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benjamin peret
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«Raréfiée et d'une modestie d'avoine folle, l'oeuvre poétique de Péret, qui est considérable, n'a jamais attiré l'immense public d'un Eluard et d'un Prévert, auxquels il est à plus d'un titre supérieur. Péret, qui n'attribuait aucun prix à ce qu'il écrivait, était pourtant un homme épris de toutes les exigences du coeur et de la morale, l'exégète fervent de l'amour sublime, le traqueur tenace et admiratif des contes et rites lointains, le polémiste intransigeant des luttes politiques et syndicales. Dans ses essais, préfaces et pamphlets, c'était un esprit acéré et délicat, lucide et rigoureux, un analyste fin et inlassable, mais cette passion et cette dévotion, il les consacrait à autrui. Dès que sa poésie à lui était en cause, il n'était plus conscient des lois physiques ou intellectuelles de l'écriture, il devenait vacant et disponible, totalement étranger à tout ce qui avoisine une vanité, ou un amour-propre d'auteur. Son Je était si magnifiquement un autre qu'à l'adresse:Péret, poète, il eût sans doute répondu antimilitairement par:inconnu au bataillon.»Robert Benayoun.
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1929
Louis Aragon, Man Ray, Benjamin Péret
- Éditions Allia
- Petite Collection
- 1 Février 2018
- 9791030408348
La révolte dadaïsto-surréaliste emprunta également la forme de la parodie obscène. T émoin ce livre ostensiblement scandaleux et blasphématoire où rien n'est caché de l'anatomie de Kiki de Montparnasse, et où Aragon, avant de passer avec armes et bagages allégés dans le camp du puritanisme stalinien, livre divers pastiches pornographiques de poèmes, chansons anciennes et comptines.
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Ce conte d'un érotisme frénétique et surréaliste, où perroquets, montres et miroirs sont saisis de furie génésique, a lui-même une drôle d'histoire. Alors qu'il devait paraitre en 1928 chez l'éditeur clandestin René Bonnel, ses premières feuilles furent saisies par la police, empêchant la publication. Il faudra attendre 1954 pour une première édition chez Éric Losfeld, sous le pseudonyme de Satyremont et sous le titre des Rouilles encagées. La présente édition rend donc au conte son titre original et lui enlève quelques co(q)uilles. Le grand dessin d'Yves Tanguy prévu en 1928 ayant disparu, Killoffer en donne ici sa très libre interprétation.
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Dans la zone torride du Brésil ; visites aux Indiens
Benjamin Péret
- Les éditions du Chemin de Fer
- Micheline
- 23 Septembre 2014
- 9782916130651
En 1956, Benjamin Péret séjourne à deux reprises chez les Indiens du Brésil, dont il partage l'habitat naturel et le quotidien.
Dans la zone torride du Brésil réunit le récit de ce voyage et les photographies inédites qu'il en ramena, réalisant ainsi le projet qu'appelait de ses voeux le poète surréaliste à la fin de sa vie. S'y ajoute un article, inédit en français, qu'il publia dans le magazine brésilien Manchete.
"Benjamin Péret regarde vivre les Indiens dans leurs difficiles conditions matérielles avec la délicatesse respectueuse de celui qui sait combien l'échafaudage de leur mode d'existence est fragile. Précieuses sont leurs manières propres de lutter contre la nature, de prêter considération aux autres, de laisser éclater de grandes bouffées de joie vive, de se comporter au quotidien avec leurs enfants, leurs femmes, de donner un sens légendaire aux événements.
L'aptitude à la surprise de Péret lui-même n'est évidemment pas pour rien dans l'intérêt de son récit, qui joue à merveille du proche et du lointain, pour faire entrer le lecteur dans la zone torride du Brésil. Comment, sans son aide, nous engagerions-nous sur ces chemins gonflés "comme des boas repus" ? Qui d'autre nous ferait voir, comme lui, jusqu'aux entrailles spongieuses de la forêt, ces fleurs "à l'aspect inquiétant de foie de veau avarié" ?" Jérôme Duwa
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Le déshonneur des poètes ; les syndicats contre la révolution
Georges Munis, Benjamin Péret
- Acratie
- 2 Juin 2014
- 9782909899473
Les « syndicats contre la révolution » forment un tout composite constitué d'articles du plus radical des surréalistes, Benjamin Péret, parus dans Le Libertaire, en 1952, et d'un important envoi critique de Georges Munis écrit en 1960 après sa sortie de prison, en Espagne, où il avait été arrêté pour ses activités révolutionnaires clandestines. Le tout empruntant le titre d'un des articles de Péret.
Le « Déhonneur des poètes» , un classique écrit à Mexico en 1945 est une riposte cinglante à l'infâme anthologie patriotarde et bien pensante intitulée L'Honneur des poètes, publiée clandestinement en 1943 sous l'égide de Pierre Seghers et de Paul Eluard. «L'honneur de ces «poètes» consiste à cesser d'être des poètes pour devenir des agents de publicité. [...] La poésie n'a pas à intervenir dans le débat autrement que par son action propre, par sa signification culturelle même, quitte aux poètes à participer en tant que révolutionnaires à la déroute de l'adversaire nazi par des méthodes révolutionnaires» résume en substance Péret.
Publier dans le même livre Le déshonneur des poètes et Les syndicats contre la révolution, c'est affirmer haut et fort qu'il n'y a pas deux Péret : le poète et le révolutionnaire.
« Comme poète, Benjamin Péret est parmi les premiers surréalistes, comme révolutionnaire, parmi les premiers communistes?; révolutionnaire il était le contraire d'un politicien, poète l'opposé d'un littérateur !» a dit de lui G.Munis.
Et de fait, les deux textes intitulés Les syndicats contre la révolution sont le fruit d'un travail et d'un échange entre deux hommes qui participèrent ensemble à bien des combats contre les horreurs de ce milieu du XXe siècle : les guerres, le fascisme, le stalinisme, le colonialisme et les impostures réformistes et social-démocrates.
Il ne saurait exister de pensée et/ou de poésie révolutionnaires dignes de ce nom qui n'aillent à contre-courant de toutes les idéologies dominantes et idées reçues.
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Les arts primitifs et populaires du Brésil
Benjamin Péret
- Editions Du Sandre
- 16 Novembre 2017
- 9782358211109
Si la plupart des artistes d'avant-garde ont trouvé dans les arts premiers une source d'inspiration, Péret est sans doute le seul à avoir voyagé à la rencontre de ces objets de fascination. Peu avant sa mort, il préparait un ouvrage généreusement illustré consacré aux arts primitifs et populaires du Brésil qui n'a jamais pu voir le jour.
La redécouverte inespérée, dans un fonds d'archives, de 150 négatifs nous permet aujourd'hui de rendre concret ce projet important et séduisant : parmi des formes plus familières, il a découvert de véritables hapax, des objets inconnus à ce jour des ethnologues.
Imprimé en couleur pour restituer toutes les nuances des clichés de Péret, le livre est enrichi de nombreux documents donnant à voir la véritable aventure brésilienne que constitua cette enquête.
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Ce conte pornographique et frénétique du plus irréductible des surréalistes, où perroquets, montres et miroirs jouissent à qui-mieux-mieux, devait paraître en 1928. Mais les premières feuilles imprimées furent saisies par la police, empêchant la publication. Il faudra attendre 1954 pour une première édition chez Éric Losfeld, sous le pseudonyme de Satyremont et sous le titre Les rouilles encagées. Le grand dessin d'Yves Tanguy prévu à l'origine ayant disparu, Killoffer en donne ici sa très libre interprétation.
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Correspondance 1920-1959
André Breton, Benjamin Péret
- Gallimard
- Blanche
- 7 Décembre 2017
- 9782072734144
La correspondance entre André Breton et Benjamin Péret (1920-1959), soit 195 lettres et cartes postales, revêt une importance majeure pour la connaissance du surréalisme, parce qu'elle constitue un exemple rare, sinon unique, d'une collaboration étroite dans ce qui fut une grande aventure intellectuelle collective et d'une amitié de toute une vie entre deux poètes. Elle montre, loin des clichés, la véritable nature de cette amitié reposant sur des affinités électives mais aussi sur des inclinaisons et des goûts sensiblement différents mais complémentaires. Elle offre une vision nouvelle, saisie de l'intérieur, des moments clés, des crises et de l'action du mouvement surréaliste, permettant d'en saisir les nuances et les inflexions, et par là, de réexaminer nombre de ses déclarations et prises de positions officielles.
Si l'amitié indéfectible entre André Breton et Benjamin Péret ne surgit pas d'emblée, celle-ci ne cesse, au cours des années, de s'affermir et de s'approfondir. Elle repose autant sur une admiration réciproque que sur un accord intellectuel profond qui leur permet de surmonter les crises traversées par le surréalisme comme les drames intimes qui touchent les deux correspondants.
Cette correspondance se décompose en trois périodes principales. Tout d'abord, celle de l'entredeux- guerres (1920-1939), la moins abondante, correspondant à l'apogée du mouvement qui coïncide, dans les années trente, avec son internalisation.
La deuxième correspond à la seconde guerre mondiale et à l'exil aux États-Unis et au Mexique (1941-1947). Elle est de loin la plus fournie, la plus dense et la plus passionnante.
La dernière, de l'après-guerre à la mort de Péret (1948-1959) apporte un aperçu inédit sur la reconstitution du groupe surréaliste parisien. C'est une vue de l'intérieur de son activité à laquelle participe une nouvelle génération.
Ces quarante ans d'échanges témoignent de toute une vie à la hauteur de l'idée de liberté et d'émancipation de l'esprit que le surréalisme s'était fixé dès sa naissance.
Présentée et éditée par Gérard Roche
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La Brebis galante est de ces textes, longtemps restés dans l'ombre, dont la lecture inépuisable mérite qu'on les redécouvre aujourd'hui. Sensuel, débridé, contestataire, ce récit unique en son genre restitue à merveille la magie et la folie furieuse qui caractérisent l'oeuvre de Benjamin Péret tout entière. Le texte est ici précédé d'une chronologie signée Pierrick Hamelin qui retrace en parallèle toute l'histoire du mouvement surréaliste.
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Jusqu'à sa mort en 1959, Benjamin Péret a été, aux côtés d'André Breton, l'un des principaux animateurs du mouvement surréaliste. Publié en 1945, Le Déshonneur des poètes éclate dans la France où l'idéal révolutionnaire s'est dissous dans le nationalisme et le chauvinisme.
Plus de cinquante ans après sa publication, Le Déshonneur des poètes, véritable manifeste de l'indépendance affirmée de l'acte poétique, apparaît comme l'expression souveraine de la liberté de l'esprit.
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Au 17e siècle, au nord-est du Brésil, dans la région des Palmares, des esclaves échappés, des " nègre marrons ", ont organisé une société libre pendant plus de 70 ans.
L'histoire de cette " Commune " noire est relatée par Benjamin Péret (1899-1959). Toute sa vie, il n'a cessé de défendre les idéaux constitutifs du surréalisme : la poésie, l'amour, la liberté.
Sous sa plume, les Palmares deviennent une superbe évocation du besoin de liberté inhérent à tout être humain.
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" A mon jugement il restera le poète surréaliste par excellence, car il sut mieux que personne trouver tout le parti qui se pouvait tirer de l'automatisme verbal, et l'on chercherait vainement ailleurs un trésor d'images aussi prodigieux que celui dont il fit montre pendant sa longue activité.
Amateurs de poésie, aficionados de l'image et du verbe, fanatiques, comme moi, je l'espère, lisez Péret. Vous aurez du bonheur. " André Pieyre de Mandiargues
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Contes : Suivis de : Histoire naturelle
Benjamin Péret
- Perseides
- La Lunatique
- 7 Mars 2020
- 9782371250406
Lire aujourd'hui Benjamin Péret, c'est découvrir ou redécouvrir, avec un irrésistible sourire, la formule du jeu de l'imagination et de la totale émancipation du langage. Dans les contes ici réunis, publiés entre 1922 et 1958, Benjamin Péret, écrivain surréaliste par excellence, indéfectiblement fidèle à l'écriture automatique, libère les mots, les expose à de folles combinaisons produisant d'imprévisibles histoires, aussi surprenantes qu'étourdissantes... C'est aussi faire l'expérience du vertige et de la joie du poète, rieur et provocateur, « tirant la langue » à la littérature. « Entrer en Pérétie par la porte du conte, écrit Gaëlle Quemener, auteure de la présentation de ce recueil, c'est accepter de laisser derrière soi ses exigences rationnelles et ses habitudes littéraires. C'est encore renouer avec l'esprit d'enfance qui sommeille en chacun pour se rendre disponible, tel Alice en son terrier, au surgissement de la merveille... » Une fois entré dans cet univers, il ne sert à rien, pour retrouver l'équilibre, ou pour simplement protester, de « lever les bras au ciel » puisque « le ciel s'est noyé sans rime ni raison ».
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« Il est nécessaire d'atteindre la plus grande différenciation des sons pour pouvoir ensuite rechercher leur accord. II en va de même pour l'homme et la femme. C'est seulement lorsque cette différenciation est entièrement accomplie, à savoir lorsque l'homme a développé toutes ses possibilités viriles et la femme toutes ses virtualités féminines, que leur accord parfait devient possible. Chacun possédant en outre une individualité nettement accusée, peut alors songer à l'être qui lui manque pour que l'harmonie règne en chacun d'eux, autrement dit pour connaître le bonheur. L'amour sublime est précisément cet accord parfait entre deux êtres harmonieusement appariés. C'est à cette harmonie nouvelle qu'aspire l'Occident sans en avoir une claire conscience. De là vient que, dans notre monde, l'amour sublime reste asocial et parfois même antisocial, puisque ce monde, de nos jours, porte à son comble un dualisme dont il tire tout son pouvoir oppressif perceptible jusque dans les moindres détails de la vie quotidienne. »
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Lors de ses Entretiens de 1952, André Breton déclarait: "Au cours des trois années qui précédent la nouvelle guerre, le surréalisme réaffirme sa volonté de non-composition avec tout le système de valeurs que met en avant la société bourgeoise.
Cette volonté s'exprime avec le maximum d'intransigeance et d'audace dans le recueil de Benjamin Péret: Je ne mange pas de ce pain-là. " Ce recueil, publié aux Éditions surréalistes en 1936, est devenu rapidement introuvable. Il est désormais emblématique d'un poète surréaliste et militant révolutionnaire qui, peu après sa parution, partit combattre en Espagne contre le franquisme. Péret s'y livre à une véritable entreprise de démolition à l'égard de la religion, la patrie, le nationalisme et les politiciens de son époque.
Je ne mange pas de ce pain-là prend aujourd'hui une extraordinaire résonance et jette un défi aux nouveaux intégrismes et à l'ordre moral ambiant de notre époque. Les poèmes sont suivis d'une enquête d'Heribert Becker sur sa réception auprès des lecteurs de l'oeuvre de Péret.
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Violette Nozières
Benjamin Péret, André Breton, René Magritte, Salvador Dali
- Prairial
- 31 Octobre 2025
- 9791093699295
Le 21 août 1933, Violette Nozière empoisonne son père. Journalistes et chansonniers se déchaînent aussitôt contre ce "monstre en jupon" de 18 ans, et l'accusent de mythomanie quand elle dit aux enquêteurs avoir été violée par son père depuis ses 12 ans. Dans ce pamphlet collectif rarissime (à l'époque publié en Belgique pour éviter la censure, mais saisi par la douane), le groupe surréaliste prend fait et cause pour la meurtrière, qui comme l'écrit Paul Éluard, "a rêvé de défaire / A défait / L'affreux nÅ'ud de serpents des liens du sang". À rebours des périphrases médiatiques, leurs dessins et leurs poèmes montrent crûment la violence patriarcale à l'Å'uvre derrière ce mot tabou : inceste. Avec les contributions de Hans Arp, Victor Brauner, André Breton, René Char, Salvador Dalí, Max Ernst, Paul Éluard, Alberto Giacometti, Maurice Henry, Marcel Jean, E.L.T. Mesens, René Magritte, César Moro, Benjamin Péret, Gui Rosey & Yves Tanguy.
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Anthologie des mythes, legendes et contes populaires d'amerique
Benjamin Péret
- Albin Michel
- 19 Janvier 1989
- 9782226035363
"Je pense aux poupées des Indiens Hopi du Nouveau-Mexique, dont la tête parfois figure schématiquement un château médiéval. C'est dans ce château que je vais essayer de pénétrer. Il n'a pas de porte et ses murailles ont l'épaisseur de mille siècles. Il n'est pas en ruines comme on serait tenté de le croire. Depuis le romantisme, ses murs écroulés se sont redressés, reconstitués comme le rubis, mais aussi durs que cette gemme, ils ont, maintenant que je les heurte de la tête, toute sa limpidité. Voici qu'ils s'écartent comme les hautes herbes au passage d'un fauve prudent, voici que par un phénomène d'osmose, je suis à l'intérieur, dégageant des lueurs d'aurore boréale."