Ainsi qu'Elizabeth Kolbert l'a montré dans son précédent livre, La Sixième Extinction (prix Pulitzer 2015), l'homme par sa seule présence sur Terre affecte l'environnement, mettant son intelligence au service de la destruction de la vie. Mais cette intelligence lui donne aussi la capacité de réparer les dommages qu'il fait subir à la nature.
Qu'il s'agisse de ces chercheurs australiens mettant au point une espèce de corail susceptible de résister à l'acidification des océans ; de ces ingénieurs qui ont électrifié la rivière Chicago pour préserver la faune des Grands Lacs de la carpe asiatique ou de cette entreprise en Islande qui propose de capturer le carbone émis dans l'atmosphère pour le stocker sous forme de pierres, Elizabeth Kolbert est partie à la rencontre de celles et ceux qui tentent de restaurer notre environnement.
À l'écart de tout militantisme, elle raconte ce moment extraordinaire où le seul moyen de garder une planète vivable est de se substituer à la nature et de prendre les choses en main... pour le meilleur comme pour le pire.
Reportage de premier ordre sur nos efforts extraordinaires pour adapter la planète à l'homme, Des poissons dans le désert nous donne aussi à réfléchir sur l'humanité et le paradoxe d'aujourd'hui : la nature ne pourra survivre qu'en cessant d'être naturelle.
L'impact du changement climatique sur la vigne est maintenant incontestable. Les enjeux socio-économiques sont énormes dans le monde entier. Les Norvégiens plantent de la vigne, le sparkling des Anglais se porte bien et les Allemands guettent.
Tout allait bien dans le meilleur des mondes du vin jusqu'au tournant du siècle. Le vin était bon, mais le réchauffement était à l'oeuvre : le degré d'alcool grimpait, le sucre a suivi et l'acidité a baissé. Dans les vignes, tout devenait plus compliqué : stress hydrique, gel, sécheresse, maladies.
L'auteur a rencontré des spécialistes et des vignerons dans toutes les régions. Les cépages devront changer, le système des appellations aussi. Les viticulteurs cherchent à s'adapter.
Ils recourent à des cépages anciens, mobilisent la génétique, testent des vignes hybrides résistant aux maladies et aux intempéries. Afin de privilégier la qualité, ils passent au bio, à la biodynamie... Nous boirons (peut-être) du vin en 2050.
Un autre vin et il faudra y mettre le prix ! Le parallèle 45 sera la ligne de partage des vins. Mais la Bretagne est prête et la Normandie a commencé à planter.
Satiriques, ridicules, mordants, givrés, incorrigibles... : en un mot, indégivrables !
Ces drôles de petits manchots, dont l'allure humaine, les travers, les convictions en font nos doubles inconséquents, dérisoires et burlesques, habitent une banquise en péril qui évoque notre planète malmenée.
Des conséquences du réchauffement climatique aux contradictions de nos modèles alimentaires, du poids des lobbies à l'inaction des politiques, entre petites lâchetés et scandales insupportables, c'est toute l'absurdité de nos comportements que Xavier Gorce dénonce ici avec son humour grinçant. Et en pointant nos incohérences, il réveille nos consciences...
Sociales ou solitaires, sauvages ou domestiquées, les abeilles comptent plus de 20 000 espèces. Elles se trouvent au coeur de nos relations avec le monde naturel, et leur histoire est étroitement liée à la nôtre. Pourtant, la plupart d'entre nous les ignorent.
Cet ouvrage nous emmène dans un voyage qui débute il y a 125 millions d'années, avec l'ancêtre des abeilles, une guêpe, et se poursuit à la préhistoire : friands de miel, les premiers hominidés ont domestiqué ces insectes bien avant les autres animaux ou les plantes. Aujourd'hui, les abeilles sont devenues les sujets d'étude de nombreuses disciplines et leur anatomie, leur biologie, leurs comportements sont mieux connus. Surtout, elles jouent un rôle irremplaçable puisqu'elles pollinisent environ un tiers des plantes, notamment celles que nous consommons.
Or, depuis plusieurs années, elles meurent par millions. Face à ce syndrome d'effondrement dont les causes sont multiples, il est urgent d'agir. Car leur perte pourrait avoir de graves conséquences pour l'ensemble de la planète.
Les tribulations de drôles de poissons dans un futur post-apocalyptique !
Le 30 mars 2030, une pluie de particules fines s'abat sur la Terre et provoque la « rétroévolution » des hommes qui retournent à l'état de poissons. Raymond Scie, historien, et Brigitte Van Dyck, artiste, nous embarquent dans leurs tribulations sous-marines à la recherche de l'antidote miraculeux capable de leur redonner forme humaine.
De rencontres en découvertes, ce sont des pans entiers des dérives de l'anthropocène qui surgissent : dérèglement climatique, acidification et pollution des eaux, perturbateurs endocriniens, espèces invasives, perte de la biodiversité... La sonnette d'alarme est tirée mais avec un humour grinçant et poétique !
Nous souhaitons tous manger des produits sains, diver- sifiés, goûteux, sans traces de produits chimiques. Mais nous voulons aussi passer moins de temps à faire la cui- sine, préserver le bien-être animal, maintenir le revenu des agriculteurs, protéger les paysages, etc. Et surtout acheter toujours moins cher et si possible en hypermar- ché !
Au milieu de ces enjeux souvent contradictoires, le bio s'est imposé et ne cesse aujourd'hui de se développer (+ 20 %/ an depuis 5 ans), malgré des prix jusqu'à un tiers supérieur à la moyenne. Mais qu'est-ce que le bio ? Est-il le même quand il est produit en France, en Ukraine, ou en Inde ? Est-il vraiment meilleur pour la santé et pour l'environnement ? Jusqu'où continue-t-on à parler de bio quand il devient industriel pour satis- faire la demande croissante ?
Le bio doit-il vraiment se résumer à un simple label certifiant la suppression des intrants chimiques ? La marque, la provenance géographique, le goût, l'inscrip- tion dans un terroir, le type de culture, etc. ne doivent- ils pas désormais intégrer le cahier des charges du Bio ?
Toute l'ambiguïté est là : si l'on veut être « bio », faut-il acheter n'importe quel produit bio, ou bien faut-il s'as- treindre à ne prendre que des produits qui profitent réellement aux paysans, au sol, à la biodiversité ? Fina- lement, un produit bio n'est-il pas d'abord un produit équitable pour ceux et celles qui le font, comme pour les générations futures ?
L'enjeu est d'importance, alors que le succès du bio se fait aujourd'hui au détriment de son image, qui devient de plus en plus floue aux yeux des consommateurs.
Les mouvements en faveur de la nature se développent dans la plupart des pays occidentaux depuis la fin du XVIIIe siècle. Protéiformes et redoutables à définir, ils partagent finalement tous le même objectif : construire un monde meilleur.
Cet enjeu, qui est avant tout politique, relève aussi de questions sociales, économiques, culturelles, car vouloir sauvegarder l'environnement, c'est s'interroger sur la répartition des richesses, le rôle des régulations, l'expression des citoyens, la modification des modes de vie, etc. Autant de thèmes qui sont abordés ici à travers l'analyse de la pensée d'acteurs incontournables - de Reclus et Rousseau à Malthus ou Veblen - et la présentation d'événements emblématiques - comme la contamination au mercure du site de Minamata, au Japon, ou le périple du cargo-poubelle Khian Sea.
Au final, c'est toute la question du progrès social que les combats pour la nature placent au coeur du débat.
Cet ouvrage est un voyage captivant à travers les per- ceptions sensorielles des plantes, où l'on découvre que les végétaux partagent avec nous, même si ce n'est pas de la même façon, différents sens : la vue, l'odo- rat, le goût, le toucher, l'ouïe, auxquels se rajoutent la proprioception et la mémoire. Les plantes sont donc véritablement « conscientes » de leur environnement.
Des exemples amusants, surprenants et extrême- ment divers rendent le propos vivant et la lecture passionnante : comment les plantes carnivores savent-elles quand refermer leurs feuilles ? Com- ment les fleurs devinent-elles que le printemps arrive ? Réagissent-elles différemment quand on leur fait entendre une chanson de Led Zeppelin et un concerto de Bach ? Pourquoi un saule sait-il que ses voisins sont attaqués par des insectes ?
S'appuyant sur les recherches les plus récentes en sciences végétales, Daniel Chamovitz nous plonge dans la vie des plantes et nous révèle que nous avons finalement énormément de points communs avec le mimosa et le peuplier !
Avec la participation de Claudia Feh et Frédéric Joly Préface de Allain Bougrain Dubourg À peine découvert, le cheval de Przewalski frôle l'extinction : début 1980, environ quatre cents individus survivent dans quelques dizaines de zoos éparpillés tout autour du monde. Progressivement, des programmes de reproduction et de préservation émergent et des projets de réintroduction sont mis sur pieds. Chaque étape fait l'objet d'une préparation minutieuse, depuis le choix des animaux et leur acclimatation dans des semi-réserves jusqu'au délicat transfert et aux premiers galops sur la steppe. Voici l'aventure incroyable des derniers chevaux sauvages et de leur retour dans leur pays d'origine, la Mongolie. Les auteurs sont des scientifiques impliqués dans le projet de réintroduction de l'association française Takh.
Vitrines brisées, vidéos chocs, actions coup de poing, les végans les plus revendicatifs, omniprésents dans les médias, donnent une vision caricaturale de leur mouvement. Très minoritaire, le véganisme bénéficie de la sympathie du public devenu plus sensible à la souffrance animale et aux impacts écologiques de l'élevage intensif.
Mais qui sont vraiment les végans - et les antispécistes ? Pourquoi s'opposent-ils à la consommation d'animaux ? Quelles sont leurs sources d'inspiration ? Ont-ils une vision politique et sociale du monde ? Une réflexion écologique ? Nutritionnelle ? Quelles relations entretiennent-ils avec les géants de l'industrie agroalimentaire et de la finance ?
Cet ouvrage, véritable enquête de terrain, nous montre les contradictions d'un mouvement qui se trompe quand il soutient qu'un monde uniquement végétal résoudra les problèmes de l'agriculture, du climat, de la nutrition... Au final, il nous interroge sur notre rapport à la nature et à la vie, mais aussi à nos imaginaires.
L'ouvrage de référence pour un territoire d'exception.
Amoureux de la Camargue, vous parcourez, des jumelles autour du cou ou un carnet de croquis à la main, ce singulier territoire, vaste triangle coiffé par Arles et situé aux confins du Languedoc et de la Provence...
Attentif à l'indicible beauté des choses de la nature ou à la recherche des témoignages du génie humain, plongez-vous aujourd'hui dans cette encyclopédie vivante !
- Le livre le plus complet sur la Camargue, qui rassemble toutes les connaissances disponibles dans le domaine des sciences de la nature comme dans celui des sciences de l'homme et de la société.
- Le livre qui réunit les contributions des plus éminents spécialistes qui ont tous accepté de transmettre très simplement leurs connaissances.
- Un livre riche de plus de 350 illustrations : photographies, reproductions de tableaux et de gravures anciennes, cartes, schémas, etc
Comment la betterave permet-elle de traiter des sols pollués par la nitroglycérine ? Combien d'années une aubépine ou un pin Bristlecone peuvent-ils vivre ?
Comment Louis XIV a-t-il découvert l'ananas ?
Pourquoi offre-t-on du muguet le 1 er mai ? Quelle est l'origine de la pomme d'Adam ? Comment soigner une piqûre d'ortie ? Par quoi peut-on remplacer le sel ou le gingembre au jardin ?
Cet ouvrage réunit plus de deux cents chroniques, anecdotes amusantes, légendes sur le monde extraor- dinaire des plantes. Ces notices empruntent à tous les registres : la science, l'histoire, la géographie, la littérature, les mythes et les légendes. Et elles nous livrent de nombreux secrets et astuces. Sérieuses ou ludiques, scientifiques ou pratiques, utiles ou futiles., ces informations sont toujours d'une grande précision sans jamais être ennuyeuses.
Les illustrations et la maquette dynamique font de la lecture un véritable moment de plaisir.
Depuis plus d'un quart de siècle, diplomates et experts de près de 200 pays cherchent comment ralentir le réchauffement climatique, et l'Accord de Paris de 2015 en est l'aboutissement le plus visible.
Mais, devant la lenteur des avancées et l'urgence de la question climatique, de nouveaux acteurs interviennent aujourd'hui et modifient les rapports de force, en France comme à l'étranger (États- Unis, Chine) : le monde de l'entreprise et de la finance, conscient des répercutions économiques du changement climatique, se mobilise ; les collectivités territoriales (notamment les maires des grosses métropoles) mettent en place des mesures concrètes à l'échelle de leurs territoires ; et des organisations philanthropiques s'investissent comme des ONG ou des groupements de citoyens :
Finalement, c'est la société civile toute entière qui est enfin en train de s'emparer du sujet.
Toutes ces initiatives commencent à donner des résultats concrets. Palliant au laxisme climatique des États, ces acteurs pourraient ainsi devenir les nouveaux maîtres du climat du XXI e siècle. Et par là même de la planète toute entière.
Le livre La « révolution écologique » est de retour. Apparue dans les années
1970, l'expression revient en force depuis 2007, diversement remise au goût du
jour par Jacques Chirac, Dominique Voynet ou le Grenelle de l'environnement de
Nicolas Sarkozy. On ignore pourtant souvent que la paternité de la formule
revient à un rédacteur et dessinateur de Charlie Hebdo, Pierre
Fournier, artisan oublié de la contestation écologique en France, inspirateur
du combat antinucléaire et fondateur de la revue La Gueule Ouverte. En homme
discret et rétif au militantisme, il préférait rester dans l'ombre ; son
parcours témoigne pourtant de ses aptitudes à devenir, suivant le mot de
François Cavanna, l'« apôtre de l'écologie ». C'est la brève période de son
engagement public, de 1969 à sa mort brutale en 1973, que retrace ici
l'historien Patrick Gominet. Au sein du journal Hara-Kiri, le « barbu
sinistre » en costume-cravate-chapeau, cabas de légumes biologiques au bras,
fait figure de curiosité. La bande libertaire finit pourtant par l'adopter, lui
et ses dessins et chroniques qui tentent de concilier une double : défendre la
nature en s'appuyant sur les acquis de Mai 68. Ce récit vivant et documenté,
fondé sur des recherches approfondies dans les archives personnelles de
Fournier, sera illustré par un choix de dessins et de chroniques du « prophète
de l'écologie », sélectionné en collaboration avec Danielle Fournier. Les
auteurs Patrick Gominet est historien et enseignant à Montpellier. Auteur de
travaux universitaires sur le mouvement écologique, il a transmué son ancien
militantisme en une activité de recherche et d'écriture. Danielle Fournier,
épouse de Pierre Fournier, travaille à garder vivante la mémoire de celui qui
fut « tout à la fois dessinateur, journaliste et pamphlétaire, mêlant la
jouissance du dessin au sarcasme de l'écriture ». Elle a publié en 2003 aux
Cahiers dessinés un recueil de dessins intimes et inédits de Fournier, Carnets
d'avant la fin du monde.
Comment un tigre devient-il anthropophage ? Pourquoi certains poissons survivent-ils à - 50 °C ? Quel est le lien de parenté entre les grenouilles et les crapauds ? En quoi l'observation des pinsons a-t-elle permis à Darwin d'imaginer la théorie de l'évolution ?
Combien de millions d'oiseaux sont-ils tués chaque année par nos gentils chats ? Quelles découvertes les macaques japonais se transmettent-t-ils pour améliorer leurs repas ? Qu'est-ce que la malacophobie ? Qui sont les animaux les plus nombreux sur Terre ? Cet ouvrage réunit plus de trois cents chroniques scientifiques, littéraires, historiques ou mythiques sur le monde mystérieux des animaux qui nous entourent. Sérieuses ou ludiques, scientifiques ou pratiques, utiles ou futiles..., ces informations sont toujours d'une grande précision sans jamais être ennuyeuses. Elles nous permettent de devenir imbattables sur les bizarreries, les drôleries, les excentricités et les merveilles d'ingéniosité du monde animal !
Les illustrations et la maquette dynamique font de la lecture un véritable moment de plaisir.
Réchauffement climatique, pollution, épuisement des ressources, explosion des maladies liées à l'envi- ronnement... notre planète est aujourd'hui en dan- ger. Et l'accroissement de la population mondiale n'arrange pas les choses !
Pourtant, la Terre pourra demain nourrir tous ses habitants et sans forcément poursuivre sa course folle aux engrais, aux pesticides, à la déforestation et au défrichement. Car il est possible de produire plus et mieux avec moins ! Comment ? En utilisant au maxi- mum les mécanismes du vivant, en intensifiant les processus naturels. Il s'agit par exemple de stimuler l'activité biologique du sol en associant des variétés complémentaires et en recyclant systématiquement les débris végétaux, de lutter contre les insectes rava- geurs en accentuant la lutte biologique et la lutte intégrée, etc. Ce changement de paradigme concerne non seulement les agricultures conventionnelles hau- tement productives mais aussi les agricultures fami- liales plus pauvres.
Au-delà des techniques, il s'agit finalement de pro- mouvoir une agriculture durable, dans un cadre d'écosystèmes eux aussi durables, pour des sociétés économiquement et socialement viables.
Êtes-vous plus futé qu'un chimpanzé ? Plus rusé qu'un chat ? Plus intelligent qu'une chauve-souris ? Plus perspicace qu'un pigeon ? À travers soixante-dix tests, exercices ou devinettes, mesurez-vous à divers animaux, tous plus malins les uns que les autres ! Vous découvrirez que les fourmis sont capables de trouver l'itinéraire le plus court pour visiter plusieurs lieux différents, que les dauphins peuvent apprendre une langue étrangère, que les mésanges savent mémoriser tous les endroits où sont cachées leurs réserves secrètes...Cette étonnante arche de Noé - et les incroyables compétences de ses passagers - vous conduira à réfléchir, avec autant d'humour que de sérieux, aux mécanismes de l'évolution et, finalement, à vous demander : « Mais, sommes-nous vraiment si différents ?«
Sans inflexion majeure de nos modes de développe- ment, le climat devrait continuer à changer : à la fin du siècle, la température moyenne globale pourrait atteindre 4 °C de plus qu'au début de la révolution industrielle.
Inédit par son amplitude et surtout par sa rapidité, ce réchauffement influera fortement les cycles de l'eau, la biodiversité, l'agriculture, la production d'énergie et la géographie humaine. Il aura aussi clairement un impact sur la vie politique. Car, comme le soulignent climatologues, politologues et stratèges militaires, si le changement climatique n'engendre pas forcément les crises, il en amplifie sévèrement les conséquences :
En rendant encore plus difficiles les conditions de vie dans bien des régions du monde, il déstabilisera les sociétés humaines et poussera les populations à émi- grer. La pression sur les terres arables et sur l'accès à l'eau devrait s'intensifier avec le risque d'engendrer des conflits. De quoi fragiliser des institutions poli- tiques qui n'auraient pas anticipé cette évolution.
Tout l'enjeu pour les démocraties est là : construire un nouveau mode de développement pour faire face à ces défis à long terme.
Dans la nature, la tricherie et la tromperie sont mon- naies courantes. Les animaux et les plantes imitent fréquemment d'autres espèces, pour se défendre, se protéger, attirer des proies ou séduire un parte- naire. Les coucous pondent un oeuf attirant (parce que plus gros que ceux de l'hôte) dans le nid d'une autre espèce, des papillons inoffensifs arborent les mêmes motifs que des insectes toxiques pour échap- per à leurs prédateurs, des mâles se « déguisent » en femelles pour devancer leurs rivaux à l'accouple- ment. Les végétaux ne sont pas en reste : certaines orchidées diffusent les mêmes phéromones que des insectes femelles afin d'attirer les mâles qui les polli- niseront, tandis que les plantes carnivores déploient les pièges adaptés (colorés ou odoriférants) pour cap- turer les insectes dont elles se nourrissent...
Martin Stevens décrit ces adaptations remarquables, explique leur évolution et détaille leur perfection- nement dans le cadre d'une lutte permanente entre proie et prédateur ou entre hôte et parasite. S'ap- puyant sur un large éventail d'exemples, il montre que la mystification est l'un des moteurs essentiels de l'évolution et de l'adaptation.
Rédigé de façon claire et intelligente, cet ouvrage se situe à l'intersection entre le conte populaire et la publication scientifique, il amusera autant les ama- teurs que les naturalistes.
Savez-vous que 80 % de la population mondiale consomme des médicaments à base de plantes ? Que le textile est l'une des industries les plus polluantes ? Que le réchauffement climatique peut réveiller certains virus qui sévissaient au temps des mammouths ? Ou quelles sont les principales causes de la déforestation ? Et pourquoi le gluten fait débat ?
Cet ouvrage réunit plus de 200 chroniques, anecdotes surprenantes ou données chiffrées sur notre planète et son équilibre écologique. Sérieuses ou ludiques, scientifiques ou pratiques, utiles ou légères, mais toujours instructives, scrupuleusement vérifiées et étayées, ces histoires se picorent au gré des envies. Et, à travers la présentation d'initiatives positives, elles révèlent autant de pistes pour lutter contre le désastre annoncé...
Le Banc d'Arguin est une vaste zone humide maritime qui s'étend sur un territoire de 12 000 km2 mi-marin, mi-terrestre, entre Nouakchott et Nouhadibou, en République islamique de Mauritanie, là où le Sahara se jette dans l'Océan atlantique. Mondialement connue et protégée pour l'extraordinaire richesse de son écosystème, cette région est depuis 1976 gérée par le Parc national du Banc d'Arguin soutenu par plusieurs ONG. Depuis des décennies, le Parc et ses partenaires s'attachent à sauvegarder la biodiversité, à préserver un lieu d'importance internationale pour les oiseaux d'eau, notamment les migrateurs du paléarctique. Les Imraguen en sont la communauté humaine autochtone, ils composent un groupe culturel distinct bien qu'appartenant à plusieurs ethnies. Ils exploitent les ressources halieutiques du littoral du Golfe d'Arguin depuis des siècles et vivent d'un système de production mixte alternant campagnes de pêche au mulet jaune dans les villages côtiers et saisons pastorales dans les campements des chameliers. Cette originalité, ainsi que leur rôle dans l'économie de la région, leur a conféré un statut particulier qui a conduit à leur affranchissement par les autorités coloniales françaises au début du XXe siècle.
Si les Imraguen sont consultés et participent aux décisions des instances de gestion du jeune Parc national des Imraguen, ils sont néanmoins bien peu connus, et généralement figés dans une image bucolique centrée sur leurs pratiques de pêche à pied, filet à l'épaule et aidés par les dauphins.
Le Livre des Imraguen prend d'emblée le parti de mettre en premier plan les réalités humaines, la vie quotidienne, les aspirations de cette petite communauté qui est aujourd'hui plus ou moins sédentarisée en neuf villages disséminés le long de la côte, entre désert et océan.
Longtemps, nous avons prospéré comme une espèce parmi beaucoup d'autres, grâce à des conditions cli- matiques favorables et à des milieux de vie fertiles et foisonnants de biodiversité. Mais, depuis les révo- lutions industrielles du xix e et du xx e siècle, nous n'avons cessé de nous éloigner de nos environne- ments naturels. Aujourd'hui, nous avons rompu le lien avec nos racines, et notre monde est entré dans une spirale destructrice.
Pourtant, nous ne pourrons pas survivre isolés du reste du vivant, comme hors sol, car nous dépen- dons des fonctions vitales de la Terre. Il nous faut donc réapprendre à nous considérer comme une par- tie de l'écosystème Terre, dont nous ne sommes que des gardiens. Nous devons remettre en question nos modes d'exploitation des ressources naturelles, nos modes de consommation et notre conception de la propriété, et nous inspirer des peuples premiers pour retrouver une vie en harmonie avec la nature.
Il est surtout essentiel de réfléchir à nos modes de gouvernance aujourd'hui, dominés par la souverai- neté des États, et de modifier le droit international, en privilégiant une gouvernance communautaire et une justice universelle, seules capables de protéger la nature (ses fleuves, ses océans, sa végétation, son atmosphère) en la considérant comme une personne.
Notre planète traverse actuellement une crise énergé- tique sans précédent. Pourtant des solutions existent car l'histoire de l'énergie a laissé quantité de bonnes idées sur le bord de la route.
Cet ouvrage propose un véritable voyage à travers le temps, en exhumant de très nombreuses innova- tions énergétiques des temps passés, méconnues ou oubliées, avec la conviction que c'est aussi dans le passé que se trouvent des solutions pour demain...
Ainsi, la présentation d'une soixantaine d'inventions - parfois improbables mais toujours ingénieuses - permet de retrouver des pans anciens et ignorés de l'histoire des énergies : des semelles chauffantes de Lavoisier (1780) à la voiture à hydrogène de Jean-Luc Perrier (1979), du moteur Pyréolophore de Claude et Nicéphore Niépce (1807) au girobus (1950), du photophone de Bell (1880) au compost de Jean Pain (1969)...
Chaque invention, illustrée par un visuel en pleine page - photographies, cartes postales et illustrations d'époque -, est exposée en quelques lignes. Des articles transversaux proposent ponctuellement une réflexion plus globale sur la notion de progrès, sur l'importance des archives et des brevets, sur les rela- tions entre les sciences et les arts, etc.
Cet ouvrage est l'aboutissement d'un projet colla- boratif et associe des personnalités académiques (Alain Gras, Kevin Desmond...) et des amateurs (www.paleo-energetique.org).
Comment nourrir le monde, alors que la popula- tion continue de croître rapidement et qu'elle devrait atteindre les 10 milliards vers 2050 ? Comment pro- poser des produits sûrs, abondants, de qualité et à des prix raisonnables ? Et comment le faire en per- mettant aux agriculteurs de vivre correctement de leur travail ? Et tout cela, en protégeant la planète !
Les agriculteurs tiennent notre avenir entre leurs mains. Sans une agriculture dynamique, non seu- lement l'humanité court à sa perte, mais la planète elle-même ne pourra pas relever le défi du change- ment climatique. Il est donc nécessaire de mettre en place des systèmes agricoles à la fois raisonnés et productifs. Alors arrêtons d'opposer le biologique et le conventionnel et faisons confiance à l'ensemble de la filière qui est déjà en train de relever les multi- ples défis qui se posent aujourd'hui : de l'usage des pesticides à la sélection des semences, de l'utilisation des OGM à l'irrigation, les choix d'aujourd'hui sont d'autant plus complexes qu'ils s'inscrivent à la fois dans le court et le long terme, à une échelle locale et globale.