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Gustave Caillebotte : La peinture est un jeu sérieux
Amaury Chardeau
- Norma
- 18 Octobre 2024
- 9782376660927
De Gustave Caillebotte, redécouvert sur le tard en 1994 lors du centenaire de sa mort, on sait peu de choses. Mécène du mouvement impressionniste auquel il s'était joint aux côtés de Monet, Degas, Pissarro ou Renoir, il a été le peintre du Paris haussmannien, des Raboteurs de parquet, d'élégants passants abrités sous leurs parapluies, de quelques vigies urbaines juchées sur des balcons. On sait aussi qu'il s'est piqué de navigation à voile dont il a été l'un des meilleurs régatiers et un architecte visionnaire. Qu'il s'est intéressé à l'horticulture dans son jardin des bords de Seine où il a trouvé la mort, jeune. Mais on se souvient surtout de son legs, ses toiles impressionnistes données à l'État dans un spectaculaire coup de force et qui ont constitué le socle des collections du musée d'Orsay. Pourtant, l'essentiel de sa personnalité, de son tempérament intime nous échappe. Le décès précoce de son jeune frère, sa traversée de la guerre de 1870, ses amitiés, sa mystérieuse compagne Charlotte, tant d'éléments restent dans l'ombre. Or chez Caillebotte, la peinture est le reflet de la vie, elle s'apparente à un journal intime. Dans cette enquête, les découvertes biographiques éclairent son oeuvre et renouvellent l'interprétation de certaines toiles. On y découvre un caractère passionné, curieux, cerné par l'inquiétude, s'investissant sans compter dans toutes ses passions, à commencer par l'art. Émerge aussi un goût pour l'humour et le commentaire social. Sous les pinceaux du peintre, la peinture devient un jeu de piste, où les indices invitent au déchiffrement. Un jeu sérieux, tant sa vie même fut l'inverse d'une sinécure. Amaury Chardeau est journaliste, documentariste et producteur de radio.
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Le 35 S. L'Atelier de Le Corbusier : 1924-1965
Didier Teissonniere
- Norma
- 18 Octobre 2024
- 9782376660910
Le 18 septembre 1924, Le Corbusier s'installe au 35, rue de Sèvres, à Paris, au premier étage de l'aile désaffectée d'un couvent occupé par des Jésuites. Il y bénéficie de « la disposition de murs très importants pour l'étude des dessins », pour achever son pavillon de l'Esprit nouveau à l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925. Le plus emblématique des architectes du xxe siècle y restera quarante ans, jusqu'à sa mort en 1965. Quarante années pendant lesquelles défileront dans ce couloir de 40 m de long, 3,50 m de large et 4 m de haut, plus de deux cents architectes venant d'une quarantaine de pays, au premier rang desquels Charlotte Perriand, Pierre Jeanneret, Iannis Xenakis, Josep Lluis Sert, André Wogenscky, Roger Aujame, José Oubrerie, Junzo Sakakura... S'appuyant sur une iconographie en partie inédite et des témoignages d'anciens collaborateurs, cet ouvrage retrace en détail la vie de ce lieu emblématique, de sa naissance à sa destruction. Il restitue, grâce à des photographies d'époque, les nombreux réaménagements de Le Corbusier, comme la création de son studiolo de 6 mètres carrés dans lequel il expérimenta les grands principes de son architecture. Il revient également sur l'incroyable aventure humaine du 35S et dresse le portrait d'un homme habité par son art - l'architecture, comme la peinture -, ses idées et ses projets.
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Si l'on en croit Paul Lévi et Jean-Paul Poirot , la rue Lafayette, qui regroupait depuis le XIXe siècle la majorité des marchands de pierres précieuses parisiens, aurait concentré près de 300 négociants en perles fines dans l'entre-deux-guerres, entre ses numéros 1 et 100. Un tel chiffre frappe par son importance en comparaison de la situation actuelle du marché de la perle fine, au sein de la capitale comme au niveau mondial: tandis que les négociants et spécialistes parisiens se comptent aujourd'hui sur les doigts d'une main, la perle fine ne représente plus qu'un volume insignifiant d'un marché dominé par la perle de culture, qu'elle soit d'eau douce (95 %) ou d'eau de mer (5%).
Comment, il y a moins d'un siècle, autant de négociants ont pu vivre à Paris du commerce de cette matière? Quand et pourquoi la capitale française est-elle devenue le centre mondial de la perle? Comment les relations entre la France et le Golfe, son principal fournisseur, étaient-elles structurées? Pour quelles raisons ce commerce aussi florissant a-t-il complètement disparu? Mais surtout, comment se fait-il que la mémoire de cet âge d'or de la perle soit aujourd'hui perdue? C'est à ces questions, et bien d'autres encore, que cette exposition tâchera de répondre.
Mais au-delà de percer les derniers mystères liés à un biominéral dont on ne cesse de repousser l'ancienneté des relations avec les hommes, il s'agira avant tout de montrer dans quelle mesure la perle a su inspirer l'ensemble des joailliers parisiens mais également les artistes au sens large, petits et grands. Tous semblent en effet avoir été poussés par une même perlomanie et ce, quel que soit leur médium, de l'opéra au cinéma en passant par la peinture, la photographie, l'affiche ou les illustrés, au point de faire de la perle l'une des formes symboliques des années folles. -
En 1933, Virginia Woolf écrit une biographie de la poétesse Elisabeth Barret Browning, racontée à la première
personne par son cocker, Flush. En 1936, pour écrire ses mémoires, All the dogs of my life, Elisabeth von Arnim
choisit de raconter la vie des 14 chiens qui l'ont accompagnée, de son enfance dans la Prusse de la fin du XIXe siècle
à sa retraite sur la côte d'Azur. En 1957, le teckel Lump arrive chez Pablo Picasso, dont il partagera la vie jusqu'en
1973. Sa vie intime, familiale, avec Jacqueline, Claude et Paloma, avec les animaux qui peuplent la villa La Californie,
mais aussi sa vie artistique, puisqu'on le retrouve jusque dans les variations autour des Ménines de Velasquez. David
Douglas Duncan, l'ami qui a offert Lump à Picasso, rassemble les témoignages de cette vie commune dans Picasso
and Lump, a Dachshund Odyssey.
Inspirée par ces références, cette nouvelle collection (dont le titre est un clin d'oeil à Picasso et Lump) propose un
regard sur la vie et l'oeuvre de grands artistes et amoureux de l'art du XXe
et du XXIe
siècle sous l'angle de la relation
aux « chiens de leur vie ». Des ouvrages érudits et légers, confiés aux meilleurs spécialistes, mêlant témoignages
et récits, citations, photographies d'archive et reproductions d'oeuvres, qui invitent à une approche singulière, entre
sensibilité et humour, de la vie et de l'oeuvre de Pablo Picasso, Joan Mitchell, Andy Warhol, Francis Picabia, Pierre
Bonnard, David Hockney, William Wegman, ou encore Gertrude Stein, Peggy Guggenheim, Yves Saint Laurent... -
Jean Luce et le renouveau de la table française (1910-1960)
Moon Cho Sung
- Norma
- 10 Mai 2024
- 9782376660903
En 1925, Jean Luce est, à 30 ans, le seul artiste spécialiste des arts de la table à posséder un espace personnel
à l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de Paris. Sa longue carrière, débutée en
1911 à l'exposition du musée Galliera, se poursuivra jusqu'à la fin des années 50. Elle lui permet de traverser de
nombreux mouvements du XXe
siècle dont l'Art nouveau, l'Art déco ou le modernisme. Tout d'abord admiré, dans
les années 20, pour la qualité et l'originalité de ses décors et ornements géométriques, il s'impose, à partir des
années 30, grâce à son travail de renouveau des formes. Des créateurs et décorateurs comme Pierre Chareau,
Charlotte Perriand, Rob Mallet-Stevens ou Djo Bourgeois n'hésitent pas à mettre en scène ses modèles sur leurs
stands ou dans leurs intérieurs. Personnalisant ses créations, il crée des services pour de prestigieux clients tels
le maharajah d'Indore ou Paul Cavrois. Ses créations s'adressent également à un public plus large, qu'il touche
aussi bien en France grâce à des points de vente comme Steph Simon ou Pilote, qu'aux Etats-Unis ou il s'impose
au début des années 50. Toujours à l'affut des innovations techniques et industrielles, il continuera de créer après
la Seconde Guerre mondiale, en collaborant notamment avec des entreprises comme Duralex qui lui permettront
de poursuivre sa réflexion sur le fonctionnalisme. -
Philippe Prost architecte : La mémoire vive
Francis Rambert, William Van Andringa, Raphaëlle Saint-Pierre, Jean-Philippe Hugron, Aïtor Ortiz
- Norma
- 15 Novembre 2024
- 9782376661016
Lauréat du Grand Prix national de l'architecture en 2022, Philiippe Prost développe depuis 30 ans, avec son atelier, une réflexion architecturale sur l'existant patrimonial, fondée sur les liens étroits entre la mémoire et la création, initiée à travers le patrimoine militaire, et plus particulièrement les forteresses de Vauban auxquelles il a consacré un ouvrage Vauban, le style de l'intelligence.
De son premier projet, la citadelle de Belle-Île-en-Mer (1991-2006), au Port Vauban à Antibes, en passant par l'Anneau de la mémoire sur le site de la Grande Guerre à Notre-Dame-de-Lorette (2011-2014), l'installation d'un campus des métiers d'art dans les écuries de Versailles, la transformation la Cité des Électriciens dans le Bassin minier ou la rénovation de l'hôtel de la Monnaie à Paris, chaque projet de son Atelier est matière questionner le lieu sur lequel il intervient, développer une réflexion sur l'inscription de son architecture dans le temps, en pensant tout autant l'existant que le futur. L'architec- ture de Philippe Prost cherche donc à entrer en résonance, dialoguer, et établir une relation avec les lieux qu'elle investit. -
Artiste pluridisciplinaire, Guy de Rougemont (1935-2021) s'est affirmé autant dans la peinture que dans la sculpture et les arts décoratifs, dans un jeu permanent autour de la couleur, des lignes et des formes. L'emballage monumental des colonnes au musée d'Art moderne en 1974, le dallage très remarqué du parvis du musée d'Orsay en 1986 ou encore celui du ministère des Finances en 1987, mais aussi l'aménagement sur trente kilomètres de l'autoroute A4 en 1977 marquent toujours les esprits, résultat de la volonté de l'artiste d'inscrire l'art dans la vie des passants. Guy de Rougemont se réinvente constamment, entre espace public et privé, urbain et domestique, entre pop art et minimalisme. Sa table nuage, ses totems colorés, ses lignes serpentines, ses tapisseries pour le Mobilier national, ses couverts et autres oeuvres plus confidentielles lui valent une grande rétrospective au musée des Arts décoratifs en 1990. Il est élu académicien dans la section peinture en 1997.
L'ouvrage écrit par Gay Gassmann comporte des contributions de Jacques Grange, Pierre Passebon, Diane de Polignac, Julio Le Parc, Adrien Goetz, Hervé Lemoine et Julie Goy, et nous emmène dans l'oeuvre de l'artiste, ouvrant les portes de son atelier parisien, mais aussi de celui de Marsillargues, en Camargue, ce havre de paix qui lui était si cher. -
Paul Andreu : L'architecture est un art
Stéphanie Quantin-Biancalani
- Norma
- 23 Février 2024
- 9782376660835
Paul Andreu (1938-2018) est une figure majeure de la scène architecturale internationale de la seconde moitié du XXe siècle. Il a notamment marqué l'architecture des aérogares au cours de sa longue carrière au sein d'Aéroports de Paris, avec l'emblématique aéroport de Roissy 1, puis Roissy 2, mais aussi avec sa production en Asie, au Japon et en Chine, où il fut l'un des premiers Français à s'imposer, que ce soit avec l'aéroport de Kansai, en 1988, ou encore l'opéra de Pékin, inauguré en 2007. Fondée sur une exigence constante de fonctionnalité et de rationalité technique, l'oeuvre de cet architecte et ingénieur est ancrée sur la notion de seuil, de passage et de transformation, qui met en jeu des principes fondamentaux : la terre et le ciel, l'Orient et l'Occident, la pensée et la matière. À travers ses recherches sur l'espace et le temps, la croissance organique, les ombres et les lumières, l'immobilité et le mouvement, Paul Andreu semble poursuivre une recherche essentielle sur la question de l'envol, du corps et de l'esprit, qu'il soit physique, symbolique ou poétique. Sous la direction de Stéphanie Quantin-Biancalani, cette monographie nourrie notamment de contribution d'Antoine Picon, de Tadao Ando ou de Laurence Cossé, est largement illustrée par de somptueuses photographies d'archives comme de vues contemporaines ainsi que de dessins issus des 69 carnets de croquis récemment donnés à la Cité de l'architecture et du patrimoine.
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Agrémentée d'une nouvelle introduction, Charlotte Perriand et l'aventure des Arcs est une reprise des parties consacrées à la montagne et aux Arcs de l'oeuvre complète, volume 3 et 4. Dès 1934, Charlotte Perriand mène une réflexion architecturale sur les loisirs pour tous, mais c'est avec les Arcs, son grand oeuvre, qu'elle mène à terme sa réflexion sur l'art d'habiter la montagne.
Aux côtés du promoteur Roger Godino, Charlotte Perriand déploie toutes les facettes de son immense talent : design, urbanisme, mais aussi architecture bioclimatique, dont elle est pionnière en la matière. Elle compose avec les contraintes financières et temporelles pour penser en grande partie les Arc 1600 et 1800. Grâce à sa persévérance et son inventivité croissante, à son intégration de l'architecture dans les sites, à son approche innovante et humaine de la ciculation, de la vie qu'elle insuffle, notamment sur les toits, elle fait de cette station un endroit convivial, en accord avec l'environnement. Charlotte Perriand pense l'extérieur comme l'intérieur, jusque dans les moindres détails. Modernité et influences japonaises sont de mises. Ainsi, elle conçoit l'architecture intérieure de plus de 4 500 logements, 25 000 lits, pour un flux annuel de plus d'un million de personnes. Son souhait de conjuguer art de vivre en montagne et habitation pour le plus grand nombre, est largement réalisé. Consécration posthume pour l'artiste, les Arc 1600 et 1800 sont labélisés « Patrimoine architectural du xxe siècle » en 2003. -
Ricardo Bofill, les années françaises
Dominique Serrell, Jean-Jacques Aillagon, Michèle Champenois, Bjarke Ingels
- Norma
- 3 Novembre 2023
- 9782376660804
Reconnu en Europe comme un architecte d'avant-garde dans les années 70, l'architecte catalan Ricardo Bofill fut appelé sur la scène française suite à la destruction des Halles de Baltard en 1971. Appelé à concourir en 1974, l'architecte tenta de renouer avec les formes historiques de l'architecture et de l'urbanisme parisiens. Écarté en avril 1978, après plus de 3 ans de projets et de maquettes par Jacques Chirac, premier maire de la Ville de Paris, qui préfèrera une architecture neutre et moins monumentale, Bofill va néanmoins jouer un rôle de premier plan dans l'élaboration des villes nouvelles en France, de 1972 à 1985, avec des projets aussi marquants que controversés : Abraxas à Marne-la-Vallée, le Lac, à Saint-Quentin-en-Yvelines, la Place Majeure, à Cergy-le-Haut, ou encore le le quartier Antigone de Montpellier.
Conçu comme un véritable journal de bord largement illustré, décrivant les relations étroites entre l'architecture et la politique sous Valéry Giscard d'Estaing et François Mitterand, cet ouvrage revient pour la première fois sur l'emblématique chantier des Halles, couvert par une clause de confidentialité jusqu'au décès de l'architecte, en 2021. À travers les récits de témoins de l'époque, Jack Lang, Jean-Jacques Aillagon, Paul Chemetov, Roland Catro... comme les archives du Taller, l'auteure décrit la prodigieuse ascension de Bofill au rang de superstar, ainsi que l'importance de l'architecture, alors au centre de toutes les conversations. -
Réédition largement augmentée de l'édition de 2003, cette monographie richement illustrée revient sur le parcours de Roger Capron (1922-2006), seul céramiste français de son époque qui ait à la fois accompli une importante oeuvre artistique et fondé une entreprise individuelle de premier plan. Après avoir suivi l'enseignement du décorateur René Gabriel, Capron crée en 1946 avec Robert Picault l'atelier de céramique Callis à Vallauris participant à la renaissance de la céramique, faisant du beau à la portée de tous. Apparaissent à cette époque les formes et représentations emblématiques de son travail : branchages, personnages stylisés, soleils et motifs géométriques. En 1952, il rachète une poterie désaffectée et commence son aventure industrielle en fabriquant carreaux émaillés, mobilier d'appoint et panneaux décoratifs. A la fin des années 50, la commande d'une fresque de 300 m2 pour la gare maritime de Cannes lui fait découvrir la céramique architecturale qu'il mettra en oeuvre dans d'autres productions telles que la piste de danse en grès de l'hôtel Byblos de Saint Tropez. Enfin dans les années 80, Capron aborde un travail nouveau avec des pièces uniques proches de la sculpture. Basée sur le texte original de Pierre Staudenmeyer, cette version est enrichie par des des focus thématiques et un entretien exclusif entre Jacotte Capron, veuve de l'artiste, et Flavien Gaillard, spécialiste des arts décoratifs du XXe siècle, ainsi que par un répertoire de formes enrichi vient compléter la monographie.
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Charlotte Perriand, l'oeuvre complète Tome 1 ; 1903-1940
Jacques Barsac
- Norma
- 12 Mai 2015
- 9782915542608
Pendant sept décennies, Charlotte Perriand (1903-1999) a contribué à façonner le Inonde de ses inventions, laissant derrière elle un sillage d'images, d'objets, de lieux et d'édifices, autant de registres d'une oeuvre qui apparaît désormais dans toute son ampleur.
Ce premier volume de l'oeuvre complète offre une analyse détaillée de ses premières années de création, très fertiles, aussi bien dans le domaine du design que de l' architecture ou de la photographie. S'appuyant une grande partie sur les archives conservées par la famille de l'artiste dans son atelier parisien, il permet de faire la lumière sur ses sources, son environnement, ses années d'apprentissage à l' école de l'Union centrale des arts décoratifs, ainsi que sa rencontre et son association avec Pierre Jeanette et Le Corbusier, en 1928, qui va donner naissance à des meubles emblématiques tels que la Chaise longue basculante (1928), et à ses premiers aménagements (la villa Savoye, la villa Church, la villa MARTINEZ de Hoz).
Il nous fait également découvrir son engagement militant, qui l'amène à voyager à Moscou, puis à réfléchir à une architecture vernaculaire au service du peuple, qui aboutira notamment, dans les années 30, à la Maison au bord de Peau (1934), à un centre de vacances (1935), ou encore à ses premières architectures de montagne.
Les années 30 sont par ailleurs celles de la création de l' UAM, dont elle est l'un des membres fondateurs aux côtés de Robert Mallet-Stevens, mais aussi de sa rupture idéologique avec Le Corbusier, qui va l'amener, à l'orée de la Seconde Guerre mondiale, à faire cavalier seul.
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Dès la fin du xixe , la joaillerie devient un vecteur important de l'expérimentation formelle et de l'innovation plastique de son époque, grâce au développement des connaissances en matière de pierre, des techniques de taille et de sertissage. Livres et expositions permettent de mettre en valeur cet art décoratif de premier plan qui accompagne le romantisme dans ses derniers feux avant d'adopter le répertoire Art nouveau naissant.
Les paysages de l'âme, les songes et cauchemars du symbolisme imaginés par Lalique, Fouquet ou Carabin, de même que les formes et motifs empruntés à la Renaissance d'Eugène Grasset ou Lucien Gaillard cèdent la place à une faune et une flore issues d'un nouvel imaginaire biologique, aquatique et sous-marin, nourries par la vulgarisation des grandes découvertes scientifiques et de la pensée évolutionniste. Pour mieux représenter la nature, Vever, Lalique, Boucheron, Fouquet ou Nocq introduisent des matériaux nouveaux :
Corne, plume, éventail plus diversifié de pierres semi-précieuses.
L'étude des plantes comme des minéraux et cristaux, notamment grâce aux magnifiques planches élaborées par le biologiste Ernst Haeckel, ouvre également la voie, dès les années 1900, à un nouvel ordre décoratif révélant la structure cristalline des micro-organismes. Cette géométrisation tout en retenue ouvre le champ de l'abstraction et du mouvement Art déco qui s'affirmera dès les années 1910 avant de triompher dans les années 1920.
Accompagné d'un glossaire des matériaux et techniques et de notices biographiques des principaux acteurs de l'époque, cet ouvrage permet de comprendre la richesse et l'évolution stylistique du bijou et de le replacer dans l'art de son temps. -
Sculpteur prolifique, Raymond Delamarre (1890-1986) a exprimé, de la médaille au monumental, sa quête d'une statuaire épurée, aux formes élégantes à travers soixante années de création. Grand Prix de Rome en 1919, il est propulsé avec éclat dans l'entre-deux-guerres. L'Exposition internationale de 1925 est le premier pas d'une collaboration féconde avec Michel Roux-Spitz, qui les mènera à la réalisation du célèbre Monument à la défense du canal de Suez et au décor de la façade de la chapelle du CHU de Nantes. Lors de l'Exposition coloniale de 1931, il s'illustre en réalisant quatre Béatitudes et un Sacré-Coeur. Les allégories de cet artiste du sacré, comme du profane - Paris, Ville lumière pour l'Exposition universelle de Bruxelles, Arts et monuments régionaux pour le paquebot Normandie, Les Connaissances humaines pour le palais de Chaillot, surplombant aujourd'hui encore la place du Trocadéro -, exaltent le savoir scientifique et culturel français. Engagé dans la reconstruction d'après 1945, il pare de bas-reliefs l'hôtel de ville de Grand-Couronne, l'hôtel des Postes de Louviers ou encore le centre des chèques postaux de Dijon. Ses sculptures redonnent de l'élan aux lycées de Brest, Perpignan et Fort-de-France. Ardent créateur de la période Art déco, il répond à des commandes privées, dont Mowgli restera la plus marquante, tant par l'originalité que par la richesse de sa composition.
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Pierre Chareau Tome 2 : aménagements intérieurs, architecture
Francis Lamond, Marc Bédarida, Raphaële Billé
- Norma
- 7 Avril 2023
- 9782376660538
Pierre Chareau, aménagements et architecture, opère une synthèse sans précédent de près de de 80 chantiers d'architecture d'intérieur (1908-1938), privés ou publics, comme de ses projets architecturaux (1925-1950). Il dévoile l'évolution de l'approche de Pierre Chareau en matière d'aménagement intérieur, de ses débuts de décorateur intégrant dans des espaces existants son mobilier, à l'avènement, au fil des projets, d'une approche résolument architecturale de l'espace, dans laquelle le meuble s'anime et devient architecture à part entière. Listant l'ensemble de ces chantiers, il livre une analyse détaillée et illustrée de vingt-cinq d'entre eux, en majorité commandités par trois familles, les Dalsace, les Bernheim et les Dreyfus. Ce second volume permet de découvrir l'engagement de longue haleine du créateur pour l'architecture. Il revient sur sa participation aux CIAM comme à la Société des architectes modernes ou au Rassemblement des architectes, ainsi que sa collaboration avec la revue L'Architecture d'aujourd'hui. Il offre une analyse critique sur l'activité de Pierre Chareau architecte, en décryptant les 13 projets sur lesquels il a travaillé, en France, de 1923 à 1938, puis aux États-Unis, de 1945 à 1950, du cabanon de Djemil Anik à l'atelier de Robert Motherwell à East Hampton. Ce livre offre enfin une analyse approfondie de la Maison de verre. En dressant le portrait de Jean Dalsace et de son épouse Annie, il permet de comprendre le rôle central des commanditaires dans ce projet. Il revient sur le contexte architectural et sociétal de l'époque, expliquant l'importance de la lumière et de l'hygiène dans la Maison de verre. Le chantier et ses vicissitudes sont restitués avant que ne soient décrits les grands principes qui ont présidé à la conception de la maison, suivies d'une analyse de ses volumes et de ses espaces.
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Avec l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925, l'Art déco séduit le monde. De New York à Paris, la presse célèbre cet événement qui impose durablement ce style universel.
Traversant l'Atlantique à bord de fastueux paquebots tels Île-de-France et Normandie, des grands décorateurs français comme Jacques-Émile Ruhlmann, Jules Leleu, André Mare, Jean Dunand et Pierre Chareau exposent dans les grands magasins, de New York à Philadelphie.
Du Mexique au Canada, cet engouement est porté par des architectes nord-américains formés à l'École nationale des beaux-arts de Paris dès le début du xxe siècle, puis à l'Art Training Center de Meudon et à la Fontainebleau School of Fine Arts, deux écoles d'art fondées au lendemain d'une Première Guerre mondiale qui a renforcé les liens entre les deux continents. L'Amérique de Raymond Hood et de Wallace K. Harrison, auteurs du Rockefeller Center, adopte les architectes et artistes français Léon Arnal, Edgar Brandt, Jacques Carlu, Paul Cret, Alfred Janniot...
Les recherches inédites de cet ouvrage dévoilent une émulation réciproque qui s'illustre aussi bien dans l'architecture et l'ornementation des gratte-ciel que dans le cinéma, la mode, la presse, le sport et l'art de vivre. Le nouveau style est porté par des figures telles que Paul Iribe et Cecil B. DeMille, Jean Patou et Paul Poiret, Lindbergh, Costes et Bellonte, Joséphine Baker ou Johnny Weissmuller.
Trente-sept textes et 350 illustrations permettent de découvrir les liens uniques qui unissent la France et l'Amérique, depuis la statue de la Liberté de Bartholdi jusqu'au Streamline qui succède à l'Art déco. Ce nouveau design aux lignes fluides et galbées surgit dans les années 1930 et sera la vedette de la New York World Fair de 1939, qui a pour thème « The World of Tomorrow ».
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Pierre Chareau Tome 1 : biographie, expositions, mobilier
Francis Lamond, Marc Bédarida, Raphaële Billé
- Norma
- 7 Avril 2023
- 9782376660521
Créateur et architecte de l'emblématique Maison de verre à Paris, Pierre Chareau a laissé derrière lui une oeuvre riche et cohérente, un « style Chareau » qui l'inscrit tout autant dans le courant moderniste que dans une pensée d'avant-garde qui épouse un monde de forme et de matériaux nouveaux. Ce premier volume revient sur sa biographie, ses rencontres déterminantes avec des mouvements artistiques, cubisme, arts premiers, comme avec des personnalités de premier plan, Nicolas de Staël, Jeanne Bucher, Jacques Lipchitz, Pablo Picasso, Rose Adler, Max Jacob, Jean Lurçat, Rob Mallet-Stevens... qui lui sont restés fidèles tout le long de sa courte vie. Il retrace son parcours, de ses débuts de dessinateur chez Waring & Gillow à son envol en tant que créateur de modèles indépendant ; il détaille ses participations aux Salons d'automne, Salons des artistes décorateurs, au groupe des 5 comme à l'UAM qui dictent le « la » de cette modernité qui fait vibrer le reste du monde, ses collaborations aux décors de films de Marcel L'Herbier ainsi que son départ pour les États-Unis en 1940. Il permet également de découvrir le collectionneur et le galeriste, entouré d'artistes tels que Braque, Ernst, Gris, Léger, Lurçat, Masson, Modigliani, Motherwell, de Staël... La Boutique qu'il crée avec sa femme Dollie, rue du Cherche-Midi, expose, outre ses propres oeuvres, les créations qu'ils éditent : tissus d'Hélène Henry, tapis de Jean Burkhalter ou de Charchoune... Richement illustré avec près de 500 visuels, ce premier volume offre enfin, en s'appuyant notamment sur plusieurs fonds iconographiques (Musée des arts décoratifs, Paris, Moma, New York), une synthèse complète de sa production de meubles et de luminaires.
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Tandis que l'Art déco, admiré de tous à l'Exposition internationale des arts décoratifs de 1925, continue à se diffuser, jusqu'à la fin des années 30, conjointement aux mouvements modernistes et cubistes dans les arts décoratifs, les Beaux-Arts et l'architecture, de nombreux peintres de l'entre-deux guerres tels que Boutet de Montvel, Courmès, La Patelière, Souverbie ou Despiau s'attachent à redonner au réalisme un nouveau visage, en phase avec son temps. La ville de Boulogne-Billancourt est au coeur de cette créativité bouillonnante. Attirés par des terrains aux prix abordables, de grands industriels comme Renault et Dassault, les Studios de Boulogne pour le cinéma et des artistes tels que Paul Landowski, Marc Chagall ou Juan Gris s'installent dans cette ville naissante. Les « Dimanches de Boulogne » de Daniel-Henry Kahnweiler, en réunissant de nombreux artistes cubistes, participe à faire de la ville un centre culturel de premier plan. Témoin privilégié de cette époque foisonnante, le musée des années 30 conserve dans ses collections plusieurs centaines de chefs-d'oeuvre, dans des domaines aussi variés que la peinture, la sculpture, avec les frères Martel, Jouve, Janniot ou Bernard, les arts décoratifs, avec des ensembles exceptionnels de Ruhlmann, Leleu, Follot, Sue et Mare, Printz, Herbst, Sognot, Mallet-Stevens, les arts graphiques ou l'architecture. À rebours d'une modernité trop longtemps cantonnée au cubisme, à l'abstraction et à l'art conceptuel, il offre un regard singulier sur cette période encore méconnue.
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Jacques Majorelle (1886-1962) est une figure emblématique de l'orientalisme. Fils de l'ébéniste Louis Majorelle, il se forme à l'École régionale des beaux-arts de Nancy, puis à Paris, à l'Académie Julian.
Majorelle se rend dès 1908 en Espagne, en Égypte et en Italie avant de s'établir en 1917 au Maroc. Il y développe un langage chromatique singulier qui lui offre une place dépouillée de toute influence parmi ses contemporains.
Paysages, scènes de souks, portraits, il conçoit à Marrakech, où il réside, comme dans le reste du Maroc ou lors de nombreux voyages au Soudan, en Guinée et en Côte-d'Ivoire, un corpus conséquent de plus de 1 000 oeuvres, peintures, aquarelles, dessins et illustrations dans lesquels la lumière, la couleur et un certain regard sur l'exotisme jouent un rôle déterminant.
Cette réédition augmentée, richement illustrée, revient sur le parcours de l'artiste. L'ensemble des oeuvres y est présenté, accompagné de notices biographiques et bibliographiques. -
Dès les années 50, Beyrouth et le Liban ont été un véritable laboratoire de la modernité architecturale au Moyen-Orient, faisant appel aux plus grands architectes nationaux et internationaux. Les institutions et grandes entreprises libanaises se sont tournées vers le béton et des formes dites brutalistes, participant pleinement au renouveau de l'architecture mondiale. Si le Liban a donné naissance à une floraison de bâtiments exemplaires de cette époque, cet ouvrage est une invitation à en découvrir plus d'une trentaine, souvent méconnus et admirablement saisis par le regard de Matthieu Salvaing. Par leur sélection, les auteurs convient le lecteur à suivre leurs pas au coeur des différentes expériences modernistes qui ont traversé le Liban comme autant de témoignages d'une vision internationale et généreuse. Des commandes publiques, telle l'emblématique Foire internationale de Tripoli édifiée par Oscar Niemeyer ou le Ministère de la Défense d'André Wogenscky, aux villas privées comme celles réalisées par Henri Edde, en passant par l'immeuble Interdesign de Khalil Khoury, cet ouvrage est la célébration d'une histoire heureuse du Liban, ancrée dans la modernité et ouverte sur le monde.
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Figure marquante des arts décoratifs de l'entre-deux guerres, René Buthaud (1886-1986) s'intéresse à la céramique, mais aussi à la peinture et à la gravure ,dès la fin de ses études à l'École des Beaux-Arts de Paris et à l'École nationale supérieure des Arts Décoratifs, avant d'être mobilisé.
Tantôt figuratifs et peuplés de figures historicisantes ou d'animaux, tantôt géométriques ou abstraits, ses vases et sculptures rencontrent un grand succès dès le salon d'Automne et le Salon des artistes décorateurs de 1920, aux côtés de ses amis Jean Dunand et Alfred Janniot. Excellent technicien, il devient directeur technique de Primavera et de la Faïencerie d'art de Sainte-Radegonde et est notamment connu et apprécié du public pour sa grande maîtrise du craquelé qu'il fait redécouvrir en France. Il est en outre l'auteur d'une trentaine de remarquables fixés sous verre qui témoignent de sa dextérité avec d'autres matériaux.
Diffusé par la galerie Rouart et participant à la plupart des Salons comme aux grandes expositions (Exposition internationale des Arts décoratifs de 1925, Exposition coloniale internationale de 1931 et Exposition des arts et techniques de 1937), il connaît également un vrai succès outre-Atlantique, grâce au Prix Florence Blumenthal dont il a été lauréat en 1921 ou à ses vases signés Doris.
Son oeuvre - plus de mille pièces - figure aujourd'hui dans de nombreuses collections privées ou publiques, parmi lesquelles le madd Bordeaux, sa ville de naissance, ou encore le Musée d'art moderne de Paris. Le musée des Beaux-Arts Antoine Lécuyer, à Saint Quentin, lui consacrera une exposition monographique de mai à septembre 2023. -
L'oeuvre foisonnante de PIERRE GUARICHE (1926-1995) accompagne les Trente Glorieuses, comme les grands changements administratifs et sociétaux des années 1980.
Formé par Marcel Gascoin, Guariche débute en 1950 comme décorateur-créateur d'ensembles indépendant. Il conçoit pendant plus de dix ans un mobilier adapté aux logements de la reconstruction et à la production sérielle, s'appuyant sur des éditeurs novateurs, tels qu'Airborne, la galerie MAI, Steiner, Les Huchers-Minvielle puis Meurop, ou encore Pierre Disderot pour les luminaires. Revisitant les formes utiles à l'aune de nouveaux matériaux, il fonde en 1954 l'Atelier de recherche plastique (ARP) avec Michel Mortier et Joseph- André Motte, premier collectif français de créateurs, qui durera trois ans.
À partir des années 1960, il privilégie l'architecture intérieure, où sa maîtrise de l'espace, des matières et de leur mise en oeuvre l'impose sur de nombreux de projets. Proche de l'ancien ministre de la Reconstruction et de l'Urbanisme Eugène Claudius-Petit, il participe au chantier de Firminy aux côtés de Le Corbusier. Devançant Charlotte Perriand aux Arcs et Marcel Breuer à Flaine, il collabore avec l'architecte Michel Bezançon à la création de La Plagne, première station de sports d'hiver intégrée française. Avec Jean Dubuisson, il concourt à la transposition balnéaire du concept de résidence-hôtel à Bandol. Sollicité pour de nombreux grands chantiers de l'État, il aménage la préfecture et le conseil général de l'Essonne à Évry et le tribunal de grande instance de Créteil.
S'appuyant sur des archives inédites, cet ouvrage revient sur un parcours riche de plus de 200 aménagements, presque autant de meubles et une série de luminaires remarquables, aujourd'hui réédités par Sammode, qui mettent en lumière la modernité et l'élégance intemporelle de ce créateur remarquable.
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Villas modernes du bassin d'Arcachon
Elise Guillerm, Jean-Baptiste Marie
- Norma
- 15 Avril 2022
- 9782376660477
Après l'épopée des arcachonnaises de la Belle Époque et à la suite des réalisations de Le Corbusier, le Bassin d'Arcachon est parvenu à absorber un développement intense jusqu'aux confins du Cap Ferret et la presqu'île des dix villages. Les ressources en pins des Landes, la réinterprétation de l'héritage du modèle de la cabane de pêcheurs et la préservation de venelles ombragées y ont forgé un paysage unique.
Avec une prédilection marquée en faveur de l'habitat individuel, le territoire n'a eu de cesse d'accueillir des villas d'architectes qui ont dessiné son actuel visage : les maisons tournées vers l'horizon et à l'abri des regards - avec un large usage de matériaux naturels - y ont fait recette.
Partagés entre une recherche de confort et un souci de préservation du cadre naturel, les créateurs - célèbres ou méconnus - ont rivalisé d'ingéniosité pour s'insérer dans un territoire grandiose et néanmoins fragile. De l'équipe bordelaise Salier Lajus Courtois Sadirac à l'architecte Raphaëlle Hondelatte, sans oublier le designer Philippe Starck, tous y ont inventé un art de vivre, par une architecture souple, perméable à l'environnement et à ses changements, qui ont contribué à faire connaître et aimer un territoire, en renouvelant le visage du Bassin, tout en l'érigeant en terre préservée.
Au moyen d'une iconographie inédite, cet ouvrage relate l'épopée de ces réalisations qui, protéiformes, ont en commun la quête d'une symbiose avec le paysage. Il invite le lecteur à comprendre le site et le territoire, comme à voir le dessin et l'intimité du quotidien de cette architecture. Du minimalisme, aux tendances plastiques, en passant par les maisonsmodèles, comme les recherches en faveur d'une architecture durable, ce livre examine les différentes tendances qui ont animé la recherche architecturale propre à ce territoire d'exception.
Dessin, implantation, décor intérieur, matériaux y sont examinés grâce à des documents d'archives, comme à des reportages de photographies contemporaines.
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Charlotte Perriand, l'oeuvre complète Tome 2 ; 1940-1955
Jacques Barsac
- Norma
- 11 Juin 2015
- 9782915542714
Ce deuxième volume de l'oeuvre complète de Charlotte Perriand retrace des périodes particulièrement importantes de son oeuvre: ses deux séjours au Japon en 1940-1941 et 1953-1955, et ses réalisations pour la Reconstruction, marquées par sa collaboration avec les Ateliers Jean Prouvé et de grands architectes de l'époque : Le Corbusier, Pierre Jeanneret, Paul Nelson, Jean de Mally, Kenzo Tangé etc.
Bien au-delà de son rôle de conseiller pour le gouvernement japonais, Charlotte Perriand récolte en 1941 une riche documentation photographique sur tous les aspects du Japon traditionnel pour les publier dans des journaux après la guerre. On retrouve dans cet ouvrage plus d'une centaine de ces photographies sur l'histoire de l'art du Japon, publiées pour la première fois.
Autre étape capitale dans son oeuvre : la convention de collaboration que Charlotte Perriand signe avec les Ateliers Jean Prouvé en 1952. Cette collaboration (1952-1955), est marquée par un ensemble de réalisations emblématiques et de chefs-d'oeuvre du design, comme les bibliothèques Mexique et Tunisie créées par Charlotte Perriand.
L'ouvrage relate également ses réalisations en Indochine où elle tente d'orienter l'artisanat et la petite industrie en 1943-1944, et détaille la collaboration de Charlotte Perriand et de Pierre Jeanneret après la guerre, notamment avec l'éditeur américain Knoll, et tous les chantiers pour l'Afrique, les cités universitaires (Antony, Maisons du Mexique et de la Tunisie, Maison de l'étudiant en Médecine), l'unité d'habitation de Marseille de Le Corbusier, ainsi que l'aménagement de nombreux appartements. Le livre montre également la naissance du mouvement Formes Utiles en 1949, dont Charlotte Perriand est co-fondatrice, qui marque profondément l'histoire du design en France, placée sous le signe de la synthèse des arts : objets utiles, peinture, sculpture, architecture.
Sont reproduites in-extenso les 60 pages de son fameux article L'art d'habiter pour la revue Technique et Architecture en 1950, qui explicitent sa pensée et sa démarche d'architecte d'intérieur et de designer.
Les auteurs Jacques Barsac est réalisateur d'une quarantaine de documentaires sur l'art et sur l'histoire, dont Charlotte Perriand et Le Corbusier pour lequel il a reçu le trophée de la promotion de l'architecture du ministère de l'Équipement.
Depuis 2002, il consacre son activité autour de l'oeuvre de Charlotte Perriand. Auteur de quatre ouvrages de référence : Charlotte Perriand, un art d'habiter, Éditions Norma, 2005, Charlotte Perriand et le Japon, Éditions Norma, 2008, Charlotte Perriand et la photographie, Édition 5 Continents, 2011.
Conseiller scientifique des expositions Charlotte Perriand depuis 2005, il a assuré le commissariat des expositions : Charlotte Perriand et la photographie,Petit-Palais, Paris, 2011 et Charlotte Perriand et le Japon , Musée d'Art moderne, Saint-Étienne, 2013.
Paul Thomson est le recteur du Royal College of Art, Londres. Il a été directeur, de 2001 à 2009, du Smithsonian's CooperHewitt, National Design Museum à New York. Il a également été le commissaire de l'exposition Charlotte Perriand: Modernist Pioneer and Modern Britain 1929-1939 au Design Museum de Londres.