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Sculpteur prolifique, Raymond Delamarre (1890-1986) a exprimé, de la médaille au monumental, sa quête d'une statuaire épurée, aux formes élégantes à travers soixante années de création. Grand Prix de Rome en 1919, il est propulsé avec éclat dans l'entre-deux-guerres. L'Exposition internationale de 1925 est le premier pas d'une collaboration féconde avec Michel Roux-Spitz, qui les mènera à la réalisation du célèbre Monument à la défense du canal de Suez et au décor de la façade de la chapelle du CHU de Nantes. Lors de l'Exposition coloniale de 1931, il s'illustre en réalisant quatre Béatitudes et un Sacré-Coeur. Les allégories de cet artiste du sacré, comme du profane - Paris, Ville lumière pour l'Exposition universelle de Bruxelles, Arts et monuments régionaux pour le paquebot Normandie, Les Connaissances humaines pour le palais de Chaillot, surplombant aujourd'hui encore la place du Trocadéro -, exaltent le savoir scientifique et culturel français. Engagé dans la reconstruction d'après 1945, il pare de bas-reliefs l'hôtel de ville de Grand-Couronne, l'hôtel des Postes de Louviers ou encore le centre des chèques postaux de Dijon. Ses sculptures redonnent de l'élan aux lycées de Brest, Perpignan et Fort-de-France. Ardent créateur de la période Art déco, il répond à des commandes privées, dont Mowgli restera la plus marquante, tant par l'originalité que par la richesse de sa composition.
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Première étude consacrée à Germaine Richier (1902-1959), dont la carrière aura duré à peine plus de vingt-cinq ans, de 1934 à 1959, cet ouvrage vient combler une lacune dans le champ de l'histoire de l'art et surtout dans celui de l'histoire de la sculpture du XXe siècle. Plus un essai qu'une monographie traditionnelle, il privilégie l'étude de certaines oeuvres, adoptant le parti de montrer l'originalité de sa démarche artistique, la singularité d'un langage plastique qui a mis en place des repères tant thématiques que formels.
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N'ayant jamais fait l'objet d'une étude monographique, le sculpteur Pierre Sabatier (1925-2003) a voué l'essentielle de sa carrière à l'édification d'un art monumental et collectif, en marge de tout circuit commercial. Formé après la guerre aux Arts décoratifs puis à l'École des beaux-arts de Paris, il réalise des mosaïques et céramiques avant de s'orienter à la fin des années 1950 vers le métal qui devient son matériau de prédilection. Adhérant en 1966 au mouvement du «Mur Vivant » qui milite pour l'intégration des arts dans l'architecture, il collabore avec des architectes aussi renommés que Maurice Novarina, les frères Arsène-Henry, Michel Herbert, Robert Auzelles, Henri Pottier, Pierre Dufau, J. P. Dacbert ou Daniel Badani. Ses oeuvres (claustras, panneaux muraux, ensembles sculptés, portes) insufflent par leur expressivité et leur monumentalité du lyrisme et du caractère aux constructions modernes (immeubles de bureaux et d'habitation, universités, mairies, sièges d'entreprises, églises). Dans les années 1980, Pierre Sabatier surprend en réalisant pour des parcs d'attractions des décors fantastiques en béton projeté dans la tradition des grotesques et de l'architecture imaginaire. Il continue également à s'exprimer à travers le métal dans de vastes programmes de construction, à La Défense notamment, en collaboration avec les architectes Jean-Paul Viguier, Berthet-Pochy ou Frank Hammoutène. Pierre Sabatier a produit en France et à l'étranger une oeuvre abondante comptant près de 150 réalisations. Il a reçu en 1974 la médaille de bronze des Arts plastiques de l'Académie d'architecture, en 1976 la médaille d'argent, puis a été nommé chevalier de la Légion d'honneur en 2002. Son oeuvre est également représentée au sein des collections du MNAM/CCI du Centre Georges Pompidou à Paris.
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L'oeuvre de Janine Janet est liée au Tout-Paris des années 50 et 60.
Elle réalise des sculptures d'un extraordinaire raffinement, notamment pour les maisons de couture. Dotée d'une sérieuse formation classique, elle possède une excellente maîtrise des techniques plastiques. Son enfance à l'île de La Réunion a développé un imaginaire baroque et fantasmagorique, un goût pour la nature et pour des matériaux comme la nacre, le madrépore, les coquillages, les végétaux, les écorces ou les pierres qu'elle soumet à d'étranges métamorphoses.
Ses manipulations minutieuses relèvent de l'art du tabletier, du relieur ou du rocailleur ; elle transforme ces éléments en naïades, faunes, licornes et autres féeries faites pour traverser le temps, qui enchantent le public. Les couturiers Balenciaga, Hubert de Givenchy, Pierre Balmain, Nina Ricci, lui confient leurs vitrines et leurs salons, Jean Cocteau, frappé par une certaine parenté avec son propre imaginaire, lui commande la conception des costumes, masques et sculptures de son film Le Testament d'Orphée.
Janine Janet est désormais recherchée par une clientèle célèbre, Francine Weisweiller, Paul-Louis Weiller, le prince Ali Khan, Ludmilla Tcherina, Jean Marais..., pour laquelle elle conçoit des décors de fêtes ou des décorations d'intérieurs. Elle s'intéresse aux différents domaines de l'art décoratif et crée des modèles pour la Manufacture nationale de Sèvres, Haviland, Arthus-Bertrand. En collaboration avec les décorateurs John Dévoluy ou Chapelain-Midy, elle applique au décor mural et au mobilier le procédé nouveau d'inclusion dans la résine.
Dennis Lennon lui commande des statues puis une Vénus en bronze doré pour le paquebot Queen Elizabeth 2, L'ouvrage, qui présente les superbes photos de Brassaï et de Lucien Clergue complétées par les reportages de Roland Beaufre, ainsi que les oeuvres marquantes de Janine Janet et ses projets aquarelles, retrace la carrière prolifique d'une créatrice, à un moment privilégié de la culture française.
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À l'occasion des commémorations du bicentenaire de la mort de Napoléon, cet ouvrage revient sur l'extraordinaire histoire de la la Colonne Vendôme. S'appuyant sur un corpus photographique totalement inédit de David Bordes qui a réalisé, au moment de la restauration du monument, des prises de vue de l'ensemble des 250 mètres linéaires des plaques de bronze, ce livre permet de découvrir le récit grandiose de la campagne d'Austerlitz comme de la vie de la Grande Armée. Scènes de bataille, vie quotidienne des troupes, costumes de militaires, paysages et villes constituent le décor foisonnant de ce récit enlevé. S'appuyant sur des peintures, des photographies et gravures anciennes, ce livre largement illustré et au format exceptionnel restitue également l'histoire du monument, ses sources telles la colonne Trajane, sa construction, sa destruction pendant la Commune, - revenant sur le rôle et l'innocence de Gustave Courbet -, et bien sûr sa restauration. Grâce aux nombreux détails des plaques, il permet également de découvrir avec précision la vie de la Grande Armée : les différents corps qui la composaient, ses grandes batailles, les armes employées, la vie au front, le rôle de la musique... Préfacé par Jean Tulard, l'ouvrage est accompagné d'un récit littéraire de l'épopée de la Grande Armée par Antoine de Meaux, qui permet de saisir la modernité de cette armée cosmopolite qui préfigure l'Europe naissante.
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Patrick Roger est un artiste sculpteur chocolatier, meilleur ouvrier de France consacré en 2000. En dehors des sentiers battus, il s'exerce à transformer la matière chocolat en sculptures qui deviennent bronze ou aluminium, marbre ou béton, miniature ou gigantesque... L'artiste sculpte avec passion, pour raconter, questionner, ou encore dénoncer des sujets qui lui tiennent à coeur. Patrick Roger s'inspire de son entourage, de la nature ou encore de célébrités fascinantes. Cet ouvrage s'inscrit dans la continuité des deux premiers répertoires des oeuvres de Patrick Roger, paru respectivement en 2018 et en 2022. Près de 200 nouvelles créations y sont présentées, accompagnées chacune de leur description précise, d'images spectaculaires, sublimant les matières et compilant un travail d'artiste. « L'art de sculpter. Celui de s'élever. De se dépasser. Transformer la matière. La révéler. C'est un peu lui donner la vie et se donner à elle. C'est aussi s'extraire du présent. Devenir grand et embrasser le monde si ce n'est se perdre dedans... » Patrick Roger.
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Artiste phare de la scène de l'art contemporain, Johan Creten développe depuis 1993 une oeuvre exclusivement céramique - matériau dont il a très tôt saisi le potentiel plastique -, mêlant imagerie populaire, sensualité et beauté.
Ancien résident de la villa Médicis (1996) et de la Manufacture nationale de Sèvres (2004-2008), Johan Creten a rapidement connu une reconnaissance internationale qui l'amène aujourd'hui à être exposé dans le monde entier. Son travail, séduisant dès le premier regard, superpose avec habileté un traitement baroque à un esprit classique. Derrière les formes sinueuses comme les riches et attirantes dégoulinures émaillées se cache souvent une dénonciation assez virulente des différentes formes de violence faites à l'homme, homophobie, xénophobie, etc.
À partir du 3 juin 2016, Johan Creten est invité à investir les vignes et le domaine du château Pommard (Côte-d'Or). Une trentaine d'oeuvres seront intégrées dans la nature et les bâtiments, offrant une confrontation forte entre cet artiste désormais mythique et ce domaine exceptionnel.