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Des Femmes
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À Londres, ce soir, Clarissa Dalloway offre une fête ! La haute société anglaise a intérêt à s'amuser. Or, de vieilles connaissances ressurgissent des limbes et exhument des souvenirs comme on ouvre une boîte de Pandore. Ce mois de juin d'après-guerre n'en est pas moins radieux. Quant à Lucrezia, déracinée de son Italie natale, elle tente de retrouver son mari dans la froide Angleterre.
Septimus est là, mais absent. Pâle vétéran décoré, le jeune homme reste hanté par les tranchées et les bombes. Parfois, il entend la voix d'un de ses amis morts au front.
« Elle ne dirait plus jamais de personne, il est ceci, il est cela. Elle se sentait très jeune ; et en même temps, incroyablement âgée. Elle tranchait dans le vif, avec une lame acérée ; en même temps, elle restait à l'extérieur, en observatrice. Elle avait, en regardant passer les taxis, le sentiment d'être loin, loin, quelque part en mer, toute seule ; elle avait perpétuellement le sentiment qu'il était très, très dangereux de vivre, ne fût-ce qu'un seul jour. » V. W.
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Le Journal d'une femme de chambre
Octave Mirbeau
- Des femmes
- Bibliotheque Des Voix
- 18 Novembre 2004
- 3328140020359
Le "Journal d'une femme de chambre", d'abord été publié sous forme de feuilleton dans les années 1890 avant d'être édité en 1900, est certainement l'un des textes les plus violents d'Octave Mirbeau. Véritable réquisitoire contre les moeurs bourgeoises, ce monologue féroce et cynique révèle les bassesses et les vices d'une classe sociale triomphante qui, dans le secret des alcôves, libère le poids de ses frustrations et de ses turpitudes.
« J'adore servir à table. C'est là qu'on surprend ses maîtres dans toute la saleté, dans toute la bassesse de leur nature. Tout ce que peut contenir d'infamies et de rêves ignobles le cerveau respectable des honnêtes gens. Ramasser ces aveux, les classer, les étiqueter dans notre mémoire, en attendant de s'en faire une arme terrible, au jour des comptes à rendre, c'est une des grandes et fortes joies de notre métier, et c'est la revanche la plus précieuse de nos humiliations. » O.M.
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Paradoxe sur le comédien
Denis Diderot
- Des femmes
- Bibliotheque Des Voix
- 8 Octobre 2004
- 3328140020380
Écrit en plusieurs étapes, à partir de 1773, Le Paradoxe sur le comédien ne sera publié qu'en 1830. Sous la forme d'un dialogue, dissymétrique, entre deux interlocuteurs censés défendre une thèse opposée, Diderot développe une véritable réflexion sur l'art du comédien et, plus largement, sur la création artistique.
« Mais quoi ? dira-t-on, ces accents si plaintifs, si douloureux, que cette mère arrache du fond de ses entrailles, et dont les miennes sont si violemment secouées, ce n'est pas le sentiment actuel qui les produit, ce n'est pas le désespoir qui les inspire ? Nullement ; et la preuve, c'est qu'ils sont mesurés ; qu'ils font partie d'un système de déclamation ; que plus bas ou plus aigus de la vingtième partie d'un quart de ton, ils sont faux; qu'ils sont soumis à une loi d'unité ; [...] que pour être poussés juste, ils ont été répétés cent fois, et que malgré ces fréquentes répétitions, on les manque encore. » D.D.
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« Distrait, inattentif, ennuyé », Adolphe, à 22 ans, trouve « qu'aucun but ne vaut la peine d'aucun effort ». Un beau jour, pourtant, il a envie d'être aimé et décide de conquérir Ellénore. Bien vite, « le charme de l'amour » lui pèse comme une chaîne. Ellénore, lui sacrifiant « fortune, enfants, réputation », empoisonne de remords sa belle indifférence. La souffrance d'Ellénore n'est pour Adolphe qu'un moyen de se connaître et d'éprouver sa propre lucidité. Plus elle l'aime et lui donne, plus il se refuse, écrasé par sa propre inaptitude à aimer. Cet éternel pas de deux se répète à satiété. Mais, tandis que pour Adolphe il suscite invariablement le même état d'âme et l'absence de véritable émoi, il est pour Ellénore, rongée par l'amertume et l'horreur du non-amour, l'accomplissement d'une fatalité mortelle.
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Corinne ou l'Italie
Germaine de Staël-holstein
- Des femmes
- Bibliotheque Des Voix
- 2 Février 1988
- 3328140000245
« Derrière cette prose limpide et par cela trompeuse, très proche encore du XVIIIe siècle, derrière l'arsenal romantique des tombes, des maladies de poitrine et des paysages échevelés se cache un monde d'idées que seul le temps écoulé permet de comprendre. On comprend... que ce livre profondément féministe soit presque tombé dans l'oubli malgré son succès au moment de la parution. Madame de Staël l'avait prévu : c'est le bouquet jeté dans les eaux par la religieuse qui est annoncé à coups de canon mais englouti dans les flots, avis solennel qu'une femme résignée donne aux femmes qui luttent encore contre le destin... ? Cette édition de Corinne n'a aucune prétention à l'érudition. Elle s'attache surtout à la signification féministe de l'oeuvre. » - Claudine Herrmann
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La Confession d'une jeune fille
Marcel Proust
- Des femmes
- Bibliotheque Des Voix
- 1 Juillet 2004
- 3328140020182
« Enfin la délivrance approche. Certainement j'ai été maladroite, j'ai mal tiré, j'ai failli me manquer. Certainement il aurait mieux valu mourir du premier coup, mais enfin on n'a pas pu extraire la balle et les accidents au coeur ont commencé. Cela ne peut plus être bien long. Huit jours pourtant ! Cela peut encore durer huit jours ! Pendant lesquels je ne pourrai faire autre chose que m'efforcer de ressaisir l'horrible enchaînement. Si je n'étais pas si faible, si j'avais assez de volonté pour me lever, pour partir, je voudrais aller mourir aux Oublis, dans le parc où j'ai passé tous mes étés jusqu'à quinze ans. Nul lieu n'est plus plein de ma mère, tant sa présence, et son absence plus encore, l'imprégnèrent de sa personne. » M.P.