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Il s'agit de la deuxième exposition présentée dans la Petite Galerie du musée du Louvre, co-dirigée par Jean-Luc Martinez et Benjamin Millepied. Ce catalogue, comme l'exposition, tente de répondre au défi de la représentation du mouvement dans l'art, depuis la matière inanimée jusqu'aux nouveaux codes élaborés par les chorégraphes-danseurs au début du XXe siècle.Avec son regard d'historien, Georges Vigarello introduit le livre et montre comment il existe une invention progressive de la dynamique du corps dans les arts visuels, en réponse à ce défi de donner existence au mouvement, dans la sculpture, la peinture ou la gravure, qui demeurent nécessairement statiques. Suivant le découpage de l'exposition, un parcours en quatre temps est proposé au lecteur. La première partie sera consacrée à la matérialité des oeuvres, à la difficulté pour l'artiste de traduire le mouvement. Puis il s'agira de s'intéresser au décryptage des codes de représentation, les mouvements et les gestes étant le résultat de normes sociales révélatrices de l'image que se fait d'elle une civilisation à un moment donné de son histoire. La troisième partie interrogera le séquençage du mouvement, et montrera ainsi la difficulté pour l'artiste de capter un mouvement rapide qui soit réaliste et de le représenter. La quatrième partie enfin, dédiée à la danse, permettra de retrouver les problématiques précédemment développées, autour de trois axes principaux (le passage de la représentation allégorique de la danse à l'observation directe des corps dansants ; les avant-gardes artistiques et les nouveaux codes du mouvement dansé autour de 1900 ; la danse dans l'univers des Grecs de l'Antiquité, source d'inspiration des artistes).
Richement illustré de reproductions de peintures et de sculptures photographiées au plus près des oeuvres pour en marquer la matière et le rythme, cet ouvrage proposera également des vidéos accessibles par flashcodes.
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À la charnière d'une époque et d'un siècle, Auguste Rodin a bouleversé l'histoire de la sculpture. Maître de la chair, il ne cessera de valoriser la figure humaine au point d'en faire l'épine dorsale de sa création. Donnant libre cours à son intuition, il persiste dans l'épopée de la forme et son art tout entier est une leçon de modernité. Propice aux découvertes et aux réflexions nouvelles, sa production artistique prolifique, protéiforme et exploratoire demeure unique.
Rodin, Morceaux choisis propose un regard nouveau sur l'oeuvre magistrale et singulière du sculpteur et sur ses recherches les plus audacieuses. Il met en valeur un artiste éminemment libre et affranchi, et offre une série de figures et de morceaux accidentés, heurtés ou mutilés, trame de toutes les audaces formelles du créateur et reflet de l'émotion du sculpteur.
Les photographies exceptionnelles de Christian Baraja présentées ici, alliées à la précision scientifique des textes de Véronique Mattiussi, nous permettent de pénétrer dans l'univers intime du créateur et de mieux appréhender la puissance unique de son oeuvre.