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Cambourakis
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À l'examen il y a les mots : péquenaud, plouc, beauf, cul-terreux. Campagnard. Je remarque : même dans les insultes, je n'existe pas. Mais en les féminisant, je glisse une première pierre à l'édifice du retour. Péquenaude. Un vent chaud dans les troènes, une haleine de stabule. Il faut savoir de quelle rugosité on émerge, pour en sentir le goût en bouche.
Après le succès de La Vie têtue, Juliette Rousseau continue de creuser les liens entre corps et territoire. Depuis la campagne agro-industrielle où elle vit, elle interroge la ruralité, les questions de classe et de genre, l'industrialisation, la relation au vivant, l'enfance, les traditions, la transmission... Dans une langue puissante et bouleversante, elle explore ce que signifie habiter une terre abîmée. -
"Elle trouvait que fuir demandait moins d'énergie que se battre. Désormais elle doute : est-ce qu'on fuit pour éviter de souffrir ou pour se raccommoder en silence sans troubler personne ?"
Après plusieurs années d'une relation d'emprise avec un homme, Erin a trouvé la force de s'échapper pour recommencer sa vie seule. Du jour au lendemain, elle adopte une chienne qui devient une compagne indispensable, loue une maison isolée dans un village des Pyrénées où elle n'a plus à craindre d'être jugée, et se réapproprie son quotidien, en apprenant à vivre au rythme des saisons et de la nature.
Après le succès des Orageuses, Marcia Burnier nous offre un deuxième roman de résistance et de reconstruction qui aborde avec force les questions de violences, de consentement et de domination patriarcale au sein du couple. -
Je suis l'eau qui charrie les larmes de Clara. La vapeur du souvenir au carreau de fenêtre lorsque tombe la nuit. Je suis les flocons de neige se posant sur leurs langues tirées haut vers le ciel, dans l'hiver cristallin. Je suis le ruisselet où elles marchaient pieds nus lorsque venait l'été. Je suis l'humidité entre leurs cuisses mêlées et au bout de leurs doigts, je suis le torrent de leurs âmes liquides, et la salive des mots qu'elles chuchotaient tout bas. Je suis la nuée, l'onde après le tonnerre qui noie toute la vallée sous un fracas d'éclairs, je suis leur joie grondante, je suis leur colère. Il faut bien qu'on m'entende, j'ai une histoire à dire, seul le vent me répond. Le vent a retenu le souvenir de Meni.
Dans ce roman envoûtant, Wendy Delorme nous plonge dans deux histoires d'amour qui se font écho à deux époques différentes, nous donnant à entendre la mémoire de vies minoritaires, dans un récit où les éléments, l'eau, le vent, les arbres et les pierres deviennent des personnages à part entière. -
Traduction inédite de ce classique de la littérature flamande du XXe siècle par une voix importante du matrimoine littéraire. Deux soeurs vivent ensemble dans la maison familiale après la mort de leurs parents. Tandis que leur voisin se montre de plus en plus protecteur, toutes deux s'éprennent de lui, chacune ayant de bonnes raisons de penser qu'il souhaite l'épouser. Tandis qu'une tension inédite, teintée de jalousie, s'installe entre les deux soeurs, elles finissent par se liguer contre lui lorsqu'elles découvrent le double-jeu qu'il leur a fait subir... Entre roman réaliste sur la vie dans les petites villes en proie aux rumeurs et drame quasi shakespearien de par les rivalités familiales et le tragique qui surgissent, ce texte est un puissant roman psychologique riche en suspense.
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Annie John grandit sur l'île d'Antigua, bercée par l'amour de sa mère, qui lui semble infini. Mais, à ses douze ans, celle-ci lui annonce soudain qu'il est temps d'en finir avec les jeux d'enfants et qu'elle devra désormais se comporter en « demoiselle ». Ainsi, à l'aube de l'adolescence, entre premiers émois et premières rébellions, elle vit non sans résistance son entrée dans le curieux monde des adultes et de leurs attentes. Jusqu'à ce qu'elle se formule une promesse : dès qu'elle le pourra, elle quittera cette île qui l'étouffe. Dans une atmosphère aussi amère que lumineuse, Jamaica Kincaid dépeint toute la beauté et la violence de la perte de l'insouciance. Écrit en 1985, au lendemain de l'indépendance d'Antigua, Annie John nous plonge dans ce temps de toutes les métamorphoses, liant la soif de liberté de son héroïne à celle de son île.
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Après la nouvelle traduction des Ponts et du Palais de glace, la retraduction du chef-d'oeuvre du grand auteur norvégien Tarjei Vesaas qui rend compte avec une grande subtilité de différents états de conscience d'un homme simple d'esprit bouleversé par le possible départ de sa soeur, qui vit avec lui depuis toujours. C'est dans la nature et l'observation des oiseaux qu'il trouve certaines réponses et une interprétation de ses doutes.
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Après le succès de l'édition grand format, passage en poche du premier recueil de ce représentant de la nouvelle scène poétique féministe et queer française. Alternant textes intimistes et engagés, Noah Truong retrace le parcours d'une transition tout en interrogeant les biais du langage pour les personnes en situation minoritaire, invitant ainsi à créer de nouveaux mots pour un empouvoirement transféministe.
Pour ce recueil, il a figuré sur la liste des 5 finalistes du Prix de la poésie 2022. -
Après "L'Affaire Michiko", une nouvelle enquête inédite de Kogoro Akeshi dans la collection "Agonia".
À l'issue d'un étrange duel à coup de verres empoisonnés qui voit s'opposer deux prétendants à la belle Shizuko Yanagi, veuve d'un milliardaire, le plus jeune des deux en sort vainqueur tandis que l'autre s'enfuit, désireux d'échapper au suicide. Mais peu de temps après, un corps défiguré portant son kimono est retrouvé. En parallèle, un homme aux allures de monstre se met à poursuivre Shizuko Yanagi. Bientôt appelé à
la rescousse, le détective privé Kogoro Akechi va devoir multiplier les courses poursuites, déjouer les faux-semblants et affronter suspects plus retors les uns que les autres pour mener l'enquête à son terme. -
Fascinée par une boîte de négatifs dont elle a fait l'acquisition sur un marché à Berlin, une femme s'efforce d'en deviner les motifs. À travers les ombres et les contrastes, elle guette les signes qui lui permettent de les dater et y distingue la silhouette d'une autre femme, dont elle imagine l'existence : celle d'une personne ayant grandi sous le régime nazi, formatée par cette idéologie de la « normalité » et de la performance.
Mais à cette réflexion sur le conditionnement social, sur la valeur des images, ce qu'elles fabriquent et transmettent, vient se greffer une interrogation sur la propre trajectoire de la narratrice : pourquoi a- t-elle été attirée par cette femme et ces photos? N'a-t-elle pas elle-même été considérée comme « différente », inapte à interagir avec les autres? Si les dictatures sont connues pour contraindre les trajectoires individuelles, au nom d'un idéal supérieur, les sociétés contemporaines sont-elles exemptes de critiques quant aux catégorisations qu'elles créent et aux modalités qu'elles imposent? Au fil de cette double enquête historique et sensible, Sandra de Vivies traque les trajectoires perçues comme non conventionnelles et interroge les possibilités de leur existence. -
« Nous sommes les héritières d'une détermination farouche, nous les descendantes des avortements ratés, des grossesses imposées. Celle-ci est indémêlable de nos douleurs et de nos rages, transmises d'une génération à l'autre comme on essore un torchon plein de sang, dans l'anonymat d'une cuisine plongée dans la nuit ».
Depuis la maison familiale où elle est revenue habiter, une femme, s'adressant à sa soeur disparue, convoque les souvenirs de leur enfance. Porteuse d'un lourd passé de violences patriarcales, elle explore les possibilités de survivre à cet héritage, dans un paysage rural dévasté, où les haies ont disparu et où la forêt se fait moins dense, cernée par les champs de maïs industriels. Avec ce récit composé de courts chapitres, Juliette Rousseau nous offre un premier texte littéraire poignant, sensible et lumineux qui rend hommage aux femmes de sa famille. -
En apparence, Helen Johansen ne manque de rien. Mais elle ressent pour autant au fond d'elle-même un vide terrible. Elle finit par recueillir le petit Tjodolf, fruit d'une union hors mariage. Mais les choses se compliquent lorsque la mère biologique de l'enfant réapparaît soudainement. Dans ce court texte d'une étonnante modernité, Sigrid Undset, prix Nobel de littérature, excelle encore dans les portraits si justes et subtiles qu'elle brosse au fil des pages, interrogeant avec beaucoup de clairvoyance la notion de maternité.
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En 1965, Claudie et Francis Hunzinger s'installent dans une bergerie des Hautes Vosges, deviennent bergers puis tisserands. « Bambois » est leur carnet de bord, celui des joies et des rudesses de la vie en pleine nature, devenu en quelques années un best- seller et un livre incontournable pour toutes celles et ceux qu'un retour à la terre démange. Épuisé depuis de nombreuses années, les Éditions Cambourakis republient ce titre phare, désormais également disponible en poche.
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Après le succès des deux premiers tomes de la série, "Blanche se fait la malle" et "Blanche et les seigneurs", les éditions Cambourakis continuent de republier les aventures de Blanche White, une Afro-Américaine féministe et antiraciste, qui fait les ménages pour gagner sa vie et qui ne peut s'empêcher de jouer les détectives, pour que la société dans laquelle elle vit soit un peu plus juste. Ce troisième roman de Barbara Neely nous conduit tout droit au sein du foyer des Brindle, une grande famille de Boston qui, si elle se croit intouchable, a pourtant bien des choses à se reprocher...
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Flora, Salia et Kai n'avaient a priori aucune raison de se rencontrer. Pourtant, suite à un cataclysme qui les fait converger en une seule et même partie du globe, les trajectoires de la femme de Florès, de la femme de Néandertal et de la femme Sapiens vont être amenées à se croiser. Au contact l'une de l'autre, malgré des moyens de communication limités en l'absence d'une langue commune, elles découvrent l'entraide, la bienveillance, une forme de soin et de sororité encore méconnue. Une alliance plus que jamais nécessaire face aux multiples dangers qui, de l'auroch à la pénurie d'eau en passant par l'agressivité de certains chasseurs, ne leur laissent que peu de répit dans un environnement hostile.
Proclamant le pouvoir de la fiction là où les connaissances scientifiques demeurent encore lacunaires, Wilfried N'Sondé propose une véritable fresque des origines, questionnant au passage les notions de performance, d'évolution et de diversité, pour rappeler combien les différences sont source d'enrichissement, nous invitant plus que jamais à accueillir l'altérité. -
« Sur cinq cents pages László Krasznahorkai entremêle les voix d'une multitude de narrateurs pour nous raconter les quelques semaines d'une petite ville hongroise près de la frontière avec la Roumanie. Par un véritable feu d'artifice d'inventivité, jouant sur les registres de langue autant que sur les thèmes (allant de la comédie burlesque et absurde au drame le plus pathétique), Krasznahorkai se livre à une critique féroce de la Hongrie contemporaine : un pays ébranlé par le délabrement politique et économique, un pays éthiquement malade. Derrière la façade comique du retour manqué du baron, c'est un monde morbide qui se fait jour. Un monde en proie au chaos dans lequel les personnages tournent en rond, perdus et errants et une sourde inquiétude, ponctuée par les klaxons d'un groupe de motos, gagne peu à peu le lecteur. »
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À Noirax, les hommes font régner leurs lois depuis des décennies. À commencer par le père Berthoumieux, qui envisage de devenir maire du village et de passer progressivement le relais à son fils Jeanty, de retour depuis peu, après que son mariage a tourné court. Mais lorsque Aliénor, une jeune femme libre et déterminée à faire toute la lumière sur ses origines, fait son entrée dans le domaine de la Malmaison, père et fils voient leur quotidien bouleversé et leurs convictions ébranlées. Tandis que se craquelle le vernis de la mémoire et de la légende familiale, les femmes se rappellent au souvenir de tous pour faire tomber les masques et écrire leur propre histoire.
Dans cette épopée familiale d'un genre nouveau, conte moderne où l'on cuisine, chante, peint et où l'on s'aime, Marie Hélène Poitras réinvestit les femmes du pouvoir de dire et de créer, afin de leur donner la possibilité de se faire justice et de reprendre la part qui leur revient. -
Harbin, en Mandchourie du Nord, en 1920. Tandis que les troupes de l'armée japonaise stationnent aux confins de l'Extrême-Orient russe, Sakujiro Uemura, jeune lettré désormais simple soldat après qu'il a dégringolé tous les échelons de la société, se met en tête de résoudre une affaire de détournement de fonds pour tromper son ennui. Malgré sa clairvoyance hors du commun dans un contexte où l'espionnage se multiplie, il se fait manipuler et se retrouve sous le coup d'un nombre record de chefs d'accusation : trahison, vol d'argent public, diffamation, incendie criminel, meurtre... Dans l'espoir de prouver un jour son innocence, il s'enfuit aux côtés de Nina, une jeune Gitane adoptée par un noble russe et dont la famille a injustement été exécutée. C'est depuis Vladivostok qu'il compose cette confession visant à livrer sa version des faits au cas où il viendrait à disparaître...
Roman policier autant que d'espionnage, mais également roman historique et psychologique, L'Horizon de glace, paru en 1933, décrypte admirablement les enjeux géopolitiques d'une époque et a rapidement acquis le statut de classique de la littérature japonaise. -
« Elles étaient toutes brisées et pourtant incassables. Elles existaient ensemble comme un tout solidaire, un orchestre puissant, les organes noués en ordre aléatoire, un grand corps frémissant. Et j'étais l'une d'entre elles. » Une société totalitaire aux frontières closes, bordée par un fleuve. Sur l'autre rive subsistent les vestiges d'une communauté de résistantes inspirée des Guérillères de Monique Wittig. Dans la capitale du territoire fermé, divers personnages se racontent, leurs aspirations, leurs souvenirs, comment survivre, se cacher et se faufiler dans un monde où les livres sont interdits.
Une dystopie où se reflètent les crises que nous traversons aujourd'hui. Un roman choral poétique et incandescent, où l'on parle d'émancipation des corps, d'esprit de révolte et de sororité. Un hommage à la littérature et à son potentiel émancipateur et subversif.
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Court roman inédit dans la lignée du "Dernier Loup". À New York, le bibliothécaire Herman Melvill ressasse ses réflexions sur la ville, l'humanité et la création. S'il n'a aucun lien de parenté avec l'auteur de "Moby Dick", son homonymie (moins le "e" final), source de confusion pour ses interlocuteurs, ne cesse de l'interroger lui-même sur sa place dans le monde. Sous le haut patronage d'Herman Melville, Malcolm Lowry et l'architecte Lebbeus Woods, Laszlo Krasznahorkai nous entraîne au fil d'une phrase unique dans une réflexion hypnotique sur l'art et la folie, le tout en arpentant Manhattan.
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Miss Letitia Primington pense qu'elle a tout pour être heureuse : elle passe son temps à jouer aux cartes et au croquet, et surtout à régenter le quotidien du grand manoir qui l'a vue naître. Mais voilà qu'un beau matin, Letitia attrape un vilain rhume qui la précipite dans la tombe... ou presque, et elle se réveille cent ans plus tard, en 1996. Quelle n'est pas sa surprise quand elle comprend qu'elle a non seulement survécu à tous ses contemporains, mais que la personne qui habite désormais chez elle n'est autre que son homonyme, une lointaine petite-nièce, qui vit seule dans le manoir, sans chaperon, et s'habille dans un style dangereusement androgyne. Pétrie de ses préjugés victoriens, Letitia va devoir apprendre à s'adapter à ces nouvelles et étranges moeurs... Entre la satire sociale et le récit d'anticipation, ce roman malicieux, imaginé à la fin du xixe siècle, est avant tout une fable résolument féministe et visionnaire. Et vous, si vous vous retrouviez face à une femme du siècle dernier, que lui diriez-vous ? Car il se pourrait qu'elle ait, elle aussi, quelques révélations à vous faire.
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Autrefois, le monde des Inuits ne connaissait pas de confins. Danois, Groenlandais et Canadiens étaient liés par leurs dialectes, leurs croyances, leurs coutumes en harmonie avec la nature environnante. Mais lorsque les « hommes blancs » sont arrivés, les intérêts des grandes puissances ont prévalu, de nouvelles frontières ont été dessinées, et les familles ont été séparées. Parmi eux, un enfant grandit en « Occident », loin de ses parents déportés. Lorsque, devenu adulte, il retourne sur ses terres natales pour retrouver ses soeurs, il éprouve le besoin de renouer avec les pratiques ancestrales. La chasse rituelle qu'il entreprend va revêtir une dimension initiatique dès lors qu'il se trouve confronté à une ourse. Le cours des choses s'inverse : c'est l'animal qui aura le pouvoir de le maintenir en vie - ou non.
Dans ce conte engagé et sensible, Simonetta Greggio met en lumière des modes de vie dits primitifs souvent oubliés, voire dédaignés, et rappelle combien l'homme n'est que l'un des hôtes de cette Terre. -
Lorena, Lia et Ana Clara sont toutes les trois étudiantes et dorment sous le même toit, dans un pensionnat tenu par des religieuses. Et si leurs origines sociales, leurs aspirations et leurs opinions politiques les distinguent, elles demeurent pour autant inséparables. À travers leurs récits croisés, celui de leurs doutes, de leurs fantasmes et de leurs peines, c'est le portrait de toute une génération que brosse avec talent Lygia Fagundes Telles : une génération tiraillée par la censure politique, l'ordre moral et la libération sexuelle. Considéré comme son chef-d'oeuvre, "Les Pensionnaires" est devenu un classique au Brésil.
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Quelque part, dans une petite ville de Hongrie, un homme, qui exerce la profession de greffier au tribunal de sa ville, vit paisiblement aux côtés de ses trois enfants, de sa femme et de la soeur de celle-ci, de son père et d'une grand-tante un peu fantasque. Jusqu'à ce que, à Noël, un peu ivre, il prenne la soeur de sa femme pour la sienne... La concision, la rigueur, l'élégance et la précision de la prose de Miklós Mészoly sont légendaires en Hongrie. "Le Pardon", traduit pour la première fois en français, est l'un de ses chefs-d'oeuvre.
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« Qu'est-ce qui peut bien faire qu'une femme soudain abandonne celle à qui elle vient de dire, Quels merveilleux moments j'ai passés auprès de toi, aujourd'hui encore : je veux ça tous les jours de la vie ? » Tel est le questionnement auquel est confrontée Jenny après le départ d'Ève. Toutes deux apprendront qu'« on peut vivre une même histoire de deux façons totalement différentes ». Livrant en alternance les points de vue des deux femmes, Fanny Chiarello et Wendy Delorme interrogent de manière sensible et incarnée la possibilité d'une relation durable, la compatibilité de modes de vie a priori opposés, la nécessité d'affronter les fantômes du passé afin de rendre le présent possible, tandis que s'ébauche en contrepoint une subtile réflexion sur les pouvoirs et les limites de la création littéraire.