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Peinture / Arts graphiques
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Gustave Caillebotte : La peinture est un jeu sérieux
Amaury Chardeau
- Norma
- 18 Octobre 2024
- 9782376660927
De Gustave Caillebotte, redécouvert sur le tard en 1994 lors du centenaire de sa mort, on sait peu de choses. Mécène du mouvement impressionniste auquel il s'était joint aux côtés de Monet, Degas, Pissarro ou Renoir, il a été le peintre du Paris haussmannien, des Raboteurs de parquet, d'élégants passants abrités sous leurs parapluies, de quelques vigies urbaines juchées sur des balcons. On sait aussi qu'il s'est piqué de navigation à voile dont il a été l'un des meilleurs régatiers et un architecte visionnaire. Qu'il s'est intéressé à l'horticulture dans son jardin des bords de Seine où il a trouvé la mort, jeune. Mais on se souvient surtout de son legs, ses toiles impressionnistes données à l'État dans un spectaculaire coup de force et qui ont constitué le socle des collections du musée d'Orsay. Pourtant, l'essentiel de sa personnalité, de son tempérament intime nous échappe. Le décès précoce de son jeune frère, sa traversée de la guerre de 1870, ses amitiés, sa mystérieuse compagne Charlotte, tant d'éléments restent dans l'ombre. Or chez Caillebotte, la peinture est le reflet de la vie, elle s'apparente à un journal intime. Dans cette enquête, les découvertes biographiques éclairent son oeuvre et renouvellent l'interprétation de certaines toiles. On y découvre un caractère passionné, curieux, cerné par l'inquiétude, s'investissant sans compter dans toutes ses passions, à commencer par l'art. Émerge aussi un goût pour l'humour et le commentaire social. Sous les pinceaux du peintre, la peinture devient un jeu de piste, où les indices invitent au déchiffrement. Un jeu sérieux, tant sa vie même fut l'inverse d'une sinécure. Amaury Chardeau est journaliste, documentariste et producteur de radio.
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Jacques Majorelle (1886-1962) est une figure emblématique de l'orientalisme. Fils de l'ébéniste Louis Majorelle, il se forme à l'École régionale des beaux-arts de Nancy, puis à Paris, à l'Académie Julian.
Majorelle se rend dès 1908 en Espagne, en Égypte et en Italie avant de s'établir en 1917 au Maroc. Il y développe un langage chromatique singulier qui lui offre une place dépouillée de toute influence parmi ses contemporains.
Paysages, scènes de souks, portraits, il conçoit à Marrakech, où il réside, comme dans le reste du Maroc ou lors de nombreux voyages au Soudan, en Guinée et en Côte-d'Ivoire, un corpus conséquent de plus de 1 000 oeuvres, peintures, aquarelles, dessins et illustrations dans lesquels la lumière, la couleur et un certain regard sur l'exotisme jouent un rôle déterminant.
Cette réédition augmentée, richement illustrée, revient sur le parcours de l'artiste. L'ensemble des oeuvres y est présenté, accompagné de notices biographiques et bibliographiques. -
Fautrier, catalogue raisonné de l'oeuvre peint
Marie-José Lefort
- Norma
- 8 Septembre 2023
- 9782376660729
Jean Fautrier (1898-1964) est un artiste majeur du XXe siècle. Formé à la Royal Academy, de Londres, influencé par J. M. W. Turner, rapidement remarqué, en 1923, par la collectionneuse Jeanne Castel, son style est d'abord figuratif et joue sur les contrastes de lumière. Il puise dans le réel pour mieux le transfigurer, il renouvelle les genres du paysage, de la nature morte et du nu (notamment avec sa série des oeuvres noires) au cours de l'entre-deux-guerres. Quelques années plus tard, son approche change radicalement et devient beaucoup plus abstraite. Il inaugure le mouvement de l'art dit informel, par lequel il joue avec la matière picturale, combine différents matériaux, créant des visions d'une extraordinaire matérialité. Proche des plus grandes figures intellectuelles de son époque, telles que Jean Paulhan, Paul Éluard, Francis Ponge, René Char ou encore André Malraux, Fautrier n'aura de cesse de produire des oeuvres engagées et d'une remarquable force, comme en témoignent ses séries notables Otages (1943-1945), Objets (1947-1948), Partisans (1956). En 1960, il reçoit le prix de peinture de la Biennale de Venise. Riche d'une iconographie extraordinairement complète, ce premier catalogue raisonné des peintures de Fautrier recense la technique, la provenance, les expositions et la bibliographie de chacune des oeuvres. Il est enrichi par ailleurs d'une biographie détaillée, d'analyses techniques, de textes scientifiques de référence, mais aussi de transcriptions d'interviews et d'émissions d'époque.
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Gustave Caillebotte : painting is a serious game
Amaury Chardeau
- Norma
- 18 Octobre 2024
- 9782376660958
De Gustave Caillebotte, redécouvert sur le tard en 1994 lors du centenaire de sa mort, on sait peu de choses. Mécène du mouvement impressionniste auquel il s'était joint aux côtés de Monet, Degas, Pissarro ou Renoir, il a été le peintre du Paris haussmannien, des Raboteurs de parquet, d'élégants passants abrités sous leurs parapluies, de quelques vigies urbaines juchées sur des balcons. On sait aussi qu'il s'est piqué de navigation à voile dont il a été l'un des meilleurs régatiers et un architecte visionnaire. Qu'il s'est intéressé à l'horticulture dans son jardin des bords de Seine où il a trouvé la mort, jeune. Mais on se souvient surtout de son legs, ses toiles impressionnistes données à l'État dans un spectaculaire coup de force et qui ont constitué le socle des collections du musée d'Orsay. Pourtant, l'essentiel de sa personnalité, de son tempérament intime nous échappe. Le décès précoce de son jeune frère, sa traversée de la guerre de 1870, ses amitiés, sa mystérieuse compagne Charlotte, tant d'éléments restent dans l'ombre. Or chez Caillebotte, la peinture est le reflet de la vie, elle s'apparente à un journal intime.
Dans cette enquête, les découvertes biographiques éclairent son oeuvre et renouvellent l'interprétation de certaines toiles. On y découvre un caractère passionné, curieux, cerné par l'inquiétude, s'investissant sans compter dans toutes ses passions, à commencer par l'art. Émerge aussi un goût pour l'humour et le commentaire social. Sous les pinceaux du peintre, la peinture devient un jeu de piste, où les indices invitent au déchiffrement. Un jeu sérieux, tant sa vie même fut l'inverse d'une sinécure. Amaury Chardeau est journaliste, documentariste et producteur de radio. -
Métal contre bois, industrie contre artisanat, équipement contre décoration, peuple contre élite. La création de l'Union des artistes modernes (UAM), en 1929, par René Herbst, Francis Jourdain, Robert Mallet-Stevens, Charlotte Perriand, Hélène Henry et Raymond Templier, est souvent présentée comme une scission des « modernes » contre les « anciens », réunis au sein de la Société des artistes décorateurs (SAD). Ces modernes, auxquels se joindront Pierre Chareau, Eileen Gray, Le Corbusier, les frères Martel, Jean Prouvé et bien d'autres, militent pour un art fonctionnaliste, sans ornement, destiné au plus grand nombre. Ils auraient tourné le dos aux décorateurs et à l'artisanat de luxe, incarné par l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925, pour créer un mouvement en phase avec les besoins de leur époque. Cet ouvrage retrace les moments décisifs de cette scission et la naissance de l'UAM, en s'appuyant notamment sur les archives des deux groupements, dont il reproduit des extraits, comme sur de nombreux documents d'époque.
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Influencé par le cubisme auquel il consacrera quelques années marquantes, il revient progressivement, dans les années 30, vers le réalisme puis se tourne à partir des années 50 vers le fantastique, renouant avec la peinture flammande des xve et xvie siècle.
Auteur d'une oeuvre peinte foisonnante, il est également un dessinateur, illustrateur et graveur reconnu dont les oeuvres ont été collectionnées par de nombreux cabinets des estampes (Bruxelles, Hanovre, Berlin, Hambourg, Bâle, Budapest).
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Peintre insaisissable, oscillant entre un naturalisme en vogue à la fin du xixe siècle et une peinture élégiaque aux accents symbolistes, Albert Maignan (1845-1908) est l'un des grands noms oubliés de cette époque. Remis à l'honneur aujourd'hui par la Fondation Taylor et le musée de Picardie qui se partagent son héritage, il retrouve enfin la place légitime qu'il avait acquise dans le Paris fin de siècle.
Formé auprès de Jules Noël et d'Évariste Luminais, il devient dès 1867 un fidèle du Salon des artistes français où il expose jusqu'à sa mort avec un égal succès. Récompensé d'une première médaille en 1879, il trouve la consécration en 1888 avec Les Voix du tocsin - oeuvre mythique qui renaît aujourd'hui après avoir été roulée depuis 1918 -, avant de s'imposer parmi les artistes éternels du musée du Luxembourg en 1892 avec La Mort de Carpeaux, qui lui vaut la médaille d'honneur.
Réputé pour sa peinture, qui de l'Histoire évolue vers le grand décor inspiré par ses nombreux voyages en Italie où il découvre les peintres des xviie et xviiie siècles, Albert Maignan lie son nom aux chantiers monumentaux de son temps. Il laisse une oeuvre magistrale et toujours vivante : murs et plafonds peints au restaurant Le Train Bleu à la gare de Lyon et à l'Opéra-Comique, tapisseries pour le Sénat, écoinçons pour l'Hôtel de Ville de Paris, vitraux pour l'église Saint-Philippe-du-Roule. À la suite de l'incendie du Bazar de la Charité, en 1897, au cours duquel périssent plus de 125 personnes parmi les plus en vue du Paris mondain, il est invité à réaliser deux vitraux et une coupole peinte de 90 mètres carrés pour la chapelle Notre-Dame-de-Consolation, érigée en hommage aux victimes du drame.
Nommé en 1905 président de la Fondation Taylor, à laquelle il léguera sa maison-atelier parisienne du 1 rue La Bruyère, Albert Maignan joue un rôle décisif dans la vie artistique du tournant du siècle, oeuvrant avec générosité à la promotion et à la protection des artistes.
L'important fonds d'atelier, légué au musée de Picardie avec l'ensemble de sa collection, de même que son journal, conservé à la Bibliothèque nationale de France, permettent de redécouvrir la richesse et l'extraordinaire liberté de cette oeuvre - véritable allégorie du goût du tournant du siècle -, que son épouse Louise, fille du peintre Charles-Philippe Larivière, a livrée à la postérité en préparant, de la mort de son mari en 1908 à sa propre mort en 1947, le travail qui reste à mener pour qu'Albert Maignan redevienne aux yeux du public l'un des plus grands noms du xixe siècle.
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Choisi pour la 59e Biennale de Venise, afin de représenter la création contemporaine au Pavillon du Liban, Ayman Baalbaki est un artiste libanais né à Beyrouth en 1975. Il grandit au sein d'une famille tournée vers l'art : son père et son oncle, étant eux-mêmes artistes. Suivant la même voix, il se forme d'abord à l'Institut des Beaux-arts de l'université libanaise de Beyrouth, puis à l'École nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris. Cinq années après son arrivée en France, il reçoit la médaille d'argent en peinture aux Jeux de la francophonie et participe ensuite à plusieurs expositions à travers le monde. Liban, France, Grande-Bretagne, Argentine, Égypte ou encore Niger, sont autant de pays accueillant les oeuvres de l'artiste. Ses productions des dix dernières années ont été compilées à travers cet ouvrage inédit, édité en français, anglais et arabe. Les auteurs s'attachent à décrypter ses peintures et installations, traversées par des problématiques sociétales propres au Liban : guerre, révolte avortée, faillite politique comme financière, tragédie du port de Beyrouth ou encore pandémie. L'artiste peint des portraits anonymes de ses contemporains, devenus aujourd'hui des symboles du Moyen- Orient. Il représente la ville, ses bâtiments, dressés, mais aussi en ruines. Son art se veut éclatant, dynamique et texturé.
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Jacques Majorelle (1886-1962) Catalogue of work
Félix Marcilhac, Amélie Marcilhac
- Norma
- 1 Mars 2024
- 9782376660859
Jacques Majorelle (1886-1962) is an emblematic figure of Orientalism. The son of cabinetmaker Louis Majorelle, he trained at the École régionale des beaux-arts in Nancy, then at the Académie Julian in Paris.
From 1908, Majorelle travelled to Spain, Egypt and Italy before settling in Morocco in 1917. There he developed a singular chromatic language that gave him an uninfluenced place among his contemporaries.
Landscapes, souk scenes, portraits, he creates, in Marrakech, where he lived, as well as in the rest of Morocco and on his many trips to Sudan, Guinea and Côte d'Ivoire, a substantial corpus of over 1,000 works, paintings, watercolours, drawings and illustrations in which light, colour and a certain view of the exotic play a decisive role.
This enlarged, richly illustrated new edition looks back at the artist's career. All the works are presented, accompanied by biographical and bibliographical notes. -
In the 19th century, many European painters went beyond a merely fantasized East, and reached its very essence: they witnessed the authentic beauty of Eastern light, suffered the desert's harshness and felt the strength of ancestral traditions. From Egypt to Algeria, from the Sahara to Palestine, artists such as Ernst, Deutsch, Hamdi Bey, Fromentin, Berchère, Bridgman, Ziem, Gérôme, Corrodi, Dinet and Majorelle were fascinated by the atmosphere, the colors and the customs of a cradle of civilization. They zealously reproduced its landscapes, architecture, decorative arts and genre scenes, becoming the privileged forebears of a movement which captured an exotic dreamland, and contributing to an enrichment of the golden age of Orientalism.
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Cette édition réalisée en deux volumes, remet au goût du jour le livre d'Aimé Azar, spécialiste notoire de l'art égyptien moderne, publié en 1961 par les Éditions Nouvelles et aujourd'hui épuisé. Augmentée et enrichie, elle apporte aux lecteurs, une compréhension globale de cette période de l'histoire de l'art, par des textes et une iconographie de grandes qualités. Elle est divisée en sept chapitres, suivis de plus de 90 biographies d'artistes égyptiens et étrangers, présentées par ordre chronologique dans le volume 2, couvrant 40 ans de l'art égyptien moderne.
Un corpus de plus de 600 peintures et dessins agrémente l'ouvrage, pour permettre au lecteur de comprendre l'essence de la peinture égyptienne, ainsi que l'étendue de ses nuances. Traduit et réimprimé en arabe en 2006, il est à présent édité en anglais, afin d'offrir un élan international au sujet. -
El-Gazzar, né en 1925 à Alexandrie est une figure de proue de l'art égyptien moderne du XXe siècle. Il s'inscrit à la faculté des Beaux-arts du Caire en 1944 et rejoint ensuite le Groupe d'Art contemporain fondé par Hussein Youssef Amin, son maître. Avec un style expressionniste innovant et unique, il dépeint de manière folklorique les habitants du Caire. Plus tard, il s'essaye à l'abstraction en représentant les machines industrielles et leurs effets sur l'Homme.
Reconnu de son vivant, la production d'El-Gazzar est exposée en France dès 1949, à la Biennale de Venise en 1952 ou encore au Musée de São Paulo en 1953. Aujourd'hui, ses oeuvres se trouvent dans des collections privées au Caire, Alexandrie, Rome, Paris et Bruxelles, mais aussi dans de grandes institutions à travers le monde, comme le Metropolitan Museum of Art de New York ou le Mathaf : Arab Museum of Modern Art.
Ce catalogue raisonné publié en langue anglaise, comprends deux volumes. Le premier est consacré aux peintures de l'artiste et le second aux oeuvres graphiques, archives et photographies. Il apporte une compréhension de l'oeuvre énigmatique de l'artiste, mais aussi de l'art égyptien moderne en général.