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Généralités sur l'art
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En 1933, Virginia Woolf écrit une biographie de la poétesse Elisabeth Barret Browning, racontée à la première
personne par son cocker, Flush. En 1936, pour écrire ses mémoires, All the dogs of my life, Elisabeth von Arnim
choisit de raconter la vie des 14 chiens qui l'ont accompagnée, de son enfance dans la Prusse de la fin du XIXe siècle
à sa retraite sur la côte d'Azur. En 1957, le teckel Lump arrive chez Pablo Picasso, dont il partagera la vie jusqu'en
1973. Sa vie intime, familiale, avec Jacqueline, Claude et Paloma, avec les animaux qui peuplent la villa La Californie,
mais aussi sa vie artistique, puisqu'on le retrouve jusque dans les variations autour des Ménines de Velasquez. David
Douglas Duncan, l'ami qui a offert Lump à Picasso, rassemble les témoignages de cette vie commune dans Picasso
and Lump, a Dachshund Odyssey.
Inspirée par ces références, cette nouvelle collection (dont le titre est un clin d'oeil à Picasso et Lump) propose un
regard sur la vie et l'oeuvre de grands artistes et amoureux de l'art du XXe
et du XXIe
siècle sous l'angle de la relation
aux « chiens de leur vie ». Des ouvrages érudits et légers, confiés aux meilleurs spécialistes, mêlant témoignages
et récits, citations, photographies d'archive et reproductions d'oeuvres, qui invitent à une approche singulière, entre
sensibilité et humour, de la vie et de l'oeuvre de Pablo Picasso, Joan Mitchell, Andy Warhol, Francis Picabia, Pierre
Bonnard, David Hockney, William Wegman, ou encore Gertrude Stein, Peggy Guggenheim, Yves Saint Laurent... -
Avec l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925, l'Art déco séduit le monde. De New York à Paris, la presse célèbre cet événement qui impose durablement ce style universel.
Traversant l'Atlantique à bord de fastueux paquebots tels Île-de-France et Normandie, des grands décorateurs français comme Jacques-Émile Ruhlmann, Jules Leleu, André Mare, Jean Dunand et Pierre Chareau exposent dans les grands magasins, de New York à Philadelphie.
Du Mexique au Canada, cet engouement est porté par des architectes nord-américains formés à l'École nationale des beaux-arts de Paris dès le début du xxe siècle, puis à l'Art Training Center de Meudon et à la Fontainebleau School of Fine Arts, deux écoles d'art fondées au lendemain d'une Première Guerre mondiale qui a renforcé les liens entre les deux continents. L'Amérique de Raymond Hood et de Wallace K. Harrison, auteurs du Rockefeller Center, adopte les architectes et artistes français Léon Arnal, Edgar Brandt, Jacques Carlu, Paul Cret, Alfred Janniot...
Les recherches inédites de cet ouvrage dévoilent une émulation réciproque qui s'illustre aussi bien dans l'architecture et l'ornementation des gratte-ciel que dans le cinéma, la mode, la presse, le sport et l'art de vivre. Le nouveau style est porté par des figures telles que Paul Iribe et Cecil B. DeMille, Jean Patou et Paul Poiret, Lindbergh, Costes et Bellonte, Joséphine Baker ou Johnny Weissmuller.
Trente-sept textes et 350 illustrations permettent de découvrir les liens uniques qui unissent la France et l'Amérique, depuis la statue de la Liberté de Bartholdi jusqu'au Streamline qui succède à l'Art déco. Ce nouveau design aux lignes fluides et galbées surgit dans les années 1930 et sera la vedette de la New York World Fair de 1939, qui a pour thème « The World of Tomorrow ».
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Tandis que l'Art déco, admiré de tous à l'Exposition internationale des arts décoratifs de 1925, continue à se diffuser, jusqu'à la fin des années 30, conjointement aux mouvements modernistes et cubistes dans les arts décoratifs, les Beaux-Arts et l'architecture, de nombreux peintres de l'entre-deux guerres tels que Boutet de Montvel, Courmès, La Patelière, Souverbie ou Despiau s'attachent à redonner au réalisme un nouveau visage, en phase avec son temps. La ville de Boulogne-Billancourt est au coeur de cette créativité bouillonnante. Attirés par des terrains aux prix abordables, de grands industriels comme Renault et Dassault, les Studios de Boulogne pour le cinéma et des artistes tels que Paul Landowski, Marc Chagall ou Juan Gris s'installent dans cette ville naissante. Les « Dimanches de Boulogne » de Daniel-Henry Kahnweiler, en réunissant de nombreux artistes cubistes, participe à faire de la ville un centre culturel de premier plan. Témoin privilégié de cette époque foisonnante, le musée des années 30 conserve dans ses collections plusieurs centaines de chefs-d'oeuvre, dans des domaines aussi variés que la peinture, la sculpture, avec les frères Martel, Jouve, Janniot ou Bernard, les arts décoratifs, avec des ensembles exceptionnels de Ruhlmann, Leleu, Follot, Sue et Mare, Printz, Herbst, Sognot, Mallet-Stevens, les arts graphiques ou l'architecture. À rebours d'une modernité trop longtemps cantonnée au cubisme, à l'abstraction et à l'art conceptuel, il offre un regard singulier sur cette période encore méconnue.
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Publié à l'occasion des 100 ans de la découverte de la tombe de Toutankhamon et des 200 ans du déchiffrage de la pierre de Rosette, ce livre répond à un engouement et une curiosité toujours considérables pour l'Égyptomanie. Ce concept renvoie à un imaginaire collectif suscité par le songe, qui a été nourri tout au long des XIXe et XXe siècles par les fouilles archéologiques et les grands voyages. Ces découvertes majeures ont été un terreau fertile pour la création et particulièrement pour les artistes Art déco qui trouvèrent dans ses lignes et ses motifs, l'inspiration. Égyptomanie Art déco explore les origines et le fonctionnement de ce processus culturel et artistique, façonné par une multitude de champs. Publique, funéraire ou même ésotérique, l'architecture en est un témoin majeur. Le cinéma parisien le Louxor, du nom de la ville éponyme arbore dès 1921, des formes et des décors empruntés au monde des pharaons. Figures monumentales protégeant le canal de Suez ou bestiaire d'inspiration égyptienne, les sculpteurs prennent part au jeu. L'art populaire qui s'immisce dans la maison en est également imprégné : bougeoirs et pendulettes sont décorés d'oeil d'Horus et de fleurs de lotus. Affiches, décors et costumes pour les arts de la scène se mettent au goût du jour, quant au même moment, Claudette Colbert incarne Cléopâtre. Enfin, les créations des grandes maisons telles que Lanvin ou Cartier associent dans leurs modèles, l'antique et l'esprit des années 20. Égyptomanie Art déco est agrémenté d'une iconographie explicite et inédite et s'inscrit dans la collection Art déco, déjà composé de deux livres : 1925, quand l'Art déco séduit le monde et Art déco France-Amérique du Nord.
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Paul Brandt, artiste joaillier et décorateur moderne
Bleue-Marine Massard
- Norma
- 6 Décembre 2022
- 9782376660699
Pilier de la joaillerie moderne dans les années 20, Paul Brandt a exercé aux côtés des plus grands noms tels que Fouquet, Templier ou encore Sandoz. Né à la Chaux-de-Fonds en Suisse, il s'installe très jeune à Paris où il poursuit une formation éclectique (joaillier, peintre, sculpteur, graveur en médailles et sur pierres fines, émailleur...). Séduit par les arts appliqués, il se spécialise dans la création de médailles, puis de bijoux. D'abord dans un style Art nouveau, puis Art déco, il participe aux différents événements artistiques qui animent la capitale. Membre du jury, mais aussi participant de l'Exposition Internationale des Arts Décoratifs de 1925, il est présenté comme un des acteurs de la « transformation complète » et acquiert une renommée internationale. Paul Brandt pense ses bijoux comme des oeuvres d'art et théorise leur présentation à l'occasion de scénographies avant-gardistes pour lesquelles il collabore avec les plus grands architectes modernes de l'époque tels qu'Éric Bagge et Djo-Bourgeois. À partir des années 1930, il revient à un art plus « industriel » et étend son activité à la décoration intérieure.Cette première monographie illustre le talent de cet artiste majeur, tant dans la joaillerie que dans le domaine des arts décoratifs français et international. Retraçant l'ensemble de son parcours, elle montre l'étendue des compétences de Paul Brandt, dans le domaine du bijou, mais aussi dans les domaines de la médaille, de la décoration et de l'aménagement intérieur. Elle s'appuie sur un travail de recherche inédit et illustré par un important corpus de 350 documents iconographiques tiré de sources journalistiques, muséales ou issues d'archives publiques ou privées. Si son nom se fait discret dans l'actualité, il est aujourd'hui l'un des plus respectés et recherchés parmi les marchands et les spécialistes de la joaillerie moderne, comme en témoigne l'engouement pour ses créations sur le marché de l'art.
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Aimer l'Orient est une traversée du XIXe siècle, temps fort pour les artistes qui assouvissent leurs désirs de découverte et d'inspiration à travers l'univers esthétique oriental, depuis les terres d'Afrique du nord à celles du Moyen-Orient. Trois chapitres sur l'orientalisme et plus de 300 illustrations, propices aux rêves et aux fantasmes composent ce livre. Le premier est celui d'un Orient imaginaire, que les artistes rêvent et retranscrivent, selon les récits. Cette fascination ancienne, mais grandissante se renouvelle avec les expéditions et les découvertes. Les artistes profitent de la révolution des transports et de la colonisation des pays du Maghreb pour découvrir l'Orient véritable. Delacroix, Decamps, Berchère, Bridgman, Ziem, Gérôme, Corrodi, Dinet, Matisse, Majorelle et bien d'autres s'imprègnent de ses motifs, de ses couleurs et de ses lumières, venant enrichir le répertoire académique. Le deuxième chapitre est celui d'un retour en Europe. Les artistes sont nombreux à vouloir faire revivre ce moment unique de leur vie, en collectionnant des oeuvres, en peignant ou en écrivant leurs mémoires. Croquis à l'aquarelle et carnets de voyage laissent place à des chefs-d'oeuvre de la peinture et de la littérature. En essayant de se détacher des clichés « exotiques », ils dépeignent l'atmosphère de l'Orient, des scènes de vie quotidienne. D'autres artistes plus fascinés encore, voyant en l'Orient, l'un des berceaux de la civilisation humaine, s'y installent. Ils sont l'objet du troisième chapitre, dernière étape du voyage. Ce fût le cas de Dinet qui passa une grande partie de sa vie en Algérie ou de Majorelle, surnommé le « peintre de Marrakech ». À travers leurs yeux se dévoile un Orient multiple, pittoresque, intimiste et plein de nuances. Architecture, sculpture, objets d'art et musique sont autant de domaines où se dessinent les contours de l'Orient.
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Après une formation de graphiste en Hongrie, la plasticienne Vera Székely (1919-1994), membre du collectif de céramistes Székely-Borderie, s'est confrontée au travail de la terre, du métal, du bois, du verre pour arriver à son épanouissement par le textile. Dés lors, Vera Székely avoue " nager et danser dans l'espace pour y laisser une trace " avec ses installations éphémères de feutre ployé ou ses structures de toile tendue, " voiles armées " qui seront exposées dans le monde entier, notamment à la Biennale internationale de la tapisserie, Lausanne (1981), au Musée national d'art moderne-Centre-Georges-Pompidou (1982), au musée d'Art moderne de la Ville de Paris (1985), au Lunds Konsthall.
Suède (1988)...
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Alfred Janniot, monumental
Emmanuel Bréon, Claire Maingon, Victorien Georges
- Norma
- 6 Mai 2022
- 9782376660576
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« Quel lien y a-t-il entre L'Origine du monde de Gustave Courbet et Le Palais idéal du facteur Cheval ?
Il y a Jean-Jacques Lequeu qui, sans en être conscient, pressent que l'origine du rêve architectural a quelque chose à voir avec cette origine du monde » suggère Annie Le Brun dans sa contribution au catalogue de l'exposition « Jean-Jacques Lequeu, bâtisseur de fantasmes », se tenant au Petit Palais, du 11 décembre 2018 au 31 mars 2019.
Architecte sans oeuvre, Lequeu (1757-1826) est d'abord un dessinateur hors du commun, dont l'imaginaire, nourri de références telles que Le Songe de Polyphile, se déploie dans la création de monuments et fabriques fictives donnant naissance à des paysages d'invention, complétés par une impressionnante galerie de portraits grimaçants ou de détails d'anatomie dépeints sans complaisance.
Issu d'un milieu artisanal, qui tente à la faveur de la Révolution, de s'élever socialement, Lequeu, réduit sa vie durant à un emploi de bureau subalterne, est le fils du libertinage des Lumières et des jardins anglochinois.
Six mois avant de disparaître dans le dénuement et l'oubli, il lègue à la Bibliothèque nationale de France l'une des oeuvres graphiques les plus singulières et les plus fascinantes de son temps, qui permet de s'immerger dans la dérive solitaire et obsédante d'un artiste hors du commun.
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Jean et Robert Cloutier, jumeaux de leur état, ont suivi un parcours original dans le paysage contrasté de la céramique française de la seconde moitié du XXe siècle. Soutenus par une clientèle fidèle, sans cesse élargie, de collectionneurs et de professionnels, leur carrière s'est déroulée de façon quasi linéaire, échappant aux aléas de la mode comme aux mutations de leur discipline.
Leur travail est à bien des égards atypique, où la maîtrise technique se conjugue avec bonheur à une inspiration souriante, voire drolatique, qui ne parvient pas toujours à dissiper un zeste d'inquiétude. Cette ambivalence régente une production abondante et d'une grande diversité, livrant d'humbles pièces d'usage courant ou relevant des arts de la table, des claustras et des carreaux émaillés.
Mais le domaine dans lequel ils excellent est celui de la figuration zoomorphique ou anthropomorphique qui peuple les pièces les plus ambitieuses, où s'affirment le contraste de noir et d'un vermillon d'une densité exceptionnelle (le fameux « rouge Cloutier »), ou les divers émaillages extrêmement sophistiqués.
Pour parvenir, à la fin de leur carrière conjointe, à d'admirables pièces sculptées dont les formes figuratives et organiques, parées d'un blanc laiteux ou d'un noir intense, sont lourdes de mystère et de questionnement.
Véritables électrons libres de la céramique française, les frères Cloutier incarnent à leur façon l'optimisme ludique des Trente Glorieuses, avec un succès qui va bien au-delà de l'Hexagone, en particulier au Japon et aux États-Unis.
Libres de toute attache scolastique, et peu soucieux de faire école, ils incarnent un moment de grâce des arts décoratifs.
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Née au Canada de parents américains, mais vivant en France depuis son plus jeune âge, Kristin McKirdy s'est abreuvée aux sources des différentes cultures auxquelles elle s'est trouvée confrontée. Elle a suivi des études d'histoire de l'art à Paris et de beaux-arts à l'université de Californie, Los Angeles (UCLA). Sa vocation de céramiste fut pour elle le moyen de réaliser une synthèse libre et enrichissante d'influences parfois antagonistes.
Son itinéraire professionnel se vit comme une suite de défis et de questionnements. La connaissance approfondie de l'histoire de sa discipline et la parfaite maîtrise de ses savoir-faire conditionnent à ses yeux l'épanouissement d'une production originale et puissante.
Tout en demeurant convaincue que son art devait rester ancré dans ces traditions, elle a appris des artistes céramistes, notamment Adrian Saxe et Kenneth Price, que le temps était venu pour la céramique de s'affranchir de son enfermement dans le monde des arts décoratifs pour s'inscrire dans la grande nébuleuse des arts plastiques.
Étrangère au débat d'arrière-garde qui agite la scène européenne, elle bâtit sa carrière avec une foi et un détachement absolu de qualité indispensable pour transformer toute inquiétude existentielle ou métaphysique en un terreau fertile, aux origines de toute création. Forte et fragile, Kristin McKirdy livre une oeuvre savante et spontanée, rigoureuse et sensible. Jouant avec virtuosité des archétypes universels (vases, coupes, bols, amphores) qui peuplent sa discipline, elle fait naître de ses mains des pièces dont le biomorphisme mesuré est vecteur de sens et d'émotion.
La Cité de la céramique donne carte blanche à Kristin McKirdy pour réaliser un rapprochement historique et esthétique entre son travail et certaines pièces conservées dans les collections nationales.
Une exposition monographique « Kristin McKirdy. Vingt ans de création » présente à la fois les créations de ses quatre années de résidence à Sèvres entre 2008 et 2012 et une sélection de pièces parmi les plus représentatives des vingt dernières années provenant de collections privées.
Parallèlement à l'exposition à Sèvres, les créations réalisées lors de la résidence de Kristin McKirdy seront mises en vente à la galerie parisienne de Sèvres, au Palais-Royal. Les galeries Pierre-Marie Giraud à Bruxelles et Jousse à Paris présenteront aussi des pièces.
Le livre servira de catalogue.
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L'oeil en rut : art et érotisme en France au XIXe siècle
Claire Maingon
- Norma
- 19 Novembre 2021
- 9782376660491
Nudité, lascivité, sensualité, provocation, impudeur, ou obscénité. Durant le XIXe siècle, l'érotisme prend une place nouvelle dans la culture visuelle occidentale, notamment grâce à l'essor de procédés de reproduction tels que la photographie, la presse ou la lithographie.
Ce genre est principalement produit par des artistes masculins, à destination d'un public qui l'est aussi.
La littérature fantasme sur les rapports amoureux entre les peintres et leurs modèles, la photographie de nu devient un enjeu commercial, le réalisme dévoile la crudité du corps et les dessinateurs ne cessent de croquer les impudeurs de la femme.
Fruit d'une recherche longue et méticuleuse cet ouvrage revient sur les grandes réflexions menées sur le thème de la nudité dans le champ de l'histoire de l'art et de l'histoire des sensibilités. Il étudie la réception de cette nudité en France, en s'appuyant des sources documentaires et iconographiques renouvelées (oeuvres méconnues, dessins et photographies, journaux et revues, ouvrages, archives, textes de lois) et permet de mieux comprendre cette histoire de l'art érotique du xixe siècle, longtemps pérennisée par le seul goût de la description.
En replaçant les oeuvres dans leur contexte, en comparant les expressions et les esthétiques, et étudiant la culture visuelle du temps, Claire Maingon ouvre de nouveaux champs de réflexion, tout en permettant de faire découvrir des artistes méconnus ou oubliés tels que Broc, Gavarni, Makart, Beaumont, Dubufe, Galimard, Ranft, Eakins ou Lambeaux, aux côtés des grands noms de l'histoire de l'art du xixe siècle, David, Ingres, Delacroix, Courbet, Manet, Rodin, Gérôme, Falguière, Forain, Gervex.
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Crafts ; anthologie contemporaine pour un artisanat de demain
Chloé Braunstein-Kriegel, Fabien Petiot, Matthieu Flory, Alberto Cavalli
- Norma
- 12 Avril 2019
- 9782376660064
Source de fantasmes et d'espoirs comme de malentendus, le craft est depuis longtemps l'objet de débats qui nécessitent aujourd'hui un éclairage critique et théorique renouvelé que le seul mot « artisanat » restreint parfois. Politiques, écologiques, entrepreneuriales, humanitaires, patrimoniales, technologiques, éducatives, etc., les formes du craft se sont étendues, réinventées et complexi&ées. Chacun, des craftivists aux makers, du folk craft au craft art, d'une nouvelle génération de créateurs aux maisons de luxe, s'empare de ce domaine, bouleversant la tradition et ses codes souvent hérités du passé. Aux États-Unis, en Chine, en France, comme en Italie ou dans de nombreux autres pays comme le Brésil, l'Afrique du Sud, la Thaïlande, ces différentes approches nous obligent à prendre en compte de plus vastes questions articulées autour de quatre thématiques : AFFINITÉS aborde l'esprit collaboratif et la porosité entre les différents domaines de la création et le craft ; CULTURES, les valeurs portées par les artisans au-delà de leurs savoir-faire ; ÉDUCATIONS, les expériences pédagogiques innovantes qui renouvellent la transmission des savoirs ; ÉCONOMIES traite de la grande variété des modèles économiques dans ce secteur aujourd'hui.
Cette anthologie rassemble 65 textes des années 1970 à nos jours traitant de la question du craft, accompagnés d'essais, de textes explicatifs et de bibliographies. Leurs auteurs, venus du monde entier, professionnels ou observateurs éclairés, témoignent de la richesse de leur expérience et de leurs ré;exions à visée prospective.
Textes de Fabien Petiot, Chloé Braunstein-Kriegel, Andrea Branzi, Grace Lees-Maffei, Linda Sandino, Gloria Hickey, Jacques Anquetil, Nina Strizler-Levine, Garth Clark, Maria Elena Buszek, Stéphane Sauzedde, Annick Colonna-Césari, Emmanuel Barrois et Frédérique Le Graverend, Dana Buntrock, Laura M. Richard, Wang Shu, Charlotte Benton, Teleri Lloyd-Jones, Mònica Gaspar, Marcus Fairs, Alice Rawsthorn, Peter Siegenthaler, Anne Jourdain, Paul Greenhalgh, Anthea Black et Nicole Burisch, Clara Mantica, Unfold, Toby Glanville, David Caméo, Eriko Horiki et Blaine Brownell, Enzo Mari et Elvio Facchinelli, Stefano Micelli, Bruce Altschuler, Chunmei Li, Anneke Bokern, Hervé Barbaret, Kajsa Borg, Glenn Adamson, Bruce Metcalf, Caroline Maniaque, Grégoire Talon, Gerard C.J. Lynch, Patricia Woods, Teleri Lloyd-Jones, Namita Gupta Wiggers, Mary Douglas, Nicole Van Dijk, Patrick Bouchain, Penny Sparke, Serge Le Roux, Hugues Jacquet, Robin Mellery-Pratt, Guy Salter, Yuri Na et Michel Lamblin, Ruth Brewerton, Miguel Angel Gardetti et Subramanian Senthilkannan Muthu, Alberto Cavalli, Caroline Roux, Justin McGuirk, Jennifer Beamer, Anitra Nettleton, Eleanore Herring, Darrin Alfred, Daniel Nicolas, Jean-Marc Huygen, Sumanatsya Voharn...
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Toute l'oeuvre d'Elsa Sahal est marquée par un décalage singulier entre la céramique, une technique très ancienne souvent associée à l'artisanat, et un propos contemporain, incarné et vivant, que seule la céramique et sa matérialité spécifique lui permettent d'exprimer. Apparue sur la scène artistique à la fin des années 90, Elsa Sahal s'est tournée dès sa formation vers ce médium, en perfectionnant sa technique dans l'atelier de Georges Jeanclos, à l'Ecole nationale des beaux-arts de Paris dont elle est diplômée.
Au fil du temps, ella a développé un vocabulaire personnel oscillant entre une figuration inquiétante et une abstraction joyeuse, mettant en place un répertoire biomorphique étrange, un langage par lequel le corps et la féminité, sans cesse interrogés, se déploient à travers des organes et orifices isolés, ou encore des motifs viscéraux soulignés par des couleurs fortes et par l'émail recouvrant le grès.
Cette oeuvre à part occupe une place importante sur la scène artistique contemporaine. Exposée par la Fondation Ricard en 2008, soutenue et suivie, dès 1999, par la galerie Claudine Papillon, Elsa Sahal a notamment reçu le Prix MAIF pour la sculpture (2008) et le prix de la sculpture contemporaine, Fondation Francesco Messina, Casabeltrame, en Italie (2007).
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French art nouveau ceramics ; all illustrated dictionary
Collectif
- Norma
- 22 Avril 2015
- 9782915542653
This book is a unique and comprehensive illustrated dictionary of French Art Nouveau Ceramics.
A census conducted in 1901 indicated the existence of some 209 producers of pottery in France, employing a total of around 5,800 full-time labourers. This great activity stimulated a parallel development in the arts, including the search for new expressions in art pottery, giving birth to l'art nouveau, a great and eclectic synthesis of a number of other art styles. Largely through British arts and crafts, and the work of artists like the Manxman Archibald Knox, it reached far back into the prehistory of Celtic art. To this were added later medieval elements, through the gothic revival championed by William Morris.
The need for renewal, breaking away from the neo-Classical and academia, which was realm of the upper-class culture, was largely theorised by John Ruskin, who searched elsewhere for inspiration. Thus did British art nouveau also partake of Chinese and Japanese styles, though never in so forceful a manner as did the French aesthetic. France, on the one side, looked back to the swirling and frivolous eighteenth century Rococo, primarily through the influence of the Goncourt brothers, Edmond and Jules, influential aesthetes of the mid nineteenth century.
The book focuses especially on artists working stoneware or gre's, faience, and terracotta. It aims to provide a general survey of the many artists working in these areas, and includes brief accounts of the ceramics work of sculptors and painters whose wider output is already well known.
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Martine Lévy est née le 22 avril 1932 à Troyes. Fille de grands amateurs d'art, Pierre et Denise Lévy, elle grandit dans une maison ouverte aux artistes, où chaque pan de mur est orné d'oeuvres d'art.
Évoluant dans cette effervescence artistique, Martine Lévy apprend à dessiner, suivant les conseils des peintres Maurice Marinot, André Derain. À l'âge de dix-sept ans, elle décide de se consacrer à la peinture et s'installe à Paris pour parfaire ses acquis à l'Académie Julian et à la Grande Chaumière.
À l'âge de vingt-deux ans, elle se marie avec Léon Cligman, un passionné d'art et collectionneur. Cette même année, Martine devient l'artiste au double prénom. L'origine de cette signature mystérieuse, Martine Martine, remonte à sa première interview radio. Intimidée par la situation, elle répète à deux reprises son prénom pour répondre à la question posée par le journaliste. En réaction à cette réponse, le journaliste s'exclame : « alors c'est Martine Martine ».
Sur un fond sonore de musique classique, elle créé des oeuvres spontanément, guidée par son ressenti et ses émotions. Jonglant entre la peinture, la sculpture, la linogravure, l'orfèvrerie, la céramique, Martine Martine s'impose comme une artiste complète dont le talent est reconnu auprès du public, des galeries d'art et des institutions publiques.
Le musée d'art moderne de Troyes, ouvert en 1982 grâce au généreux don de Pierre et Denise Lévy, propose de découvrir l'oeuvre de l'artiste à travers quatre thèmes majeurs : les mains, les chevaux, les sumos et Balzac.
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Le Bal des Matières que donnèrent Charles et Marie-Laure de Noailles en juin 1929 dans leur hôtel particulier de la place des États-Unis était un rendez-vous célébrant la création artistique. Toute latitude fut donnée à plusieurs créateurs, dont Francis Poulenc, Jean Hugo ou Jean-Michel Frank pour créer des oeuvres aux formes inattendues.
Cette fête donna naissance à un spectacle de lanternes magiques sur le thème de Faust. Jean Hugo (1894-1984) peint trente-deux plaques de verre, sur un livret du musicologue Louis Laloy et une musique originale de Georges Auric. Le texte du livret et la partition musicale ont disparu, mais restent les plaques, conservées à la villa Noailles, ainsi que des photographies de presse de l'époque, des documents d'archives. Dans le cadre du Festival de l'histoire de l'art à Fontainebleau en 2015, l'INHA, a commandé à la dramaturge Noëlle Renaude un texte pour redonner vie au Faust Magicien, ainsi qu'une création musicale à Ignacio Plaza Ponce.
Cet ouvrage restitue l'histoire de ces plaques en lien avec la commande qui a présidé à leur création dans le contexte particulier et unique du Bal des Matières des Noailles en 1929. Il contextualise la projection initiale, grâce au texte de Stéphane Boudin-Lestienne et Alexandre Mare, illustré par des documents d'archives. Il rend également compte de sa permanence avec la publication du texte écrit par Noëlle Renaude - et remanié pour la présente publication - en regard des 32 plaques de verre. Une interview de Noëlle Renaude par Florence Buttay vient éclairer la genèse de cette commande.
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Nanda Vigo : l'espace intérieur
Constance Rubini, Victoire Brun, Justine Despretz
- Norma
- 7 Septembre 2022
- 9782376660712
Originaire de Milan et formée à l'Ecole Polytechnique de Lausanne, Nanda Vigo (1936-2020) se fait remarquer dès les années 1960 par son approche transversale des arts, de l'architecture et du design. Figure importante de la scène artistique italienne des avant-gardes, elle a toujours privilégié l'expérimentation et l'exploration. À partir de 1959, elle fréquente l'atelier de Lucio Fontana, avant de se rapprocher des artistes Piero Manzoni et Enrico Castellani, qui ont fondé la galerie Azimuth à Milan. C'est au cours de cette période qu'elle découvre les artistes et les lieux du mouvement ZERO en Allemagne, aux Pays-Bas et en France. Entre 1964 et 1966, elle participe à de nombreuses expositions ZERO en Europe ; en 1965, elle organise la légendaire exposition Zero Avantgarde dans l'atelier de Lucio Fontana à Milan. En 1971, elle reçoit le New York Award for Industrial Design, pour la lampe Golden Gate produit par Arredoluce et réalise un de ses projets les plus emblématiques pour la Casa Museo Remo Brindisi à Lido di Spina. En 1976, elle remporte le premier prix Saint-Gobain pour le design du verre et, en 1982, elle participe à la 40e Biennale de Venise.
Cet ouvrage accompagne l'exposition « Nanda Vigo, l'espace intérieur » au Madd Bordeaux qui présente le travail de l'artiste à travers des installations immersives. Y sont abordés l'architecture, l'art et le design comme autant de champs de création totale, pour donner à voir, à percevoir et à ressentir toutes les dimensions de son travail. -
Janine Abraham & Dirk-Jan Rol ; 50 ans de création
Patrick Favardin
- Norma
- 10 Avril 2017
- 9782915542905
* The first comprehensive monograph on Abraham & Rol, legendary designers of the second half of the 20th century * Includes a mix of contemporary and '50s and '60s photographs * This book includes examples of their architectural work, previously unknown to the public "It is a rare species, but it exists," as '60s art critic Pascal Renous pointed out on the subject of artistic couples. The designer-decorator duo of Janine Abraham and Dirk-Jan Rol met at Jacques Dumond's studio in 1955. The couple shared the same love of precision, line and plain colors. Their earliest joint creations were first exhibited at the Salon des artistes décorateurs, in Paris. Their furniture, made of wicker, wood and aluminum, twice won prizes at the Salon des artistes décorateurs (a sideboard in 1956 and an armchair in 1958), garnering notice from the public and professionals alike. Jean Royère did not hesitate to use their emblematic Soleil armchair (gold medal at the 1958 Brussels World's Fair) in the decoration of the palace of the shah of Iran, in Teheran. Their light and functional designs are available today, re-edited by Yota Design. Abraham & Rol were also interior designers for both individual and large corporate clients, such as Yves Rocher and Saint-Gobain, with the same precision and sense of composition that define their furniture pieces. The couple also expressed their creativity through architecture, their mastery of this discipline enabling them to design some twenty houses from the 1960s through the 2000s in the Île-de-France region. Their homes are genuine inhabited sculptures, of which certain have become truly emblematic.
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Il s'agit avant tout d'une histoire destinée à un large public dans le but de faire comprendre ce qu'est véritablement et sous toutes ses formes la miniature de portrait, exécutée d'abord sur vélin, puis sur ivoire et sur papier, du début du XVIe siècle, où elle apparaît pour la première fois en Angleterre, jusque dans les dernières années du XIXe siècle qui voit son extinction progressive.
Loin d'être uniquement une « peinture en petit » bonne à ranger parmi les bibelots, la miniature, dotée d'une véritable spécificité, est une oeuvre à part entière. En raison précisément de ses dimensions réduites, elle a tenu un rôle majeur dans l'histoire de la société et. des sentiments. Facilement cachée, offerte ou dérobée, tenue sur soi, échangée entre amants, parents ou amis, elle fut le précieux témoignage des sentiments, l'image-souvenir indispensable lors d'une séparation, et après la mort elle est alors souvent multipliée.
Montée en bijou, présente sur ou à l'intérieur d'une boîte ou dans un écrin pour échapper aux regards indiscrets, accompagnée de cheveux de l'être cher, elle fut ardemment aimée. La littérature et la peinture en témoignent abondamment.
La miniature apparaît en Angleterre, à la cour des Tudors, où elle tient notamment sous le règne d'Élisabeth Ire un rôle, indispensable à la politique, de célébration de la personne royale. Liée à la littérature et à la poésie, elle acquiert un sens savant et emblématique.
Elle est aussi le cadeau diplomatique échangé entre les souverains, mais sa connotation demeure toujours sentimentale. À partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle, elle est peinte sur ivoire et connaît alors un engouement qui se répand en touchant toutes les classes de la société et que la Révolution puis les guerres napoléoniennes ne feront que généraliser.
Ces rôles divers sont abondamment décrits, accompagnés d'une évocation des artistes les plus talentueux et originaux qui ont pratiqué cet art, en Angleterre, en France et dans toute l'Europe où la miniature règne en maîtresse jusqu'au milieu du XIXe siècle. Entre la fin du XVIIIe et le début du XIXe siècle, son âge d'or, elle est relayée par le physionotrace, gravure de portrait en petit, puis par la miniature sur porcelaine dure qui se développe et se perfectionne durant la première moitié du XIXe siècle. À partir de 1850 environ, la photographie remplacera peu à peu la miniature qui, avant de céder sa place, tâchera d'adopter le style de ces nouveaux portraits.
Très abondamment illustré, cet ouvrage a le mérite, qui devrait intéresser également les spécialistes, de faire découvrir des oeuvres inconnues d'une grande qualité provenant de collections privées et de dévoiler quelques chefs-d'oeuvre, jusqu'à présent non encore publiés, à Paris, du musée des Arts décoratifs et de la collection de Frits Lugt (Fondation Custodia). Des musées étrangers, Cognacq- Jay ou le musée des Arts décoratifs de Bordeaux ont également été sollicités.
« Pays du souvenir et des sentiments », comme l'intitule l'écrivain et historien Emmanuel de Waresquiel qui le préface, ce panorama du petit portrait dans tous ses états est accompagné de textes dus à trois spécialistes : Claude Tanner, délicate restauratrice des petits portraits sur ivoire, donne des conseils pour leur conservation et leur restauration. Fabienne Xavière Sturm, conservateur honoraire du musée de l'Horlogerie à Genève, publie avec le carnet d'atelier de Louis-Ami Arlaud-Jurine les recettes d'un des meilleurs miniaturistes genevois, et Chantal Bouchon, conservateur du cabinet des Dessins au musée des Arts décoratifs de Paris, évoque la personnalité d'un grand collectionneur et donateur, Lefebvre de Viefville.
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Le cirque aujourd'hui est à la mode.
Son lieu participe à son alchimie, ici un chapiteau, là un bâtiment stable. Son, histoire est inséparable de celle du voyage. Ses premiers artistes, des officiers de cavalerie qui quittent l'armée pour s'exercer à la voltige en public, appartiennent à la culture de la vie en campement. En perpétuant là tradition du nomadisme, ils en adoptent l'architecture, dont l'attribut est l'éphémère ; le matériau la toile, la structure les mâts et les tendeurs.
Tout au long de l'histoire tentes et chapiteaux ont rivalisé en beauté, luxe et prouesses techniques. De l'Égypte, la Perse, la Turquie et l'Europe, en, passant par la Russie, la Mongolie et les États-Unis, ce livre nous entraîne dans la vie trépidante d'aventuriers et de conquérants qui ont construit notre monde. D'étapes en étapes, nous découvrons la tente noire d'Abraham, le monumental palais de Yamerlan, les resplendissantes tentes de Soliman le Magnifique, les campements d'Abd el-Kader, de Barnum and Bailey ou de Buffalo Bill.
Le chapiteau multicolore, Le Dragon volant, qui, au mois de novembre 2004 ; bondit à Rosny-sous-Bois pour servir d'école de cirque, participe à cette longue et passionnante, histoire. Il est l'oeuvre de deux architectes spécialistes de cet art séculaire, Loïc Julienne et Patrick Bouchain. Ce dernier a été le maître d'oeuvre du théâtre équestre Zingaro à Aubervilliers, de la Volière Dromesko à Lausanne, du- Théâtre du Centaure à Marseille, de l'Académie du spectacle équestre du Château de Versailles, du lieu unique à Nantes, de l'académie Fratellini à Saint Denis et de la Condition publique à Roubaix.
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