et de ruines précolombiennes, ou près d'un lac Maya, sur les docks abandonnés de New York, et dans les nuits de Salvador de Bahia. Suivre Koltès dans ses voyages, ce n'est pas chercher à retracer un itinéraire seulement, mais vouloir approcher les termes du pacte : ailleurs, il chercha les renversements où toujours se donner naissance ; ailleurs, il s'inventa des noms, marcha sur les traces de Rimbaud, de Dostoïevski ou de Faulkner ; ailleurs, il se mit en quête de frères et puisa des forces dans des figures de pur désir : James Dean, Bruce Lee, Bob Marley.
Raconter la vie de Koltès, c'est tâcher d'écrire ainsi cette autre vie qui s'est écrite dans ce désir de se vouloir autre et dont ses pièces portent la trace. C'est tenter d'approcher l'oeuvre et la vie ensemble puisqu'elles sont l'une par l'autre la réécriture. -
L'Histoire sait bien quoi faire de ceux qu'elle n'arrive pas à classer ni dans le camp des vainqueurs, ni dans celui des vaincus : elle les élimine et les enterre.
Arnaud Maïsetti, fasciné par ce continent imaginaire qu'est le Canada, a rencontré le fantôme d'Etienne Brûlé, un gueux mystérieux qui fut aux côtés de Champlain dans sa conquête inattendue de ce qui deviendrait le Québec dont il fonda la ville éponyme. Comment expliquer que ce jeune garçon engagé comme mousse soit devenu le véritable découvreur de ce territoire incompréhensible pour les Blancs, le premier interlocuteur de ceux que l'on nommerait "Indiens", le premier arpenteur d'un espace inviolé ? C'est le défi de ce roman brûlant qui se perd sur les traces d'un oublié de l'Histoire pour en réinventer le mystère. -
Il y a un réel défi à oser aborder la figure du révolutionnaire Saint-Just avec le prisme de la littérature sans renoncer à en éclairer la dimension politique. Arnaud Maïsetti s'est approché de cet astre qui n'en finit pas de brûler pour nous raconter, pas à pas, le parcours d'un jeune homme à la beauté ambiguë qui usa d'une langue emportée pour dénoncer, dénoncer sans fin et jusqu'à la lie l'injustice faite à l'homme. Longeant l'Histoire avec les libertés de l'écrivain, l'auteur nous conte au plus près, au plus fort, les soubresauts de celui qui conquit le pouvoir avec son alter ego Roberspierre pour venger le sort de ceux qui ne l'eurent jamais. Un livre de poussière et de lumière, un livre fort, fait de tremblements et d'exaltation pour nous exposer une figure qui nous hante sans fin.
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Dans la solitude des champs de coton de Bernard-Marie Koltès ou le théâtre au corps à corps
Arnaud Maïsetti
- Honore Champion
- 8 Juin 2023
- 9782380960723
NOUVELLE COLLECTION Dans la collection Champion - Commentaires est proposé de mettre à disposition des étudiants et enseignants des commentaires, qui sont autant d'essais de référence, écrits par les meilleurs spécialistes, afin d'éclairer et de prolonger la compréhension des grands textes de la littérature française.
Clé de voûte d'une oeuvre brève, intense et interrompue prématurément, Dans la solitude des champs de coton du dramaturge Bernard-Marie Koltès (1948 - 1989) pourrait faire figure de texte total, mais à l'épure, amassant à lui seul toute la poétique de l'auteur, sa conception du théâtre, du monde et des rapports entre les hommes. La pièce, pur dialogue, semble lever le théâtre en entier à travers une scène arrachée à la vie même, sa sauvagerie brutale découpée dans le langage virtuose de l'échange : un deal, le soir, dans une de nos villes. Seulement, que propose le Dealer à son Client, qui le refuse ? Pièce de l'énigme qui fonde l'enjeu de toutes relations, elle reste la plus jouée et commentée de l'oeuvre d'un auteur majeur du xxe siècle. -
Seul comme on ne peut pas le dire ; une lecture de la nuit juste avant les forêts, de Bernard-Marie Koltès
Arnaud Maïsetti
- Publie.Net
- Theatre
- 14 Mars 2018
- 9782371775268
Seul comme on ne peut pas le dire est la première monographie exclusivement consacrée à l'oeuvre de naissance de Bernard-Marie Koltès, le célèbre soliloque La Nuit juste avant les forêts. Ce livre en présente les différentes strates et composantes du bref mais fulgurant texte de Koltès. Il le resitue dans sa genèse, dans ses enjeux de théâtre, en examine l'architecture et le fonctionnement narratif.
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Bernard-Marie Koltès est mort en avril 1989. Vingt ans plus tard, le bousculement qu'il inaugure agit non seulement sur l'univers du théâtre, mais l'ensemble du territoire romanesque.
Bousculement de la représentation, bousculement de contenus et de formes : toute une pièce dans un échange de regards, et la haute phrase des villes confiée à la nuit et à ceux qui la hantent.
Et le travail d'Arnaud Maisetti, entre fiction et théorie, entre livre et web, croise intimement cette recherche d'une prose lyrique, en prise avec la ville et sa nuit, hantée des voix qui en marquent la quête. Son siteArnaudMaisetti.net témoigne de ces pans différents de recherche, et comment ils se complètent.
Seul comme on ne peut pas le dire est la première monographie exclusivement consacrée à l'oeuvre de naissance de Bernard-Marie Koltès, le célèbre soliloque La Nuit juste avant les forêts. Ce livre en présente les différentes strates et composantes du bref mais fulgurant texte de Koltès. Il le resitue dans sa genèse, dans ses enjeux de théâtre, en examine l'architecture et le fonctionnement narratif (dernier chapitre sur la notion de fugue...).
Et, surtout, Arnaud Maïsetti resitue Koltès dans son champ de tension théorique, et on verra passer les ombres de Derrida et Blanchot, on examinera de très près le lien avec L'expérience intérieure de Bataille. Alors, au rebours presque de Koltès, les habitués de l'oeuvre pourront en faire comme une archéologie théorique, partir à la découverte de ces fissures actives ou sismiques de prose qui ont permis la naissance d'une oeuvre aussi atypique, aussi nécessaire.
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« De cette sauvagerie obtenue, gagnée sur le vide contre la ligne claire, de cette sauvagerie remportée malgré tout contre les forces puissantes de la volonté, que dire sinon l'épuisement - qu'écrire sinon. S'il suffisait de nommer le geste contre l'intention, on s'en tiendrait là - sauvagerie du survenu, de l'accident, de l'accident nécessaire à la reconnaissance d'une sauvagerie qui frappe au coeur des choses. Alors, de quels fonds venus ? » Arnaud Maïsetti, postface à Où que je sois encore... On a tous en tête le fabuleux monologue par lequel Koltès a conquis sa maturité : La nuit juste avant les forêts. Et si on inventait une autre manière d'entrer dans un texte aussi fondateur ? Non pas selon l'approche critique, mais en se plaçant au même endroit, d'une bascule pour soi-même, une traversée de nuit, dans le contexte de la grande ville mouvante, dangereuse ? Maïsetti entreprend ce journal d'une nuit, questionnant à mesure sa propre avancée : ce qu'elle désigne de la ville, des territoires arpentés, ce qu'elle interroge en soi-même, et par quelle écriture. Ainsi, de la tentation lyrique : retourner les voix sur l'abîme qui les fait surgir. Interroger le cri, décaper le regard, poser les fondations d'une nouvelle approche de l'écriture de la ville.
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Layla ; à présent je suis au fond du monde
Arnaud Maïsetti, Jérémie Scheidler
- Esse Que
- 23 Décembre 2016
- 9791094086056
Partir. Un matin, prendre la route. Elle n'a pas vingt ans, elle sort de chez elle. Elle ne dit rien à ses parents. Au hasard, elle prend un train. Ce n'est pas une fuite. Un départ peut-être, mais sans but. Les médecins parleront plus tard de voyage pathologique, poseront des diagnostics, proposeront des traitements. Elle, elle dira simplement que pour la première fois, elle se savait vivante. Écrire cette traversée, cet affrontement au monde embrassé entièrement et cette plongée dans la ville hostile et en soi-même.
Il y a huit ans déjà, Layla nous a confié son histoire, qui n'est pas notre histoire mais qui est l'histoire de notre monde, et de notre possibilité de l'habiter. Avec la puissance de tous les départs. Avec ceux qui sont allés jusqu'au fond du monde, ceux qui ont cherché à se donner naissance en se brûlant au feu du réel qui nous consume.
Car le feu que l'on allume en soi nous vient toujours du dehors.
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Dans la solitude de Bernard-Marie Koltes
Christophe Bident, Sylvie Patron, Arnaud Maïsetti
- Hermann
- 2 Juillet 2014
- 9782705688356
Bernard-Marie Koltès (1948-1989) a laissé l'image d'un homme souriant, éternellement jeune, à l'énergie romantique et au destin tragique. Il a multiplié les rencontres et les voyages, s'est intéressé tant au roman, au cinéma et à la peinture qu'au théâtre. Dans les années 80, son compagnonnage avec Patrice Chéreau, tout récemment disparu, a forgé sa reconnaissance internationale. Il aimait les acteurs et a obtenu de Jacqueline Maillan comme d'Isaach de Bankolé, d'Yves Ferry comme de Maria Casarès, qu'ils interprètent ses pièces. Pourtant, son sens de l'amour, homosexuel ou amical, ne s'est jamais départi d'un sentiment de profonde solitude. Au programme, cette année (2014), des concours d'entrée aux Ecoles Normales Supérieures d'Ulm et de Lyon, Dans la solitude des champs de coton met aux prises un dealer et un client dans de longs monologues croisés, qui se coupent et s'accélèrent à mesure qu'ils s'approchent d'un dénouement sans résolution. Ce numéro s'engouffre dans les méandres d'une pièce sur laquelle Patrice Chéreau sera revenu trois fois, livrant en autant de mises en scène des interprétations toujours plus profondes et séduisantes.
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Essai poétique en prose abordant Don Quichotte à travers le cinéma, sa temporalité, la vitesse, le noir et le blanc, la lumière... Avec des photogrammes tirés de La Mancha de J. Liron, vidéo numérique montée en boucle filmant le paysage vu d'un train.
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« Qu'importe de savoir si c'est un arbre qui nomme une ville ou si c'est un regret, un peuple d'Égypte ou l'oubli - Dakar n'est plus cette terre sauvage d'où on s'échappe et regarde la terreur de la fin du monde, mais une ville grande comme un pays entier où la nuit tombe sur toi... »
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Les terrasses du port ; Marseille
Arnaud Maïsetti, Emmanuelle Graffin
- Archibooks
- 18 Juin 2015
- 9782357333703
Les Terrasses du Port vous ouvrent leurs portes.
Elles dressent leur architecture audacieuse sur le Quai du Lazaret, entre la mer et les Docks de Marseille. Vous vivrez la reconquête de la façade maritime urbano-portuaire menée par Hammerson et l'architecte Michel Petuaud-Letang. Photographies et textes vous invitent dans l'intimité de ce chantier monumental, de ce lieu à l'architecture noble et moderne.
C'est l'histoire d'un quartier, d'un bâtiment, d'une ville. Les Terrasses du Port sont la marque de la réunification de la ville avec son port, que cet ouvrage célèbre entre ses pages.