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Dieu a fini le monde. Il a ses 150 trimestres, il peut prendre sa retraite. Il choisit de loger avec Saint Pierre au dernier étage d'une tour, au-dessus des hommes. Parfois, il joue au « domino » avec Saint Pierre, mais souvent il s'ennuie. Il entend les voisins du dessous s'amuser. Il est jaloux, leur bonheur lui fait mal. Il va alors mettre au point les petites et les grosses vacheries qui vont gâcher la vie quotidienne des hommes : les moustiques, la famine, la rouille, les arêtes, le lundi, l'acné, le pétrole, les guêpes, TF1, la peste, la surpopulation, l'enfant qui pleure, le cholestérol... Chaque nuit, Dieu et Saint Pierre s'amusent maintenant comme des petits diables. Après avoir créé le paradis sur terre, Dieu était en train d'inventer l'enfer.
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Il est fort probable, et même souhaitable, que Stéphane Guillon ne se calme jamais. Une preuve flagrante à verser au dossier : cette sélection de chroniques écrites pour France Inter de septembre 2008 à juin 2009, qui ont valu à son auteur, au début du printemps dernier, une convocation dans le bureau du président de Radio France. Ce dernier a donc prononcé cette phrase étonnante en s'adressant au chroniqueur préféré, en tout cas le plus écouté, de la radio publique : « On m'a demandé de vous calmer. » Ce livre ne démasquera pas, ce n'est pas son but, l'identité de celui ou de ceux qui ont espéré le silence, du moins le calme du chroniqueur. Il aura l'allure d'un journal de bord, un journal un peu noir qui balaiera toute l'actualité d'une longue saison scolaire pendant laquelle Stéphane Guillon n'aura favorisé aucun des éléments de la classe politique, ni de droite, ni du centre, ni de gauche.
On mesurera, en découvrant ou redécouvrant ce florilège de billets d'incorrection quotidienne, la qualité de chacun de ces textes, l'écriture acérée et implacable de l'auteur, aussi bon à l'écrit qu'à l'oral semblerait-il, à la manière d'un Pierre Desproges de notre temps auquel, à tort ou à raison, Stéphane Guillon est souvent comparé. L'un comme l'autre auront su en tout cas donner du talent à une époque qui en est bien dépourvue. -
Comment se raconter en racontant les autres ?
Comment choisir les meilleurs moments de sa vie, les plus doux et les plus durs, les plus joyeux et les plus graves ?
Comment se découvrir ? Comment livrer des secrets toujours enfouis ?
Le défi était à la hauteur du personnage : Guy Bedos.L'homme nous surprendra toujours, l'auteur qui s'affirme de livre en livre depuis Mémoires d'outre-mère prouve ici, en traçant le portrait de vingt-cinq personnes attendues ou inattendues, que ses choix ne sont pas dus au hasard, qu'en réunissant la distribution idéale, il nous révèle non seulement qui sont ses amis et ses ennemis, ses amours et ses colères mais surtout qui il est, lui, inclassable et irrésistiblement drôle, comme il l'a toujours été.D'Aragon à Signoret, de Sagan à Coluche, d'Isabelle Adjani à Michel Rocard, de Jean-Loup Dabadie à sa chère Sophie Daumier, on se dit en refermant ce portrait de groupe que seuls les absents ont vraiment tort de ne pas y figurer. -
« Le professeur Rollin déteste les pitchs, parce qu'il se méfie et des anglicismes et des raccourcis. Sa dernière conférence ne peut donc être pitchée, sous peine de poursuites. C'est pourquoi. » Il y a dix ans, François Rollin écrit et joue un one-man-show, Colères. On y voit surgir par intrusion, en lieu et place du « comique professionnel » que les spectateurs sont venus applaudir, un personnage terrifiant et attachant à la fois, un paranoïaque ordinaire hermétique à toute espèce d'humour, un anonyme hors de lui mais finalement plus pathétique que redoutable. Ancré tant bien que mal dans notre vie quotidienne, Jacques Martineau - c'est son nom - est le râleur obsessionnel que nous sommes tous, avec les excès déments que nous rêvons d'éviter.
Voilà que dix ans après il remet ça avec un autre spectacle, donné au début de l'année 2015, Le professeur Rollin se rebiffe, où il reprend sa mission sacrée, celle de répondre aux questions qu'on lui pose : les thèmes sont en accords avec les préoccupations d'aujourd'hui, comme par exemple la mondialisation, la question de l'identité, la fin du romantisme, les flux migratoires, la bien-pensance ou les logiques de profit. Ces questions lourdes éclipseront-elles le débat de fond sur le goût - ou l'absence de goût - du paprika ? -
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2009. « On m'a demandé de vous calmer », lâche lors d'une entrevue à Stéphane Guillon Jean-Paul Cluzel, prédécesseur de Jean-Luc Hees à la présidence de Radio France. La fin de la récré semble avoir sonné pour l'humoriste. Pourtant, n'épargnant ni le ouvernement ni l'opposition, le trublion des ondes ne se calme pas et continue, du lundi au mercredi, à 7h55, de captiver 2 millions d'auditeurs.
23 juin 2010. Aux alentours de 8 heures, il y a ces mots qui résonnent aux 4 millions d'oreilles des fidèles de la matinale de France Inter : « Merci à tous, du fond du coeur, vous allez me manquer. » Suivis d'une salve d'applaudissements en studio. « France Inter. Fini de rire », titre en une dès le lendemain le quotidien Libération : Stéphane Guillon et Didier Porte, deux des animateurs phare de la station, ont été remerciés. D'abord par l'élégante voix de la presse, puis par un recommandé signé de la main de Philippe Val.« France Inter : une radio de gauche qui licencie comme la pire des entreprises de droite », lance Guillon.
Comment expliquer, si ce n'est en invoquant le spectre gouvernemental, l'éviction d'un homme qui, à lui seul, a fédéré deux ans durant plus de 2 millions d'auditeurs chaque jour ? La France est outrée et ses acteurs politiques (François Bayrou et Martine Aubry, pour ne citer qu'eux) s'insurgent et dénoncent une volonté de briser le débat démocratique, une atteinte violente à la liberté d'expression.
Dans ce second volume réunissant les chroniques de Stéphane Guillon diffusées entre septembre 2009 et juin 2010, on retrouve l'écriture affûtée et ce brillant sens de la formule par lesquels Stéphane Guillon s'est fait connaître, haïr et célébrer. Sur le ton de l'animateur de supermarché, il criera à la cantonade, en prélude à son ultime chronique, « Tout doit disparaître ! », « Liquidation totale des humoristes ! ». On sait pourtant à quel point, plus que jamais, l'époque et la nation ne se passeront plus du génie doublé d'humour qu'il incarne. -
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