Filtrer
Rayons
- Littérature
- Jeunesse
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
- Vie pratique & Loisirs
- Tourisme & Voyages
Support
Éditeurs
Arts et spectacles
-
Le renouveau des arts décoratifs dans la France d'après-guerre est d'une extrême diversité, du style 40 qui perdure à travers les commandes officielles au meuble classique ou néoclassique dont le succès est sans précédent. La modernité, elle, reste un combat à mener après l'échec de l'Union des artistes modernes (UAM) qui, trop rigoriste, n'a su convaincre ni les industriels, ni le public. Ce défi est relevé par la jeune génération des décorateurs présentés dans cet ouvrage. Leur approche n'obéit pas aux règles strictes d'une esthétique préétablie, comme le préconisaient les machines à penser leur temps que furent, avant-guerre, la Cranbrook Academy aux États-Unis, le Bauhaus et l'école d'Ulm en Allemagne ou l'UAM en France. Elle répond aux besoins et aux aspirations d'un pays en pleine reconstruction, avec l'extraordinaire vitalité qui caractérise l'époque.
Après une introduction qui met l'accent sur l'alliance d'éthique et d'esthétique, de fantaisie et de rigueur, de cette création française foisonnante et singulière, en marge du design naissant, ce livre s'organise en quatre parties, chacune précédée d'une introduction qui en définit le contexte historique.
En premier lieu viennent les grands décorateurs, les maîtres de l'entre-deux-guerres, comme Adnet, Arbus ou Old, et les représentants d'un style 50 en liberté, ludiques et affranchis de tout discours en « isme », que furent Matégot, Royère ou Raphaël. Puis, les grandes figures de la Reconstruction - Gascoin, Hitier, Renou ou Sognot - qui ont transmis à la génération suivante le sens d'une modernité exigeante et puriste, parfois d'un étonnant avant-gardisme. Leurs fils spirituels, dont beaucoup demeurent ignorés des historiens du design et qui avaient à peine vingt ans au début des année 50, se nomment Gautier-Delaye, Guariche, Motte, Paulin, Richard ou Philippon et Lecoq. Plus proches des designers étrangers, rêvant d'un art international au service de tous, ils sont les premiers à avoir réussi une véritable collaboration avec les industriels.
Outre ces trente-trois monographies biographiques et stylistiques dont celle consacrée à Roger Fatus, l'auteur Patrick Favardin analyse la mise en place de structures, totalement nouvelles pour la France, d'édition, de promotion et de diffusion, avec des fabricants comme Airborne, Les Huchers-Minvielle ou Steiner, des galeries comme celle de Steph Simon et la galerie MAI, les ateliers des grands magasins, les revues de décoration, les Salons des arts ménagers et les Salons des artistes décorateurs. Autant d'acteurs qui ont apporté avec passion leur réflexion et leur soutien, technique aussi bien que financier, à ce qui fut une aventure sans précédent.
-
Jean Derval, céramiste et sculpteur
Patrick Favardin, Jean-jacques Wattel
- Norma
- 7 Juillet 2011
- 9782915542400
Né en 1925, Jean Derval intègre l'École des arts appliqués à l'industrie en 1938. Particulièrement doué pour le dessin, il se forme au métier de graphiste, et c'est comme affichiste qu'il entame sa vie professionnelle. Mais les difficultés de l'époque et sa curiosité naturelle le poussent à diversifier son champ d'activité. Engagé par la société Christofle, il réalise des décors d'orfèvrerie mais aussi une ligne de céramiques d'usage devant être réalisées à Saint-Amand-en-Puisaye. Cette dernière expérience débouche sur une véritable passion. Dans ce sanctuaire du grès, magnifié par Carriès et son école à l'aube du XXe siècle, il découvre un univers qui le satisfait pleinement, par sa technique et ses vastes possibilités artistiques. Plus encore, la céramique laisse le créateur complètement libre de ses choix, dans une immédiateté quasi magique de réalisation.
En 1947, Jean Derval rejoint à Vallauris ses camarades d'école Robert Picault et Roger Capron, qui ont fondé l'atelier Callis. Après une collaboration difficile, il rejoint deux ans plus tard le célèbre atelier Madoura, animé par Suzanne Ramié et alors dominé par la figure magistrale de Picasso. En 1951, il fonde son propre établissement, l'atelier du Portail. Il développe là un art subtil, d'une grande virtuosité technique et artistique, voué à la pièce unique, qu'il s'agisse de céramique utilitaire, de décoration intérieure ou d'ornementation d'architecture.
Ce savoir-faire fascine Roger Capron, qui l'emploie entre 1967 et 1973 dans sa manufacture. Mais Jean Derval reprend sa liberté pour parachever une oeuvre magistrale, qui en fait l'un des meilleurs céramistes de sa génération.
-
Née au Canada de parents américains, mais vivant en France depuis son plus jeune âge, Kristin McKirdy s'est abreuvée aux sources des différentes cultures auxquelles elle s'est trouvée confrontée. Elle a suivi des études d'histoire de l'art à Paris et de beaux-arts à l'université de Californie, Los Angeles (UCLA). Sa vocation de céramiste fut pour elle le moyen de réaliser une synthèse libre et enrichissante d'influences parfois antagonistes.
Son itinéraire professionnel se vit comme une suite de défis et de questionnements. La connaissance approfondie de l'histoire de sa discipline et la parfaite maîtrise de ses savoir-faire conditionnent à ses yeux l'épanouissement d'une production originale et puissante.
Tout en demeurant convaincue que son art devait rester ancré dans ces traditions, elle a appris des artistes céramistes, notamment Adrian Saxe et Kenneth Price, que le temps était venu pour la céramique de s'affranchir de son enfermement dans le monde des arts décoratifs pour s'inscrire dans la grande nébuleuse des arts plastiques.
Étrangère au débat d'arrière-garde qui agite la scène européenne, elle bâtit sa carrière avec une foi et un détachement absolu de qualité indispensable pour transformer toute inquiétude existentielle ou métaphysique en un terreau fertile, aux origines de toute création. Forte et fragile, Kristin McKirdy livre une oeuvre savante et spontanée, rigoureuse et sensible. Jouant avec virtuosité des archétypes universels (vases, coupes, bols, amphores) qui peuplent sa discipline, elle fait naître de ses mains des pièces dont le biomorphisme mesuré est vecteur de sens et d'émotion.
La Cité de la céramique donne carte blanche à Kristin McKirdy pour réaliser un rapprochement historique et esthétique entre son travail et certaines pièces conservées dans les collections nationales.
Une exposition monographique « Kristin McKirdy. Vingt ans de création » présente à la fois les créations de ses quatre années de résidence à Sèvres entre 2008 et 2012 et une sélection de pièces parmi les plus représentatives des vingt dernières années provenant de collections privées.
Parallèlement à l'exposition à Sèvres, les créations réalisées lors de la résidence de Kristin McKirdy seront mises en vente à la galerie parisienne de Sèvres, au Palais-Royal. Les galeries Pierre-Marie Giraud à Bruxelles et Jousse à Paris présenteront aussi des pièces.
Le livre servira de catalogue.
-
Première monographie consacrée au travail de Matali Crasset, Works retrace les vingt dernières années du parcours d'une des créatrices parmi les plus renommées du milieu du design international. De l'objet à l'architecture, le travail de Matali Crasset interroge à la manière du sociologue, le rôle du design dans la vie quotidienne et redéfinit les modes d'usage, les modes de vie et les intéractions humaines.
Nommée International Interior Designer of the Year par le British Interior Design Awards en 2004, Matali Crasset a reçu le Grand Prix du Design de la Ville de Paris en 1997.
Son travail inclue des réalisations pour le compte de Philippe Starck (avec qui elle collabora durant cinq ans), Established and Sons, Hermès, Swarovski, Authentics, Domeau & Pérès, Alessi, Meta/Mallet, Artemide... dont la critique a salué la singularité. Elle s'est également engagé dans une démarche architecturale en construisant des hôtels insolites à Nice et en Tunisie.
Élevée dans un village du nord de la France, où travail et vie quotidienne étaient intimement liés, Matali Crasset a conservé l'inspiration de ses jeunes années en créant un design aux formes simples et aux couleurs vives qui ont fait sa marque de fabrique dans les domaines du produit industriel, de l'aménagement intérieur, de l'architecture et des installations d'oeuvres.
Riche de quelque 300 croquis et photographies, Matali Crasset Works rend compte par sa mise en page originale de la démarche conceptuelle de la créatrice et met en lumière, projet par projet, les choix de matériaux et les processus créatifs.
-
À l'instar de Villas 50 en France, le premier volume de Raphaëlle Saint-Pierre paru aux éditions Norma, Villas 60-70 en France démontre que la France a produit une architecture digne d'être regardée et appréciée, des oeuvres d'architectes français (Jean Balladur, André Bruyère, Paul Chemetov, Jean Nouvel, Claude Parent, Roland Simounet, etc.) ou étrangers (Marcel Breuer, Philip Johnson, Richard Neutra, Oscar Niemeyer). L'ouvrage définit également et analyse les différentes interprétations des courants de pensée et esthétiques en France, notamment dans leur relation aux mouvements internationaux.
Au milieu des années 60, les prémices des contestations sociales et la montée en puissance de la contre-culture se font sentir. Une rupture avec le monde orthogonal qui prévalait depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale s'amorce. Et cela, tant aux États-Unis qu'en Europe. L'architecture moderne est totalement mise en question par une multiplicité de mouvements et de tendances qui apparaissent ou prennent de l'ampleur dans les années 60. Contrairement à la décennie précédente, on ne peut pas parler d'un style caractéristique des décennies 60 ou 70. Cependant le programme de la maison reste, plus que jamais, un laboratoire pour les nouvelles générations d'architectes.
Divisée en trois chapitres, la première partie du livre s'attache à discerner les influences, les ruptures, les thèmes de réflexion dans l'architecture de la maison individuelle française de la période. Le premier chapitre est consacré aux métamorphoses de l'architecture moderne. Les débats se complexifient, les modèles changent, comme les repères avec la réforme de l'enseignement de l'architecture. Mais la classification des nouvelles expériences ou théories architecturales par les médias est parfois artificielle et forcée, au risque d'entraîner des amalgames ou des courants éphémères.
Le deuxième chapitre s'intéresse aux défis envers les typologies habituelles, aux rapports entre architecture et sciences, à l'effacement des frontières avec les arts plastiques (Pierre Székely) et à l'architecture prospective (Jean- Louis Chanéac). Dômes, paraboloïdes hyperboliques, bulles (Pascal Häusermann, Antti Lovag) et gonflables sont les symboles d'une nouvelle architecture rompant avec la boîte. Le troisième chapitre aborde la pensée écologique.
Elle apparaît d'abord chez quelques scientifiques, intellectuels et marginaux puis, lors de la crise pétrolière de 1973, investit la scène nationale avec le renouvellement de l'intérêt pour le bois (Pierre Lajus, Jean-Pierre Watel) et des essais d'architecture solaire (Guy Rottier).
Dans la seconde partie du livre, une trentaine de villas, classées par ordre chronologique et dont la construction s'échelonne de 1960 à 1979, sont analysées en détail avec l'aide de documents graphiques et photographiques. Elles illustrent et approfondissent les thèmes abordés en première partie.
-
Les mille et une nuits ; et les enchantements du docteur Mardrus
Marion Chesnais, Dominique Paulvé
- Norma
- 26 Octobre 2004
- 9782909283913
Une promenade entre Orient et Occident, entre Le Caire et Paris, où l'influence de l'orientalisme marque le décor du tournant du XXe siècle, tant dans le monde de la peinture, de la sculpture, de la mode, de la joaillerie, de la poésie, de la musique, que du théâtre et de la danse...
Le docteur Joseph-Charles Mardrus fut un orientaliste éminent, un acteur important de la vie parisienne et surtout le premier traducteur, après Antoine Galland, des Mille Nuits et Une Nuit. Il est aussi l'auteur de La Reine de Saba et de divers autres contes. « Musulman de naissance et parisien par accident », ainsi qu'il se définissait lui-même, bien qu'égyptien et catholique, Mardrus fut un grand voyageur, parcourant les mers à la recherche des légendes de son Orient natal. Aimant les fleurs, les pierres précieuses, les tables fastueuses, les tissus chamarrés et la photographie, il fut de ceux qui insufflèrent au monde parisien un engouement pour l'orientalisme, tout comme son ami Paul Poiret avec qui il créa la fameuse « Mille et Deuxième Nuit ». Mardrus eut deux vies et deux femmes : avant la Première Guerre mondiale, une période de voyages lorsqu'il était médecin aux Messageries Maritimes et qu'il sillonnait l'Orient avec sa première épouse, la poétesse Lucie Delarue-Mardrus ; et à partir de 1915 où il eut un parcours tout aussi riche aux côtés de la discrète Cobrette.
L'ouvrage richement illustré contient les documents inédits et les archives du docteur Mardrus, détenus par la soeur de Cobrette (seconde femme de Mardrus) et la fille de cette dernière : des albums de famille, des photographies de voyages prises par Mardrus, ses notes personnelles et son important courrier avec ses amis du monde intellectuel de l'époque, tels qu'André Gide, Pierre Louÿs, Maurice Maeterlinck, Henri de Régnier, Remy de Gourmont, José Maria de Heredia, Robert de Montesquiou, Natalie Barney... Sont également présentés des ouvrages du docteur Mardrus illustrés par des artistes célèbres ainsi que des marionnettes de Jacques Chesnais habillées par Paul Poiret, des costumes et maquettes de François Quelvée.
-
Les années Staudenmeyer ; 25 ans de design en France
Chloé Braunstein-Kriegel
- Norma
- 2 Décembre 2009
- 9782915542257
Pierre Staudenmeyer (1952-2007) a découvert et réuni de 1985, date de la création de la galerie Néotù, à 2007 nombre de créateurs qui comptent aujourd'hui parmi les plus importants designers français, de Martin Szekely à François Bauchet, Kristian Gavoille, Olivier Gagnère, Garouste & Bonetti, pour n'en citer que quelques-uns.
Il leur a offert des lieux d'exposition, les a fait connaître sur un plan international et les a édités pendant plus de vingt ans, initiant la naissance d'un design spécifiquement français qui a marqué la fin du xxe siècle. L'un des tout premiers à présenter en France l'oeuvre d'Anglais, Américains et Italiens tels Jasper Morrison, Constantin Boym, Dan Friedman, Ettore Sottsass ou Andrea Branzi, il a également relancé par ses écrits et ses expositions l'intérêt pour la céramique aussi bien des années 50, dont il fut l'un des plus importants collectionneurs, que contemporaine.
Cet ouvrage collectif, dirigé par Chloé Braunstein-Kriegel, spécialiste de design et amie de Pierre Staudenmeyer qui a collaboré avec lui à de nombreuses publications, révèle un homme de culture qui, à l'exemple des grands galeristes du XIXe et du XXe siècle, a contribué au renouveau de la création par sa réflexion sur la société dans laquelle il a vécu. Les textes de psychanalyste, conservateurs, critiques, spécialistes de design et de marketing, qui analysent le rôle de Pierre Staudenmeyer, sont mis en rapport avec ceux qu'il a écrits lui-même.
Après l'introduction de Chloé Braunstein-Kriegel qui décrit une personnalité brillante et paradoxale, la première partie porte sur les centres d'intérêt qui ont déterminé ses choix : psychanalyse, art, marketing, design, céramique. La deuxième partie traite des lieux et publications qu'il a créés et de leur rôle marquant sur la scène culturelle aussi bien française qu'internationale, des galeries Néotù de Paris et de New York à Mouvements Modernes et de la galerie RE consacrée à l'image et au graphisme à la revue Quelques Hommes.
Enfin, les artistes, designers, collectionneurs, marchands ou amis qui l'ont côtoyé dressent autant de portraits d'un personnage aux multiples facettes et d'une exceptionnelle curiosité avec, en regard, ses remarquables textes sur les créateurs. Préfacé par Yvonne Brunhammer, le catalogue des meubles et des objets édités et exposés par Néotù puis Mouvements Modernes, comprenant plus de 900 pièces illustrées, permet de juger de l'importance et de la cohérence d'un travail d'éditeur unique.
À travers les passions de ce grand découvreur, marchand et collectionneur qui a su établir des ponts entre des disciplines en apparence étrangères les unes aux autres, saisir l'importance du contexte économique, politique et social dans la création, et dont la culture libre de préjugés a tissé des liens entre les styles, les époques, les domaines artistiques, Les Années Staudenmeyer font revivre un moment unique de l'histoire du design et des arts décoratifs.
-
Né en 1961, Hubert Le Gall est sculpteur, designer, scénographe. Une fois terminées ses études économiques et financières (pour faire plaisir à sa famille), Hubert Le Gall choisit de peindre, des portraits surtout, d'amis (Jacques Garcia, Yaguel Didier). Des panneaux où se mêlent dessin, peinture et photographie deviennent plateaux de table et permettent au plasticien de s'introduire furtivement dans le domaine de l'environnement intérieur.
En 1997, la galerie Avant-Scène présente sa première exposition aux inspirations végétales avec des oeuvres devenues aujourd'hui des « intemporels » : les tables Marguerites ou les commodes Fleurs. Naissent alors les objets qui vont le rendre célèbre : la lampe Spectre et la Sculpture lampe, le fauteuil Pot de fleurs, le tapis Ombre chiné, le Vase vitrine.
Son matériau de prédilection est le bronze, mais Hubert Le Gall aime toutes les matières : le plâtre, la résine, le bois, le verre et la céramique qu'il travaille, avec une même curiosité dans son atelier montmartrois, qui fut autrefois celui du peintre Bonnard.
Manipulant sans cesse les symboles, nichant l'humour dans le détournement et l'allusion, Hubert Le Gall joue sans complexe des mots et des choses, des formes et des fonctions - fonction qui reste indispensable à cette dialectique ironique. Ses tables Fleurs sont plateaux et serre-livres, son bouquet de fleurs est aussi piètement de vase, ses commodes sont travaillées sur les quatre faces, son Pot de fleurs devient fauteuil, son Mouton une commode, le miroir Dorian un puzzle, son Taureau un cabinet...
Croisant et assimilant les références (Jean-Michel Frank, Jean Royère, André Dubreuil, Giacometti, Dalí, Jean-Pierre Raynaud) avec un vaste bestiaire, les végétaux et la géométrie, Hubert Le Gall nous surprend, nous émeut et nous fait rire.
Ce goût pour l'hybridation, sa compréhension des correspondances, font des merveilles dans la mise en valeur des oeuvres d'autres créateurs. Depuis 2000, Hubert Le Gall excelle dans la scénographie d'expositions, notamment pour Canaletto à Venise (musée Maillol, Paris, 2012), Canaletto-Guardi et Van Dyck (musée Jacquemart-André, Paris, 2012 et 2008), Design contre Design (Galeries nationales du Grand Palais, Paris, 2007), René Lalique. Les Bijoux d'exception (musée du Luxembourg, Paris, 2007), Mélancolie. Génie et folie en Occident (Galeries nationales du Grand Palais, Paris, 2005).
Au fil du livre, différents intervenants, galeristes, conservateurs, collectionneurs et amis parlent de leur objet préféré d'Hubert Le Gall.
Prix, expositions : En 2012, le Salon Maison et Objet a distingué Hubert Le Gall, créateur de l'année. Son oeuvre est entrée dans les collections permanentes de plusieurs institutions : musée des Beaux-Arts de Montréal, Canada ; La Piscine, Roubaix ; Mobilier national, Paris. Des ambassades de France, la mairie de Paris ont acquis de nombreuses créations. Parmi les galeries qui représentent Hubert Le Gall en France et à l'étranger, on peut citer Avant-Scène, Pierre-Alain Challier (Paris) ; Mazel (Bruxelles) ; ADP Décoration (Genève) ; Galleria Magenta 52 (Milan) ; Themes and Variations (Londres) ; Twenty First Gallery (New York) ;
Dumonteil (Shanghai).
-
N'ayant jamais fait l'objet d'une étude monographique, le sculpteur Pierre Sabatier (1925-2003) a voué l'essentielle de sa carrière à l'édification d'un art monumental et collectif, en marge de tout circuit commercial. Formé après la guerre aux Arts décoratifs puis à l'École des beaux-arts de Paris, il réalise des mosaïques et céramiques avant de s'orienter à la fin des années 1950 vers le métal qui devient son matériau de prédilection. Adhérant en 1966 au mouvement du «Mur Vivant » qui milite pour l'intégration des arts dans l'architecture, il collabore avec des architectes aussi renommés que Maurice Novarina, les frères Arsène-Henry, Michel Herbert, Robert Auzelles, Henri Pottier, Pierre Dufau, J. P. Dacbert ou Daniel Badani. Ses oeuvres (claustras, panneaux muraux, ensembles sculptés, portes) insufflent par leur expressivité et leur monumentalité du lyrisme et du caractère aux constructions modernes (immeubles de bureaux et d'habitation, universités, mairies, sièges d'entreprises, églises). Dans les années 1980, Pierre Sabatier surprend en réalisant pour des parcs d'attractions des décors fantastiques en béton projeté dans la tradition des grotesques et de l'architecture imaginaire. Il continue également à s'exprimer à travers le métal dans de vastes programmes de construction, à La Défense notamment, en collaboration avec les architectes Jean-Paul Viguier, Berthet-Pochy ou Frank Hammoutène. Pierre Sabatier a produit en France et à l'étranger une oeuvre abondante comptant près de 150 réalisations. Il a reçu en 1974 la médaille de bronze des Arts plastiques de l'Académie d'architecture, en 1976 la médaille d'argent, puis a été nommé chevalier de la Légion d'honneur en 2002. Son oeuvre est également représentée au sein des collections du MNAM/CCI du Centre Georges Pompidou à Paris.
-
Les décorateurs années 60-70
Patrick Favardin, Guy Bloch-Champfort
- Norma
- 16 Septembre 2007
- 9782915542066
Les années 60 et 70 sont indissociables clans l'histoire de la décoration et du mobilier. Elles marquent un tournant radical clans un monde jusqu'alors confiné à des expressions nationales et élitistes. Tout éclate au début des années 60. La mode est a la fois d'inspiration anglo-saxonne, scandinave, italienne et française. Les genres se mélangent dans un désir effréné de vivre en symbiose avec son temps. Les progrès de la technologie accréditent la conviction d'une liberté conquérante de l'individu et suscitent des désirs inédits d'une nouvelle manière d'habiter, fût-ce clans des cellules de science-fiction. Les formes s'arrondissent, les sièges deviennent des tapis-sculptures qui permettent de se lover clans des univers chaleureux, ludiques et anticonformistes. Les couleurs et les ni )tifs décoratifs épousent l'éclat et les délires du Pop' Art et du psychédélisme. L'espace d'habitation se transforme en rêve éveillé où se mêlent un mobilier luxueux dans des matériaux inédits et des objets surprenants de toutes origines, associés, fait nouveau, à des meubles anciens. La fin des années 70 marque l'avènement d'une époque où la beauté et l'élégance classique cèdent le pas à une multitude d'expressions qui échappent à tout classement et à toute hiérarchie. L'heure du post-modernisme a sonné. Composé d'une longue introduction qui en donne une vision synoptique et de trente-deux monographies qui décrivent ses multiples visages, ce livre rend intelligible une période exceptionnellement créative et révèle à travers une abondante iconographie, souvent inédite, sa formidable richesse esthétique.
-
Dunkerque ; un port, des villes, un littoral ; un siècle d'aventure urbaine
Collectif
- Norma
- 19 Mai 2000
- 9782909283494
-
Nomade, trublion du design, Peter Pan jet-setteur, joli coeur kawaii, Claudio Colucci ne tient pas en place. Genève, Paris, Tokyo, récemment Shanghai et Beijing viennent sous-titrer son nom, telle une enseigne de luxe. On s'arrête trop souvent à son sourire de Joker. But what you see is not necessary what you get... Claudio est un fabulateur.
Créateur d'objets narratifs, de lieux chargés d'histoire, généreux en pirouettes et paradoxes, il trouve le ferment de son inspiration dans l'art du conte. « J'aime la fabulation, raconter des histoires, inventer... vraies ou fausses... plutôt fausses avec un départ un peu vrai... brouiller les pistes... jouer ! » claironne-t-il.
Sous la direction de Sarah Carrière-Chardon, commissaire indépendante, ses compagnons de routes ont rejoint l'aventure : les designers Tom Dixon, Christian Ghion, les Tsé & Tsé, le chef pâtissier Sébastien Gaudard, les architectes Astrid Klein et Mark Dytham, le styliste Paul Smith et la douce Chika, geisha de Kagurazaka et Michel Temman, ex-correspondant de Libération au Japon, qui comme Claudio s'installe en Chine. Depuis Paris, l'agent Dominique Serrell, avec qui les galeristes Pierre Romanet et Pierre Staudenmeyer ont, les premiers, exposé et édité ses créations. Ses sempaï (parrains) nippons : l'incontournable Teruo Kurosaki, le producteur Takaya Iwasaki et le directeur de la communication d'Hermès Japon Kozo Fujimoto, qui lui ont ouvert les portes du Levant. Enfin, Kanae Hasegawa, critique, Ruy Niimi, professeur à la Musashino Art University, Marie-Laure Jousset, conservateur en chef honoraire au Centre Pompidou, Gérard Laizé, directeur du VIA ou Christine Colin, inspectrice au ministère de la Culture, qui ont fait sa fortune critique.
Ces personnalités marquantes dans le parcours de Claudio ont toutes pris part à l'histoire et au jeu. Entre le portrait chinois qui se devine par analogie et le kaléidoscope, dont les variations sur le même motif évoluent à chaque tour de main ou à chaque clin d'oeil, chaque invité est venu apporter sa touche et son angle de vue à l'épopée coluccienne... Se jouant des usages du livre de designer, cette monographie tient plus de l'affabulation, à moins que ce ne soit du roman d'anticipation ?
-
-
Nature body skin ; Hérault Arnod Architectures
Francis Rambert, Chris Younès, Fabiola Lopez-duràn
- Norma
- 25 Août 2010
- 9782915542318
Plus que des thèmes de travail, la nature, le corps et la peau sont pour Isabel Hérault et Yves Arnod la matière même de l'architecture : la nature dans laquelle elle se fond et à laquelle elle se confronte ; le corps qui lui donne sensualité et mouvement, qu'elle incarne et protège ; la peau, son interface avec la ville et le paysage, Chaque projet est pour eux matière à expérimentation.
Influencées par la force des paysages des Alpes de leur enfance, leurs architectures, entre métamorphose et création, s'élaborent à partir des énergies présentes dans les milieux, cherchant à établir une complicité inventive avec un " déjà-là ". Au-delà de leur relation au paysage, elles établissent des connexions à la fois physiques et symboliques dans la fabrication de nouveaux écosystèmes où le bâtiment trouve sa place, en équilibre entre nature et artefact, enracinement et autonomie de la forme, mimétisme et étrangeté.
Les tracés et les espaces sont fluides, fonctionnels et poétiques, cherchant à éveiller les sens. Ces architectures jubilatoires puisent leur dynamique dans des déplacements et des imaginaires à la fois archaïques et anticipateurs. Ponctuant la présentation des projets, trois textes sous forme de livrets traitent de l'alliance entre architecture et environnement à la base de leur réflexion d'architectes : " L'ambivalence dans la peau " par Francis Rambert, critique d'architecture et directeur de l'Institut français d'architecture ; " TransArchitectures " par Chris Younès, psychosociologue et philosophe ; et enfin " La machine, le fossile et le jardin " où Fabiola Lôpez-Duràn, historienne de l'architecture, part de ces étranges organismes séduits par la nature que sont les phasmes et les cirripèdes, pour parler du rapport entre soi et l'autre, primordial en architecture.
-
Les décorateurs des années 40
Jean-louis Gaillemin, Bruno Foucart
- Norma
- 5 Octobre 1999
- 9782909283432
-
La lampe Gras a une place inédite dans l'histoire du luminaire. Conçue et fabriquée en 1921, elle inaugure un genre nouveau de système d'éclairage dont la vocation est de satisfaire aussi bien le monde de l'industrie que le secteur tertiaire en plein essor.
À géométrie variable et aisément adaptable au gré des besoins de chacun, la lampe Gras est à même d'éclairer de la façon la plus performante les machines-outils, les planches à dessin, les bureaux, les laboratoires et jusqu'au bloc opératoire du paquebot Normandie. Répudiant tout maniérisme ornemental, son créateur, l'ingénieur Bernard-Albin Gras, l'a dotée d'une esthétique relevant de cette adéquation parfaite du dessein, et du dessin qui fonde ce qu'on appelle aujourd'hui le design.
Comme telle, son succès fut immédiat, au point de susciter interprétations et imitations, notamment chez les membres du Bauhaus fascinés par cet incunable de la modernité. Mais il revient à Le Corbusier de lui avoir conféré une aura particulière, voyant en elle, selon ses propres termes un « objet-outil » réduit à sa pure fonctionnalité, un « objet-type » dont il a fait bénéficier son agence comme ses réalisations architecturales. À sa suite, Robert Mallet-Stevens, Eileen Gray, Michel Roux-Spitz, Sonia Delaunay, Georges Braque et tant d'autres figures de l'avant-garde l'ont adoptée, contribuant à la faire entrer dans la légende. Cette carrière prestigieuse se double d'un succès plus anonyme dans le monde du travail, exceptionnel par le volume de ses commandes comme par sa durée. Il n'est guère d'autre exemple de lampe qui, sans modification majeure, ait été éditée pendant plus d'un demi-siècle.
Après quelques décennies d'éclipse, la lampe Gras retrouve une notoriété auprès d'une nouvelle génération d'architecte, de décorateurs et de collectionneurs, fascinés par cet objet de la première modernité au même titre que les meubles de Le Corbusier, Herbst, Prouvé et Perriand. Cet ouvrage retrace l'histoire d'une invention et d'une aventure industrielle mais il se veut aussi une promenade à travers les choix esthétiques de l'entre-deux guerre et ceux, plus éclectiques, du temps présent.
-
Alors que le design des années 50 connaît une vogue considérable et que l'architecture de la reconstruction a été très étudiée, les maisons particulières de cette époque restent méconnues.
Réservée jusque-là à de grands bourgeois qui s'adressaient à des stars de la modernité comme robert Mallet-Stevens, Pierre Chareau ou Le Corbusier, la villa connaît, avec l'émergence d'une bourgeoisie éclairée plus modeste, un essor remarquable dans la France de l'après-guerre. A l'ombre des grands ensembles, elle constitue une sorte de laboratoire qui permet aux architectes d'innover, mais aussi de mettre en pratique les acquis et les enseignements des maîtres, tout en les détournant et les adaptant, avec la vitalité et l'esprit de provocation caractéristiques de l'époque.
Cette architecture domestique, à la fois expérimentale et matérialiste, souvent utopique, caricaturée par jacques Tati ou Spirou, bénéficie de l'aide des Salons et des concours organisés par des magazines extraordinairement audacieux et inventifs. Montrant à quel point sa modernité se différencie du purisme théoricien qui prévalait avant la guerre, l'auteur Raphaëlle Saint-Pierre analyse dans la première partie de l'ouvrage le vocabulaire architectural français qui se met en place, nourri d'influences américaines, scandinaves, japonaises et brésiliennes, balançant entre organicisme, rationalisme, brutalisme et art total, sans déroger aux règles de fonctionnalité du plan, aux nouveaux impératifs d'équipement et au rapport, désormais indispensable, entre habitat et nature.
Dans un second temps, la visite détaillée de vingt-cinq maisons, construites par les maîtres que sont Le Corbusier, André Lurçat, Alvar Aalto et Philip Johnson, par de jeunes architectes comme Claude Parent ou André Wogenscky, des ingénieurs et des artistes tels que Jean Prouvé, André Bloc et Pierre Soulages, nous fait découvrir la richesse de ce patrimoine architectural profondément original.
-
Rétrospective des oeuvres présentées à l'Exposition des arts décoratifs de 1925, qui a su réunir des artistes du monde entier : des architectes comme H. Sauvage ou P. Patout, des décorateurs tels que A. Véra, L. Süe, le couturier P. Poiret ou encore le sculpteur F. Pompon.