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Le Pommier
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Le monde a tellement changé que les jeunes se doivent de tout réinventer ! Pour Michel Serres, un nouvel humain est né, il le baptise " Petite Poucette ", notamment pour sa capacité à envoyer des messages avec son pouce.
Nos sociétés occidentales ont déjà vécu deux révolutions : le passage de l'oral à l'écrit, puis de l'écrit à l'imprimé. Comme chacune des précédentes, la troisième, - le passage aux nouvelles technologies - tout aussi majeure, s'accompagne de mutations politiques, sociales et cognitives. Ce sont des périodes de crises.
Devant ces métamorphoses, suspendons notre jugement. Ni progrès, ni catastrophe, ni bien ni mal, c'est la réalité et il faut faire avec. Petite Poucette va devoir réinventer une manière de vivre ensemble, des institutions, une manière d'être et de connaître. mais il faut lui faire confiance !
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Politiques du réel : transformer l'impossible en possible
Alain Badiou, Aliocha Wald Lasowski
- Le Pommier
- Essais-manifestes
- 28 Août 2024
- 9782746527843
Comment changer le monde ?
Selon Alain Badiou, cela nécessite la transformation de l'invisible en visible, et par un mouvement de bascule de l'impossible en possible. Mais la question demeure : afin de le saisir, qu'est-ce que le réel ? Comment le définir ? Si le réel est le contraire du semblant et de l'illusion, s'il faut, comme le disait Victor Hugo, distinguer le pays réel des arbres en carton ou des palais en toile, comment ne pas réduire le réel aux apparences qui nous entourent ? Comment y accéder vraiment ?
En trois dialogues, Alain Badiou et Aliocha Wald Lasowski échangent sur les manières de déchiffrer le réel, de le comprendre et d'y participer. Une nouvelle politique s'y dessine.
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Loin d'être un phénomène marginal ou radical, la désobéissance civile est désormais au coeur du répertoire des luttes sociales du XXIe siècle. Ses actions ont obtenu des résultats réels et acquis une légitimité politique partout dans le monde, dans un contexte d'injustice globale et de prise de conscience du désastre climatique.
Pourtant, elle se heurte aujourd'hui en France à une volonté de déconsidération, voire de criminalisation, comme en témoignent la tentative inquiétante de dissolution des Soulèvements de la Terre, l'introduction d'éléments de langage comme « écoterrorisme », la violence des actions répressives...
Avec ce court texte d'intervention, Sandra Laugier vise à clarifier, à réorienter et à réarmer le concept de désobéissance climatique, en revenant aux fondamentaux de la désobéissance civile (Thoreau était le premier écologiste) : les citoyens ont le droit, la compétence et la liberté de s'occuper des questions qui les concernent directement. En bref, défendre les droits des citoyens, c'est agir pour le monde et pour la vie. -
Ce petit manifeste, écrit sur un coup de sang par l'auteur de Petite Poucette en colère contre tous les Grands Papas Ronchons qui empêchent de regarder devant nous avec espoir, a été tout d'abord offert à tout acheteur de deux livres de poche de Michel Serres. Devant l'enthousiasme qu'il a suscité et les nombreuses demandes qui nous sont parvenues, nous avons décidé de le publier sous forme d'un tout petit livre :
« Dix Grands Papas Ronchons ne cessent de dire à Petite Poucette, chômeuse ou stagiaire qui paiera longtemps pour ces retraités : « C'était mieux avant ». Or, cela tombe bien, avant, justement, j'y étais. Je peux dresser un bilan d'expert.
Qui commence ainsi : avant, nous gouvernaient Franco, Hitler, Mussolini, Staline, Mao... rien que des braves gens ; avant, guerres et crimes d'état laissèrent derrière eux des dizaines de millions de morts.
Longue, la suite de ces réjouissances vous édifiera ».
Michel Serres
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Longtemps, l'agriculture, la gestion forestière ou encore la recherche dans le domaine du vivant ont été placées sous le contrôle des hommes. Aujourd'hui, en pleine crise du climat et de la biodiversité, de plus en plus de femmes réinvestissent ces savoirs, et retrouvent la terre. Par la force de leurs convictions, elles font tomber les préjugés et contribuent à montrer qu'il est possible de travailler avec la nature, sans l'épuiser.
Investi depuis trente ans dans l'étude et la gestion du patrimoine végétal, David Happe a côtoyé de nombreuses professionnelles engagées qui sont parvenues à exercer leur métier dans le respect de la biodiversité. À travers sept portraits, il nous invite à les entendre, à découvrir leurs parcours et à comprendre leurs motivations.
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" Pour chanter les vingt ans du Pommier, mon éditrice me demanda d'écrire quelques lignes. Les voici. Pour une fois, j'y entre en morale, comme en terre nouvelle et inconnue, sur la pointe des pieds. On disait jadis de l'Arlequin de mes rêves, bienheureux comédien de l'art, qu'il corrigeait les moeurs en riant. Devenu arrière-grand-père, son disciple a, de même, le devoir sacré de raconter des histoires à ses petits descendants en leur enseignant à faire des grimaces narquoises.
Parvenus ensemble à l'âge espiègle, j'en profite pour leur dire de l'austère en pouffant de rire. " Michel Serres
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Des lucioles et des ruines : quatre récits pour un éveil écologique
Athane Adrahane
- Le Pommier
- 26 Juin 2024
- 9782746526891
«La terre nous parle en termes de force, de liens et d'interactions et cela suffit à faire un contrat», disait MichelSerres.
Cependant, «la terre s'est tue» (DavidAbram) et les printemps sont devenus silencieux. Habitués, depuis des siècles, à nous orienter avec la boussole de l'exception humaine, notre sensibilité et notre perception se sont considérablement amoindries. Quand ce n'est pas l'ampleur sidérante des enjeux écologiques qui nous anesthésie. Face à cet éloignement du monde, comment nouer un contrat avec les autres vivants?
Pour y répondre, Athane Adrane nous engage, par l'art du récit, à maintenir vivant un dialogue intime avec le monde. Entrelaçant les voix de grands intercesseurs (Giono, Fournier, Saint-Exupéry...), elle dessille nos paupières sur sa beauté, comme sur notre pouvoir de le ravager - soulignant ainsi quel rôle essentiel la littérature peut jouer aujourd'hui.
Car au sein d'un monde en ruines où tant de voix disparaissent, il est encore quelques foyers de lumière et de vitalité, quelques survivantes lucioles, à bien veiller, et d'autres histoires que celle de la mort lente à raconter.
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Dans cet essai fondateur, d'une actualité brûlante plus de 30 ans après sa première parution, Michel Serres définit les concepts d'une philosophie universelle de l'écologie.
A partir du constat de l'impact des activités humaines sur l'équilibre global de la planète, qui atteste que l'humanité est devenue équipotente à un Etre-Monde, le philosophe démontre l'irruption du Monde comme acteur majeur de l'Histoire. L'état de violence "sans limite" entre l'Homme et le Monde appelle l'élaboration d'un nouveau droit, à fonder sur un Contrat naturel qui complèterait le Contrat social établi entre les hommes.
30 ans après sa parution, l'ouvrage n'a rien perdu de son caractère visionnaire. On n'a même jamais eu autant besoin de le relire...
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La face sensible de la terre : paysage et écologie
Michel Collot
- Le Pommier
- 25 Septembre 2024
- 9782746527898
Obsolète, le paysage ? Bête noire de certains penseurs de l'écologie, il se voit accusé de perpétuer l'anthropocentrisme et le dualisme responsables de la dégradation de nos milieux. En bref, d'être le parfait avatar des travers de la modernité.
Pour Michel Collot, ce procès est par trop expéditif et repose sur une conception traditionnelle du paysage que la pratique des écrivains et des artistes ainsi que les sciences humaines contemporaines ont profondément transformée. Mobilisant à la fois la philosophie et l'urbanisme, la peinture et la musique, la géographie et la littérature, il montre les liens intimes qui se nouent entre l'homme et la nature au sein du paysage, envisagé comme la face sensible de la Terre. D'hier à aujourd'hui, de Reclus à Merleau-Ponty, de Rousseau à Henri Raynal, de Schubert à Eisenstein, du Lorrain à Nicolas de Staël, les oeuvres qu'il convoque sont riches d'enseignements pour une écologie du sensible, qui traite le paysage non seulement comme un environnement naturel à préserver mais comme un bien social et culturel à faire fructifier.
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Les invasives entretiennent une relation compliquée avec les humains. Soigneusement collectées aux antipodes et acclimatées pour orner nos jardins ou nos intérieurs, elles nous tiennent sous leur charme tant qu'elles demeurent à ces places assignées. Mais il arrive qu'elles se libèrent de l'influence humaine, pour achever dans la nature leur course forcée autour de la planète. À l'aise dans les milieux perturbés par nos activités, elles s'y étalent au point de modifier le paysage. Alors, les anciens objets végétaux du désir deviennent des objets de rebut. Et même si des voix s'élèvent pour réhabiliter ces envahisseuses, notre représentation dominante de la nature, nourrie d'éco-anxiété, nous crispe sur une démarche d'éradication purificatrice, censée juguler le « métissage » en cours de la biodiversité. Pourtant, loin d'être à l'origine de la crise environnementale, les plantes invasives viennent plutôt la conclure. Robinier, ailante, renouée du Japon, buddleia, oponces de la région méditerranéenne... Marianne Roussier du Lac attire notre attention sur ces mal-aimées de notre environnement familier. Et révèle le rapport trouble que nous entretenons au vivant.
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Pédagogie de la résonance : entretiens avec Wolfgang Endres
Rosa Hartmut
- Le Pommier
- 5 Octobre 2022
- 9782746526037
Tout enseignant connaît ce moment où les élèves sont si attentifs que leurs yeux s'illuminent. Un moment où le contact entre esprits devient palpable. À l'inverse, il connaît aussi le sentiment de parler dans le vide. Ses efforts restent sans écho, rien ne répond. Enseignement et apprentissage ne sont en effet possibles que lorsque l'école devient un espace de résonance. Inversement, ils échouent là où les interactions restent muettes. Mais comment l'école peut-elle devenir cet espace ? Hartmut Rosa, le penseur de la résonance - concept qu'il a introduit pour répondre à l'accélération contemporaine -, s'interroge ici sur ce qui se passe quand, selon son expression, « la classe crépite ». En répondant aux questions de Wolfgang Endres, un pédagogue de profession, il expose concrètement en quoi pourrait consister une pédagogie de la résonance. Compétence, performance et résonance, relation de confiance, humour, retours d'expérience réciproque, « emmétamorphose »... Autant de pistes qui nourriront la réflexion des enseignants désireux de repenser les processus d'apprentissage, mais aussi de toute personne dans la situation d'apprendre quelque chose à quelqu'un - donc tous les parents !
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Walden ; La Désobéissance civile
Henry David Thoreau
- Le Pommier
- Les Pionniers De L'ecologie
- 12 Avril 2023
- 9782746526136
Walden. Nom mythique qui charrie tout un imaginaire?: le Nouveau Monde et sa vie sauvage, régénérante. Concord, Massachusetts, une cabane, des pins au bord d'un étang, le Transcendental Club, Emerson et le Rousseau américain?: Henry David Thoreau. Un texte qui sonne comme une rupture, celle d'avec la société telle qu'elle va (ou plutôt ne va pas).
Ce livre, qui retrace les deux ans et deux mois que Thoreau passa dans une cabane dans les bois, au bord de l'étang de Walden, n'est pourtant pas le livre d'un ermite. Ni tout à fait journal ni simplement rêveries d'un solitaire, il relève aussi du pamphlet?: le contact avec la vie sauvage s'y dévoile comme une ressource politique privilégiée de subversion, de progressisme et de libération. Walden exalte le retrait du monde comme geste politique?: se retirer pour mettre à distance la loi commune, les valeurs en vigueur dans une société donnée, le conformisme?; se retirer pour renouer avec sa voix intérieure et oser dénoncer, désobéir.
À l'heure de l'urgence écologique, alors que se multiplient les actes de désobéissance, cette édition propose, avec l'éclairage de la philosophe Sandra Laugier, de penser en miroir Walden avec l'autre texte majeur de Thoreau?: La Désobéissance civile. -
Larguer les amarres, voir disparaître la côte, n'être plus que sens du vent et gestes assurés : cette expérience est d'un genre à part. Les Grecs anciens ne s'y trompaient pas, pour qui « il y a les vivants, il y a les morts, et il y a ceux qui vont sur les mers ». Naviguer au large ? S'aventurer en haute mer ? Plus qu'un loisir, plus qu'un plaisir, plus même qu'une performance sportive : une authentique expérience philosophique.
Là, le marin ne peut compter que sur lui-même. Il s'éprouve, se retrouve en situation de faire des choix, d'agir concrètement au moment opportun. Comment se comporter en cas d'avarie ? Que faire lorsque, faute de vent, le voilier est immobilisé ? Faut-il se ranger derrière Épictète, et faire son deuil de ce qui ne dépend pas de nous ? ou bien écouter Descartes et mettre le moteur, sans se laisser entraver par l'incertitude qui entoure nécessairement l'avenir ?
Plutôt qu'une énième invitation à contempler le ressac depuis le rivage, Claude Obadia pense ici la mer comme milieu et comme expérience. Ou pourquoi vivre en mer revient à se lancer dans une aventure de la pensée, bref, à vivre philosophiquement. -
Contre-offensive : Agir et résister dans la complexité
Miguel Benasayag, Bastien Cany
- Le Pommier
- 27 Mars 2024
- 9782746526334
Comment promouvoir un changement social et écologique sans se heurter aux écueils anthropocentristes de l'Anthropocène ? Comment sortir du mode occidental de l'agir linéaire, rationaliste et programmatique, d'un sujet qui se conçoit comme extrait du monde sur lequel il veut intervenir. Bref, comment agir et résister dans et par la complexité ?
Poursuivant la réflexion de leurs précédents ouvrages (Les Nouvelles Figures de l'agir, La Découverte, 2019 ; Le Retour de l'exil, Le Pommier, 2019), Miguel Benasayag et Bastien Cany proposent ici de sortir des bibliothèques pour se tourner vers le terreau des pratiques concrètes. S'appuyant sur des pistes développées au sein d'expériences alternatives et radicales en Amérique du Sud mais aussi en Italie, en Belgique et en France, ils tentent de constituer un petit manuel de l'agir dans la complexité. Sans chercher à jouer à la nouvelle avant-garde éclairée, à fournir modèles ou recettes prêtes à l'emploi, ils veulent offrir au lectorat un vadémécum de résistance. -
Histoire d'un ruisseau ; du sentiment de la nature dans les sociétés modernes
Elisée Reclus, Valérie Chansigaud
- Le Pommier
- Les Pionniers De L'ecologie
- 26 Avril 2023
- 9782746526549
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« Voici sans doute mon dernier livre. Il varie sur les deux origines du mot religion, l'une probable, l'autre usuelle : relire et relier. Il ne cesse, en effet, de relire les textes sacrés tout en cheminant le long des mille et une voies qui tissent le réseau global de nos vies, de nos actes, de nos pensées, de nos cultures. En cela, il conclut quelques décennies d'efforts consacrés à lier toutes opérations de synthèse.
À l'âge analytique - celui des divisions, décompositions, destructions, y compris celle de notre planète - succède celui de la synthèse et de la reconstruction. Nos problèmes contemporains ne peuvent trouver que des solutions globales.
Comment ne point finir par le religieux, dont on dit qu'il relie, selon un axe vertical, le ciel à la terre, et, horizontalement, les hommes entre eux ? ».
Michel Serres
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Des renards sur une île sous la pluie, où plus aucun humain n'a permission de séjourner, une demeure endormie sous les ronces, un bosquet où calquer son souffle sur celui des arbres en attendant l'heure des métamorphoses. Mais aussi des femmes, aux prises avec les violences du monde, qui cherchent à se réparer.
Sophie Loizeau nous livre ici vingt et un récits brefs, à la langue incisive, aussi puissants que dérangeants. Vingt et un récits au féminin, envoûtants, inquiétants, tous plus ou moins apparentés au réalisme magique, où nature et animaux se taillent la part du lion. Vingt et un contes de fées revisités autour de la féralité - ou retour au sauvage. -
Fragments d'une montagne : les Alpes et leurs métamorphoses
Nicolas Nova
- Le Pommier
- 24 Mai 2023
- 9782746526693
Notes d'observation et de lecture, conversations entendues par hasard, bribes de réflexions ou encore recettes de cuisine... Ces Fragments ont été rassemblés par Nicolas Nova au fil de ses pérégrinations aux quatre coins du « château d'eau de l'Europe ». Plaçant ses pas dans ceux des grands arpenteurs de montagne, il renouvelle, chemin faisant, la tradition littéraire du « voyage dans les Alpes », et dresse en creux le portrait d'une terre de métamorphoses.
Glaciers en recul, effondrements géologiques, controverses animales : les Alpes, souvent perçues comme un territoire idyllique et préservé, reflètent pourtant singulièrement les mutations contemporaines - crise environnementale en tête. Elles sont en outre modelées par des rites et des légendes sans cesse réinventés.
Au détour de la mer de Glace, en empruntant le mythique train à crémaillère rouge du Montenvers ou le tunnel du Saint-Gothard, on découvre, pêle-mêle, des remontées mécaniques en voie d'obsolescence, des rituels de carnaval ou d'adieu aux glaciers, des réseaux d'aide aux migrants, des hybrides entre chien et loup, des bisses et des alpages en gestion partagée... Autant de pistes pour penser des solidarités nouvelles, des manières singulières d'habiter le monde comme de repeupler nos imaginaires. -
L'arbre dans la cité : histoire d'une conquête (XVIIe-XXIe siècle)
Andrée Corvol
- Le Pommier
- 4 Octobre 2023
- 9782746527393
Autrefois, l'arbre en ville était cantonné aux enclos vivriers, il n'ombrageait pas nos routes ni nos fleuves et nos canaux. Vivant plutôt à la campagne, il procurait bois, fruits, fibres et feuilles. Aujourd'hui, le végétal entre en force dans nos cités par trop minérales ; il améliore nos conditions de vie, protège le sol, régule la température, purifie l'air et atténue les bruits.
Comment l'arbre a-t-il conquis le pavé ? Cette histoire, moins utilitaire et monolithique qu'il n'y paraît, croise en fait celle de la modernité, et mérite d'être racontée. Car, bien avant la révolution industrielle et son introduction dans la cité pour assainir l'air, l'arbre s'y est fait une place dès la Révolution, comme symbole de la liberté.
Récupéré dans le champ politique, il a depuis servi à commémorer un événement, à symboliser l'autorité, à améliorer l'aménagement urbain ou encore à satisfaire le besoin de nature des administrés. Ce faisant, il a suscité à la fois colères et affections. Une histoire qui est ainsi celle des hommes, de leurs revendications et de leurs aspirations. Mort ou vif, l'arbre fait partie du roman national. -
Souvenirs entomologiques
Jean-Henri Fabre
- Le Pommier
- Les Pionniers De L'ecologie
- 2 Novembre 2022
- 9782746524163
Jean-Henri Fabre, ce « grand savant qui pense en philosophe, voit en artiste, sent et s'exprime en poète » (Jean Rostand), a consigné la vie rêvée des hyménoptères et des coléoptères dans des Souvenirs entomologiques, somme de plusieurs milliers de pages dont les meilleures sont rassemblées dans la présente édition.
Chef-d'oeuvre de vulgarisation, ces Souvenirs mêlent observation minutieuse, recherche de terrain et expérience scientifique à des réflexions d'ordre plus philosophique et à des souvenirs personnels. D'étranges personnages y sont mis en scène, et l'on s'y attache : cigale victime des préjugés de la fable, sphex languedocien solitaire, scarabée sacré... Rien ne manque : joies de la découverte, drames de la vie.
Où l'on verra aussi que Jean-Henri Fabre, en instituteur de la IIIe République rompu aux leçons de choses, a indéniablement creusé le sillon d'une connaissance sensible du vivant.
Choix de textes et présentation par Henri Gourdin -
Avec la « résonance », Hartmut Rosa a proposé un concept pour remédier à l'accélération hégémonique et réifiante du capitalisme rentier et spéculatif, qui nous condamne à la croissance et à la surchauffe. Pour lui, la transformation en profondeur de nos sociétés ne se réalisera que si nous acceptons d'entrer dans un nouveau rapport au monde, marqué par une relation « responsive » avec lui.
En quoi cette résonance peut-elle bien consister concrètement ? Et surtout en quoi pourrait-elle aider les jeunes générations à vivre avec la réalité de l'Anthropocène, chaque jour plus prégnante ? La résonance, au contraire de l'éducation au « développement durable », semble un nouveau paradigme à même de faire advenir un autre monde, où ne s'opposeraient plus humains et non-humains.
Avec Hartmut Rosa, le temps est venu d'écouter ce que le monde a à nous dire...
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Communément célébré pour sa parole lumineuse, Michel Serres a été souvent critiqué pour la complexité de ses livres, notamment les premiers. Paru en 1992, Éclaircissements s'était donné pour mission de rendre le travail du philosophe transparent et limpide. La discussion menée par Bruno Latour, qu'il connaissait bien, a permis à Michel Serres de s'exprimer librement et sincèrement tout en simplifiant son propos. Un dialogue amical mais sans concession où l'on apprend beaucoup sur sa formation intellectuelle (la guerre, les sciences renouvelées), sur les enjeux de ses livres et le dessein global d'une oeuvre qui, à ce moment, n'en était encore qu'au premier tiers : 24 livres sur 80 ! Michel Serres explicite les raisons de son passage des sciences à la philosophie, sa position singulière, construite sur la remise en cause du progrès des sciences devant Hiroshima et la responsabilité scientifique : « J'ai été formé intellectuellement par les révolutions intérieures à la science, et philosophiquement par le rapport de la science à la violence. » Pour construire l'avenir, notamment celui de la cohabitation des hommes et de la nature, il insiste sur l'importance du droit, du récit, incarnation nécessaire, de la beauté de la langue, qu'il cultive, ou celle de la pluridisciplinarité, qu'il prônera activement. Avec le recul, on est étonné de voir à quel point il était lucide sur l'état du monde et sur ce qui nous attendait.
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Nature ; société et solitude
Ralph Waldo Emerson
- Le Pommier
- Les Pionniers De L'ecologie
- 24 Mars 2021
- 9782746523357
Vers la fin de l'année 1844, Emerson acquiert à Concord, dans l'État du Massachusetts, un terrain au bord d'un vaste étang. Cet étang, c'est Walden. Thoreau y vivra pendant deux ans, dans une cabane, et de cette expérience tirera Walden, ou la Vie dans les bois. Sans Emerson, donc, pas de Walden. Ami et mentor de Thoreau, Emerson est l'un des premiers grands philosophes américains. Chef de file du transcendantalisme, il entre en scène avec un essai, Nature, où il défend l'idée que la nature est un grand tout, plein et harmonieux, dans lequel le Soi devrait se fondre. Il entérine par là une vision nouvelle de la nature, vivant de son existence propre, sans l'homme - à charge pour celui-ci de la célébrer et de la respecter. Nature s'ouvre sur ces mots : « Pour s'isoler l'homme a autant besoin de se retirer de son cabinet que de la société. » Trente-quatre ans plus tard, Société et solitude revient sur cette dialectique entre la vie en commun et la vie solitaire, et le moyen d'articuler « La civilisation » et « Les clubs » avec « La chose rustique »... Un parcours, du premier au dernier essai d'Emerson, qui a façonné une autre manière de voir (et de vivre) la nature. Présentation par Hicham-Stéphane Afeissa
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D'Arkham à Gotham, de l'Atlantide au Groland, de l'île au trésor à l'île de Lost, de la Syldavie à Twin Peaks, ce petit guide vous emmène à la découverte de destinations imaginaires. Imaginaires et néanmoins situées : ici, nulle contrée fabuleuse, fantasmatique ou farfelue, mais des « géofictions », autrement dit des lieux qui se glissent dans les interstices du réel pour rendre la narration plus crédible. Dans ce livre stimulant, riche en anecdotes et en histoires insolites, David Glomot nous montre que ces créations sont autant de reflets de notre réalité : Twin Peaks n'est-il pas l'archétype de la petite ville américaine ? la Syldavie et la Bordurie, l'image de l'imbroglio géopolitique des Balkans ? l'Atlantide de Platon, la métaphore du destin politique des cités grecques ? Ou quand tous les chemins qui mènent à Pétaouchnok sont les meilleurs raccourcis vers le monde réel...