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Arlea
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Après le beau récit biographique sur Armen Lubin, Hélène Gestern revient au roman avec cet énigmatique 555. Comme souvent chez l'autrice, le roman classique se double d'une enquête. Il s'agit ici d'une enquête sans enquêteur. Mais plutôt de la résolution d'une énigme qui nous tient en haleine jusqu'au bout. De quoi s'agit-il?? Dans 555, Hélène Gestern nous entraîne dans le monde de la musique, des musiciens, de la lutherie, avec une puissance qui lui appartient. C'est en défaisant la doublure d'un étui à violoncelle que Grégoire Coblence, associé d'un luthier, découvre une partition ancienne. Après l'avoir fait déchiffrer, il acquiert la certitude qu'elle a été écrite par Domenico Scarlatti, le plus illustre des compositeurs pour clavecin. Mais la partition disparaît. Cinq êtres, dont l'existence est intimement liée à l'oeuvre du musicien, se lancent alors à corps perdu à la recherche du précieux document, dans un contexte où vérité et mensonges, sincérité et faux-semblants ne cessent de se télescoper. de la plus troublante des façons. Mais comme toujours dans les romans d'Hélène Gestern, ces cinq hommes et femmes, au fil de la diabolique partie d'échecs à laquelle ils vont devoir prendre part, sont peu à peu amenés à questionner leur passé, leurs amours, leurs espérances et leurs erreurs, à la faveur d'une quête qui va bouleverser durablement leurs existences.
Scarlatti, compositeur génial aux 555 sonates, est le fil conducteur de ce roman «musical». Sa musique envoûtante en est la bande sonore. Et peu importe, finalement, de savoir s'il faut en ajouter une 556e.
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Neige Collection Arléa-Poche Illustré par Georges Lemoine Dans une langue concise et blanche, Maxence Fermine cisèle une histoire où la beauté et l'amour ont la fulgurance du haïku. On y trouve le portrait d'un Japon raffiné où, entre violence et douceur, la tradition s'affronte aux forces de la vie.
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Les instants, les pastels, les brumes, ce qui sommeille dans les herbes folles est immense. Toute chose arrachée à l'oubli est une victoire. La vie m'a pris mon frère et m'a donné le souvenir de sa présence. je ne veux rien laisser partir au vent. Les deux tilleuls approuvent. Ils mëcoutent dire François et moi. Ce sont de bons arbres, avec une ombre parfumée qui ne saurait mentir.
Voici, dans les paysages du nord de la France, dans une ferme parmi les champs, la très émouvante histoire de Francis et François - deux frères de sept et quatre ans. Leur lien si tendre, indéfectible, trouve ici, grâce à la littérature, son plus juste écho. -
Outre les Poésies en vers, cette édition de poche comprend les Illuminations, Une saison en enfer, Un coeur sous une soutane et les Proses évangéliques. De la correspondance, n'ont été retenues que la lettre « du voyant » et celle dite de « Laïtou ». « Le Rêve de Bismarck » - article paru en 1870 dans Le Progrès des Ardennes sous le pseudonyme de Jean Baudry - clôt cet ouvrage.
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Cette anthologie présente la pensée de Schopenhauer sous ses modes d'expression favoris : l'imprécation et l'insulte. Derrière ce rire exterminateur règne la pensée sombre du philosophe sur les hommes et sur le monde.
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Dans les années 1970, Céline Debayle, journaliste, et son compagnon, photographe, épris de liberté et d'aventure, se lancent dans un voyage en Asie qui les mènera jusqu'à Peshawar à l'hôtel Dean's où leur route va croiser celle de Charles Sobhraj, dit le Serpent, un tueur en série qui hante les grands hôtels des somnifères plein les poches pour endormir puis détrousser les touristes qui succombent à son charme. Ce dernier se rendra vite indispensable, leur faisant miroiter une aide pour continuer leur voyage. Le plan machiavélique fonctionne à merveille et peu à peu, les deux voyageurs deviennent des proies dans un lent processus d'apprivoisement.
Ce récit s'approche au plus près de la réalité et démonte avec une implacable justesse l'effroyable mécanique psychologique d'un tueur qui finira par être confondu et passera de longues années derrière les barreaux. -
En 1923 Albert Londres s'intéresse au bagne de Cayenne, en Guyane française.
En 1923 Albert Londres s'intéresse au bagne de Cayenne, en Guyane française. Il vient d'entrer au
Petit Parisien, journal prestigieux dont il admire le rédacteur en chef Élie-Joseph Bois.
Londres est lui-même un reporter déjà célèbre. Les premières déportations vers le bagne datent des lendemains de la Révolution. La publication de l'enquête explosive d'Albert Londres (août et septembre 1923) dans
Le Petit Parisien - enquête qui s'achève par une lettre ouverte à Albert Sarraut, ministre des Colonies - connaît un retentissement considérable, et sa force sera si grande qu'en septembre 1924 le gouvernement décidera la suppression du bagne. -
Le dernier thé de maître Sohô est un voyage poétique qui réunira deux visages du Japon du XIXème siècle.
Le sabre prend la vie alors que le thé la donne.
Juillet 1853, la flotte américaine entre dans la baie d'Edo. C'est la fin de la politique isolationniste du Japon et le début de l'ouverture sur l'extérieur.
Le Japon laisse derrière lui la tradition des samouraïs.
Pourtant, au même moment, Ibuki, fille d'un producteur de Saké, n'a qu'un rêve : devenir samouraï. Elle renoncera pour cela à sa condition féminine, en se travestissant, bandant sa poitrine et adoptant les vêtements sombres réservés aux hommes. Fuyant sa destinée d'héritière, elle entreprend une longue marche à travers le Japon pour rencontrer celui qu'elle considère comme un maître, Akira Sohô, fils de samouraï et véritable légende.
Leur rencontre sera bien plus qu'un affrontement entre maître et disciple. L'un, possédant la sagesse, s'est tourné vers la voie du thé, délaissant la violence du sabre, et l'autre, dans l'ignorance de la jeunesse, fidèle à une tradition vouée à la disparition.
Tout les oppose mais les extrêmes, dit-on, finissent toujours par se rejoindre.
Le dernier thé de maître Sohô est un voyage poétique qui réunira deux visages du Japon du XIXème siècle. La voie du sabre et la voie du thé. Mais c'est aussi et surtout, un voyage dans ce Japon poétique, où les vols d'hirondelles, les chants célestes des cueilleuses de thé, le murmure des théières, l'éclat argenté des sabres dans l'air, nous emmènent dans un monde poétique.
Cyril Gely nous donne avec Le dernier thé de Maître Sohô un récit ou plutôt un conte poétique qui nous emporte à la fois dans le Japon de la tradition mais aussi dans la magie d'une rencontre improbable où deux destins trouveront leur accomplissement. -
EUX SUR LA PHOTO Arléa-Poche Hélène Gestern Une petite annonce dans un journal comme une bouteille à la mer. Hélène cherche la vérité sur sa mère, morte lorsqu'elle avait trois ans. Ses indices : deux noms et une photographie retrouvée dans des papiers de famille, qui montre une jeune femme heureuse et insouciante, entourée de deux hommes qu'Hélène ne connaît pas. Une réponse arrive : Stéphane, un scientifique vivant en Angleterre, a reconnu son père.
Commence alors une longue correspondance, parsemée d'indices, d'abord ténus, puis plus troublants. Patiemment, Hélène et Stéphane remontent le temps, dépouillant leurs archives familiales, scrutant des photographies, cherchant dans leur mémoire. Peu à peu, les histoires se recoupent, se répondent, formant un récit différent de ce qu'on leur avait dit. Et leurs découvertes, inattendues, questionnent à leur tour le regard qu'ils portaient sur leur famille, leur enfance, leur propre vie.
Avec Eux sur la photo, Hélène Gestern nous livre une magnifique réflexion sur les secrets de famille et la mémoire particulière que fixe la photographie. Elle suggère que le dévoilement d'éléments inconnus, la résolution d'énigmes posées par le passé ne suffisent pas : ce qui compte, c'est la manière dont nous les comprenons et dont nous acceptons qu'ils modifient, ou pas, ce que nous sommes. -
Sont rassemblés ici pensées, sentences et fragments de lettres de Baudelaire. Ses opinions tranchées sont parfois injustes, outrées - voire odieuses ! Mais on ne censure pas la pensée d'un des plus grands poètes de la langue française, un géant révolté, intraitable avec ses contemporains et plus encore envers lui-même.
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Albert Londres entreprend de retrouver Eugène Dieudonné, l'évadé dont on a perdu la trace.
C'est en Guyane française, en 1923, alors qu'il enquêtait sur le bagne, qu'Albert Londres avait connu Eugène Dieudonné, jeune ébéniste parisien condamné comme complice de la bande à Bonnot. Clamant son innocence, le condamné des îles du Salut avait impressionné le reporter qui avait multiplié - vainement - les démarches et interventions pour obtenir une révision de son procès. En désespoir de cause, Eugène Dieudonné dont le "cas' était devenu célèbre en France s'était évadé pour la troisième fois. Tentative réussie, celle-ci.
En 1927, sur la suggestion d'Élie-Joseph Bois, rédacteur en chef du
Petit Parisien, Albert Londres entreprend de retrouver l'évadé dont on a perdu la trace. Convaincu que son homme s'est réfugié au Brésil, il lui fait adresser plusieurs messages au nom du journal puis embarque sur un paquebot des Messageries maritimes et arrive à Rio. Eugène Dieudonné est au rendez-vous. Albert Londres multiplie les démarches auprès du quai d'Orsay et obtient enfin que l'on restitue son passeport à Dieudonné. En octobre 1927, il le ramène en France à bord du vapeur
Plata. -
Décidée à vendre la maison du Finistère, où depuis l'enfance, elle passait ses vacances en famille, parce que restée seule, elle n'en a plus l'usage, et surtout parce que les souvenirs qu'elle garde de ce temps sont loin d'être heureux, Claire prend un congé d'une semaine de son bureau parisien pour régler l'affaire. Elle se rend sur place en voiture un dimanche d'octobre. Arrivée chez elle, une bien mauvaise surprise l'attend. Son projet va en être bouleversé. Cela pourrait être le début d'un roman policier. Il n'en est rien ou presque. L'enquête à laquelle la narratrice se voit soumise n'est que prétexte à une remontée des souvenirs attachés à cette maison autrement dramatique pour elle.
Et si, à près de cinquante ans, elle faisait enfin le point sur elle-même et les siens ?
Dans La Maison de Bretagne, Marie Sizun reprend le fil de sa trajectoire littéraire et retrouve le thème dans lequel elle excelle : les histoires de famille. Il suffit d'une maison, lieu de souvenirs s'il en est, pour que le passé non réglé refasse surface. L'énigme d'une mère, l'absence d'un père, les rapports houleux avec une soeur, voici la manière vivante de ce livre. Mais comme son titre l'indique, c'est aussi une déclaration d'amour à la Bretagne, à ses ciels chahutés et sa lumière grandiose, à l'ambiance hors du temps de ce village du bout des terres, face à l'Océan, où le sentiment de familiarité se mêle à l'étrangeté due à une longue absence.
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Le succès de son enquête sur le bagne de Cayenne (Au bagne) pousse Albert Londres à s'intéresser à d'autres bagnes, militaires cette fois.
Le succès de son enquête sur le bagne de Cayenne (
Au bagne) pousse Albert Londres à s'intéresser à d'autres bagnes, militaires cette fois, situés en Afrique du Nord et dépendant du ministère de la Guerre. Malgré l'hostilité de la hiérarchie militaire, il sillonne donc le Rif et recueille les doléances inimaginables des soldats bagnards.
Sous la forme de dix-neuf articles, son reportage est publié sous le titre
Biribi au printemps 1924. Au cours de l'été, sous la pression de l'opinion publique, le ministre de la Guerre doit envoyer sur place une commission d'enquête, et c'est grâce à Albert Londres et à son reportage que les bagnes militaires, avec leurs odieux " travaux publics ", seront bientôt supprimés en France. -
Le meilleur des essais
Michel de Montaigne
- Arlea
- Retour Aux Grands Textes (poche)
- 3 Octobre 2024
- 9782363083876
Glané au cours de nombreuses lectures, ce butin est ici trié et réparti en chapitres qui embrassent la variété des
Essais.
Glané au cours de nombreuses lectures, ce butin est ici trié et réparti en chapitres qui embrassent la variété des
Essais.
Cette anthologie aura atteint son but si, après qu'ils l'auront lue, quelques lecteurs, séduits par la justesse et la modernité du discours, osent entreprendre la lecture complète des
Essais.
On trouvera également, à la fin de cet ouvrage, une traduction des sentences latines et grecques, tirées de la Bible ou puisées dans les textes des grands hommes de l'Antiquité, que Montaigne avait fait peindre sur les solives de sa tour-bibliothèque. -
Les soeurs et autres espèces du vivant
Elisabeth Barillé
- Arlea
- La Rencontre
- 29 Août 2024
- 9782363083845
Lucie, solaire, insaisissable, abandonne tout un beau matin pour partir à Dubaï. Un saut dans le vide perturbant pour la narratrice, sa soeur aînée peu téméraire et rêveuse.
Le renoncement. J'en étais loin concernant ma soeur, l'espoir qu'elle rentre en France me taraudait. Il me fallait me raisonner, je multipliais les admonestations à moi-même. Laisse Lucie être ce qu'elle est, joueuse et rebelle.
Lucie tient à peine sur ses petites jambes quand elle commence à apprivoiser l'usage du mot " non " et la puissance qui s'en dégage. Comme les obstacles pour les chevaux de course, les normes sont pour elle des incitations à sauter. Les normes appellent la transgression, pas l'obéissance. Transgresser lui est naturel, comme chanter pour l'oiseau.
Lucie, solaire, insaisissable, abandonne tout un beau matin pour partir à Dubaï. Un saut dans le vide perturbant pour la narratrice, sa soeur aînée peu téméraire et rêveuse, qui enquête depuis des mois sur la vie d'une femme du XVIIIe siècle, Madeleine-Françoise Basseporte, issue d'un milieu modeste, devenue botaniste du roi et peintre naturaliste, alors célébrée par les Encyclopédistes.
À quoi songe cette artiste en dessinant ses planches merveilleuses de jacinthes ou de lilas ? Et comment a-t-elle pu sombrer dans un tel oubli ?
L'oubli, est-ce aussi ce que recherche Lucie ? Comment expliquer sa fuite ? À quelle malédiction du passé veut-elle échapper ? Et qu'espère-t-elle trouver dans la capitale du matérialisme et de l'outrance ?
Rien n'est plus secret qu'une existence féminine, disait Marguerite Yourcenar. Tel est le thème magistralement renouvelé par Élisabeth Barillé dans
Les Soeurs, et autres espèces du vivant. -
Comment choisir ses amis ? Comment les mériter ? Comment les garder ? Sur tous ces points, les réflexions de Cicéron nous guident encore aujourd'hui.
Le traité sur l'amitié -
De Amicitia - est un des derniers textes de Cicéron. " Je me demande, écrit-il, si, à part la sagesse, les dieux ont donné aux hommes quelque chose de meilleur ".
Comment choisir ses amis ? Comment les mériter ? Comment les garder ? Sur tous ces points, les réflexions de Cicéron nous guident encore aujourd'hui. -
Voilà plusieurs années, depuis octobre 1917, qu'Albert Londres rêve d'aller enquêter sur la révolution bolchevique en Russie, révolution dans laquelle la plupart des commentateurs européens voient l'incarnation du mal.
Voilà plusieurs années, depuis octobre 1917, qu'Albert Londres rêve d'aller enquêter sur la révolution bolchevique en Russie, révolution dans laquelle la plupart des commentateurs européens voient l'incarnation du mal. Son projet suscite le scepticisme de la plupart des rédactions, car on sait qu'en Russie les reporters étrangers n'ont pas de liberté de mouvement.
C'est au prix de mille difficultés qu'Albert Londres parviendra à " s'infiltrer " chez les Soviets. Il mettra cinquante-deux jours pour aller de Paris à Petrograd (Saint-Pétersbourg), en passant par Berlin, Reval, Copenhague, Helsingfors, etc. Sur place, le grand reporter est effaré par ce qu'il découvre, mais surtout, il a du mal à comprendre ce que veulent réellement les communistes. La publication, à partir du 22 avril 1920, de son reportage fera sensation à Paris. -
Cécile, fille unique, voit sa vie se dédoubler.
Entre réalité tragique et fantaisie salvatrice, elle accompagne ses parents qui glissent l'un et l'autre dans l'univers de la démence. Philémon et Baucis, puisque tel est leur nom, emprunté à la fable d'Ovide, jouent désormais sur une autre scène et l'entraînent à leur suite.
Dans ce pays parallèle, les règles changent et redéfinissent le contour des choses. Comment suivre ceux que l'on aime sans perdre soi-même la raison ? -
Un parcours du combattant lors duquel s'épanchent les passions familiales entre réalité et démence, culpabilité et amour, huis clos et délivrance.
Anne, une femme jadis puissante mais désormais au chômage, affronte la crise de la cinquantaine. Confrontée à l'accélération de la maladie neurologique de sa mère, elle se retrouve piégée dans la maison de ses parents vieillissants, Edwige et Daniel. Dans cette demeure en voie de délabrement, s'invitent les objets, les végétaux et un bestiaire, témoins des métamorphoses à l'oeuvre.
Chaque membre du trio entreprend un inventaire, un parcours du combattant lors duquel s'épanchent les passions familiales entre réalité et démence, culpabilité et amour, huis clos et délivrance.
Comment faire face à la peur de perdre un proche ? En quoi la place de chacun dans une famille est-elle mouvante ? Les plus vulnérables sont-ils ceux qu'on croit ? Ce sont les questions douloureuses que ce texte met au jour. Mais tout n'est pas sombre dans ce récit de perdition. La frontière est ténue entre le drame et le burlesque. Et quelquefois, la réalité est adoucie par la force du lien qui perdure malgré le chaos annoncé. -
Marie Sizun donne un nouveau souffle de vie à ces petits personnages, leur inventant à chacun une histoire, des sentiments, des regrets, des espoirs. Ils deviennent le centre de ces trente et une nouvelles et s'échappent de la toile pour aller vers leur destin.
Ces oubliés de la peinture, ces marginaux, ces créatures à peine ébauchées m'ont toujours intriguée, et charmée, mystérieuses existences nées d'une idée éphémère du peintre, ou ajout, pointe finale et, qui sait, signature secrète de l'artiste ?
Marie Sizun donne un nouveau souffle de vie à ces petits personnages, leur inventant à chacun une histoire, des sentiments, des regrets, des espoirs. Ils deviennent le centre de ces trente et une nouvelles et s'échappent de la toile pour aller vers leur destin.
De Turner à Utrillo, d'Ensor à Vallotton, de Marquet à Monet, chaque tableau choisi devient prétexte à une fantaisie qui, prolongeant la peinture en imagination, nous la donne à voir autrement. -
En 1629, le Batavia, orgueil de la Compagnie hollandaise des Indes orientales, fit naufrage en bordure d'un archipel de corail, à quelque quatre-vingts kilomètres du continent australien. À peine sauvés de la noyade, les trois cents rescapés tombèrent sous la coupe d'un des leurs, un psychopathe visionnaire, qui, secondé par une poignée de disciples, entreprit méthodiquement de les massacrer.
En son temps, cette tragédie du Batavia frappa l'imagination du public, plus encore que ne pourra le faire le naufrage du Titanic au XXe siècle. Simon Leys, qui a séjourné sur les lieux du drame, a constaté que, paradoxalement, les naufragés auraient fort bien pu y couler « une existence non dénuée de charme ». Ne pourrait-on voir dans cet aberrant massacre un microcosme des horreurs engendrées à notre époque par les idéologies délirantes qui promettent le Paradis sur terre ?
Le deuxième récit qui complète ce volume relève d'une tout autre inspiration. L'auteur y relate une expérience de jeunesse : embarqué pour la durée d'un été sur un thonier breton - un des derniers voiliers de pêche - il s'est trouvé initié au métier de la mer dont il décrit les usages, les épreuves et les dangers. Il a fixé ici le souvenir de compagnons fraternels et de leur monde maintenant disparu.
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Mises en français moderne et présentées par Claude Pinganaud.
L'édition grand format des Ouvres complètes de François Villon, publié par Arléa en 2005, était fondée sur le même principe que l'édition des Essais de Montaigne, c'est-à-dire sur une modernisation de l'orthographe et sur un système d'équivalence des mots et expression disparus, avec le vocabulaire moderne [placé, en italique, entre crochets]. Ce système, qui s'était avéré très pratique pour un texte en prose, a montré ses limites dans son application à des poèmes. En effet, l'obligation de respecter le mètre et la rime empêche de traduire la plupart des mots, ce qui oblige à de nombreuses insertions entre crochets, l'ensemble offrant un aspect visuel très perturbant, et surtout une quasi-impossibilité de goûter l'élégance et la musique des vers, bref, de saisir toute l'émotion d'un poème.
C'est donc une traduction proprement dite qui est proposée dans ce livre, sous une forme bilingue - et bicolore : en noir et gros caractères les strophes originales , à l'orthographe cependant légèrement modernisée ; en bleu et petits caractères la traduction en français contemporain, disposée en strophe - mais sans souci de mètre ni de rime - pour faciliter le renvoi au texte original.
Quant aux ballades en jargon & jobelin de la dernière partie du livre, elles sont ici présentées avec le même rajeunissement de l'orthographe, mais on n'a pas cherché à en proposer une traduction , les mots jargon et jobelin signifiant langage artificiel, artificieux, en tout cas strictement impénétrable aux non-initiés. D'ailleurs, la plupart des tentatives d'explication réalisées jusqu'à présent ne sont la plupart du temps que des conjectures, des à-peu-près qui n'offrent aucune certitude. -
C'est leur destin hors du commun du Néerlandais Frits Lugt, indissociable de sa femme Jacoba, que raconte le roman.
Études préparatoires et croquis de voyage, scènes de genre et portraits, pastorales et natures mortes, ils avaient été la souffrance et la joie de leurs créateurs, et passant de main en main, supportant quantité d'aventures, traversé les siècles et se laissaient encore admirer. Ce que je faisais, des heures entières, et tout mon saoul. Pour me sauver de moi.
Au 121, rue de Lille à Paris, la Fondation Custodia veille, depuis 1956, sur des dizaines de milliers d'oeuvres d'art, parmi lesquelles d'innombrables dessins et gravures des maîtres hollandais et flamands du XVIIe siècle.
Cette collection exceptionnelle est le fruit d'une vie d'érudition, de passion et d'exigence, celle du Néerlandais Frits Lugt, indissociable de sa femme Jacoba.
C'est leur destin hors du commun, pleinement habité par le beau et le rare, que raconte le roman
La Collection, depuis leur rencontre en 1910 à leur séparation dans la mort aux marches des années 1970.
Des Pays-Bas à la France, en passant par la Suisse et les États-Unis où le second conflit mondial les contraint de trouver refuge tandis que la collection est spoliée par les Nazis, Alice Dekker nous entraîne dans l'univers artistique et familial du couple.
Elle fait d'un de leurs cinq enfants son narrateur, qui regarde vivre les siens, en partage avec délicatesse l'intimité. Ce fils commente aussi la résolution de leurs parents quand ils les sacrifient à la pérennité de la collection et à la cause de l'art, d'autant qu'il est le seul de sa fratrie à y être tout autant sensible. En le portant plus haut, l'art lui fait accepter qu'il est un garçon différent, presque oublier qu'il ne guérira jamais de ses infirmités. -
?En 1929, au faîte de sa gloire, Albert Londres se lance dans une grande enquête sur un sujet qu'il connaît mal : les juifs.
En 1929, au faîte de sa gloire, Albert Londres se lance dans une grande enquête sur un sujet qu'il connaît mal : les juifs. Au terme d'un périple qui, de Londres à Prague, en passant par les ghettos de Varsovie et de Transylvanie, le conduira jusqu'en Palestine, il ramène vingt-sept articles qui formeront la matière de ce livre.
Dix-huit ans avant la création de l'État hébreux, Albert Londres se montre plutôt optimiste sur le sort des communautés juives de Palestine.